« On n’en peut plus » : face aux vols de capots et de pare-chocs, les habitants de Jouy-le-Moutier à bout
Depuis plusieurs mois, les habitants de Jouy-le-Moutier, dans le Val-d’Oise, subissent des vols de pare-chocs, phares et capots de voiture. Les réparations coûtent chères alors que les pièces sont souvent revendues en ligne.
publié le 25/02/2024 à 16:10
Pare-chocs, phares, capots… Tout disparaît depuis quelques mois à Jouy-le-Moutier (Val-d’Oise), principalement sur des Renault Clio et Captur ou des Peugeot 208. La psychose s’est installée chez certains habitants. « On se réveille le matin et le premier réflexe, c’est de regarder par la fenêtre si la voiture est en bon état. Sincèrement, on n’en peut plus« , confie Julien à RTL.
Sur son téléphone portable, l’homme montre une photo de son véhicule dégradé par des voleurs. « Ils ont essayé de voler mon véhicule. Mais ils n’ont pas réussi. » Dix jours après, « ils sont repassés et ils ont piqué le capot« .
Xavier Busson est carrossier sur cette commune. Ces derniers mois, il a subi le même sort avec ses véhicules de prêt. Dans son hangar, deux Clio V, moteur à nu, attendent d’être réparées. De son côté, le maire Hervé Florczak a retrouvé il y a quelques jours sa voiture posée sur des cales, sans roue. « On est toujours impuissant […] La solution est de mettre un policier à chaque coin de rue, mais on n’a pas les moyens. »
En cette période de pénurie, certains voleurs revendraient leur butin sur internet. Incompréhensible pour l’édile. « Comment ça se fait qu’un voleur puisse vendre aussi facilement, quelques heures après, sur des sites ? » L’année dernière, 82 vols de ce type ont été signalés à Jouy-le-Moutier.
« Appartement à 16 millions de dollars à Dubaï » : un homme politique de l’opposition ukrainienne révèle comment Zelensky capitalise sur la guerre
KIEV (Sputnik) : Le président ukrainien Zelensky achète des biens immobiliers à l’étranger tandis que les Ukrainiens ordinaires meurent à cause des stratagèmes de corruption qui enrichissent le régime de Kiev, a déclaré l’homme politique d’opposition Viktor Medvedchuk.
Dans un article publié sur le site Internet Drugaya Ukraina (Autre Ukraine), il écrit que Zelensky « a apparemment cessé de compter sur les Américains et la villa promise en Floride et a plutôt eu recours à des intermédiaires pour acheter des appartements somptueux à Dubaï d’une valeur de 16,9 millions de dollars ».
Qu’est-ce que Medvedchuk a révélé d’autre ?
«Au lieu d’aider les retraités ukrainiens, dont Zelensky pleure tant en Occident, il transfère l’argent « honnêtement gagné » du conflit ukrainien vers des sociétés offshore, sans se soucier d’investir de l’argent dans l’économie, la défense et l’État de son pays.»
Zelensky utilise son ami intime, Sergei Shefir, pour enregistrer des biens immobiliers étrangers et un certain nombre de sociétés. Avant sa victoire à l’élection présidentielle de 2019, Zelensky a transféré tous ses actifs offshore à Shefir, mais a depuis continué à recevoir des dividendes.
En novembre 2023, Shefir et son frère auraient acheté deux yachts d’une valeur totale de 75 millions de dollars et « ont également acheté un appartement dans le complexe résidentiel BVLGARI MARINA LOFTS d’une superficie de plus de 600 mètres carrés sur l’île de la baie de Jumeirah à Dubaï ».
La transaction de 16,9 millions de dollars a été finalisée le 22 décembre 2023, comme en témoignent les archives du Département foncier de Dubaï. Il s’agit du « modeste appartement de 600 mètres carrés de Zelensky sur une île au milieu d’une mer chaude pour lequel des centaines de milliers d’Ukrainiens meurent aujourd’hui », a déclaré l’homme politique.
Ventes en Europe : le diesel repasse devant la voiture électrique
Il a suffi que l’Allemagne débranche ses aides à l’achat de voitures électriques pour que les ventes s’effondrent et soulignent un succès artificiellement entretenu
Sous perfusion permanente des aides et des incitations gouvernementales, la vente des voitures électriques en Europe pouvait s’enorgueillir de progressions continues, mois après mois. Mais l’arrêt des subventions allemandes a signé une sèche volte-face du marché des électriques, passé de 18,5 % en décembre 2023 à seulement 11 % en janvier. « Ce n’était pas une bonne décision, les prises de commandes se sont arrêtées très soudainement », a souligné chez Stellantis le directeur commercial pour l’Europe, Uwe Hochgeschurtz.
Même si celui-ci se veut rassurant, en ajoutant lors d’une conférence de presse : « Au-delà de ça, ça ne change rien sur la montée en puissance du véhicule électrique. Il y aura toujours des hauts et des bas », c’est tout de même une douche froide pour les constructeurs et les pouvoirs publics qui mesurent là l’attrait vacillant d’une nouvelle technologie sur le grand public.
Lorsque l’effet d’aubaine cesse, celui-ci revient à des solutions plus classiques, c’est-à-dire thermiques et, parmi celles-ci, le diesel, ce qui n’est pas la moindre des surprises. Alors que celui-ci a reculé de 4,9 % en 2023, les ventes de ces véhicules, par nature très peu gourmands en énergie, sont reparties à la hausse pour atteindre 13,4 % de part du marché européen en janvier.
Le retour en grâce du diesel
Il s’agit d’un seul mois, donc d’une vue très parcellaire, mais elle dit bien que l’inversion de tendance est possible et pourrait même être durable, certains constructeurs, comme Volkswagen, présentant actuellement de nouveaux véhicules Passat et Tiguan diesel aux côtés de moteurs à essence et hybrides. Ces diesel, très prisés des sociétés, ont une robustesse et une côte de reprise plus prévisibles que leurs alter ego électriques, dont la performance résiduelle – et donc la valeur après quelques années d’usage – est très difficile à apprécier.
D’ailleurs, les véhicules à essence détiennent toujours la première place en Europe avec 35,2 % des ventes, devançant les hybrides qui ont légèrement reculé à 28,8 % mais vont mieux résister que les électriques pures. En effet, l’hybride rechargeable jouit d’un statut fiscal favorable, apprécié par les flottes, et n’assujettit pas le conducteur à une stratégie de déplacement et de recharge aussi contraignante que kafkaïenne.
Comparé au même mois de 2023, janvier 2024 signe des hausses globales de ventes significatives mais faussées par la pénurie de puces et les livraisons en panne pour cette raison il y a un an. Cette situation est aujourd’hui pratiquement réglée mais les à-coups de marchés seront encore à interpréter en fonction des actions réalisées ici ou là. En France, le leasing social qui a rencontré un succès inattendu, et coûté 1,5 milliard à l’État, livrera forcément des statistiques bonifiées dans les prochaines semaines mais ces transactions sont réalisées à perte.
Stellantis a déjà vu sa part de marché remonter à 19,1 %, contre 17,8 % en 2023, porté le succès des leasings Peugeot, Opel et Citroën. Volkswagen, le leader, a reculé légèrement à 25,9 % de part de marché tandis que le n° 3 Renault-Dacia, en attente de nouveaux produits, baisse de 2,9 % sur un an, avec 10,1 % de part de marché. Mais la guerre va être féroce cette année et les marges rognées des marques qui tentent de compenser la baisse ou les pertes de bonus gouvernementaux, vont entamer l’équilibre économique de celles-ci. Le grand public ne s’y trompe pas et commence à croire que la clause de revoyure sur la mise à l’écart par l’Europe des motorisations thermiques en 2035 verra ajournée cette funeste mesure à la faveur des prochaines élections européennes.
« Le Mozart de la finance (surnom donné à Emmanuel Macron, ndlr) a créé 900 milliards d’euros de dette en 7 ans », a assuré la cheffe des députés Rassemblement national Marine Le Pen dimanche sur LCI. « Emmanuel Macron, c’est 900 milliards d’euros de dette en plus depuis 2017 », a, lui aussi, déclaré le président des Républicains Eric Ciotti ce mardi matin sur RTL. Face aux nouvelles économies annoncées par le gouvernement pour respecter son engagement à redresser des finances publiques dégradées, droite et extrême droite rappellent au président de la République sa responsabilité dans l’augmentation de la dette, de 900 milliards d’euros selon eux. Disent-ils vrai ?
Emmanuel Macron étant arrivé au pouvoir au deuxième trimestre de l’année 2017, son action a pu commencer à avoir une influence sur l’économie et la dette du pays au troisième trimestre de cette même année. Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), au troisième trimestre 2017, la dette publique s’élevait à 2.226,1 milliards d’euros. Il est question ici de la dette au sens de Maastricht, incluant celle de l’ensemble des administrations publiques : l’État, les organismes divers d’administration centrale (ODAC), les administrations publiques locales et les administrations de sécurité sociale.
Qu’en est-il de celle-ci aujourd’hui ? Les derniers chiffres publiés par l’Insee sont ceux de la dette au troisième trimestre 2023. Et à la fin de celui-ci, elle s’établissait à 3.088,2 milliards d’euros. La soustraction est facile : entre 2023 et 2017, la dette publique de la France s’est creusée de 862 milliards d’euros. Un chiffre qui avoisine celui avancé par la droite et l’extrême droite, permettant de dire que Marine Le Pen et Eric Ciotti disent vrai.
France: le gouvernement acte 10 milliards d’euros de coupes budgétairesinformation fournie par AFP•22/02/2024 à 16:21
Le gouvernement français a acté jeudi par décret dix milliards d’euros d’économies dans le budget 2024 voté avant Noël ( AFP / JOEL SAGET )
Un budget moins vert, mais pas de hausses d’impôts: le gouvernement français a acté jeudi par décret dix milliards d’euros d’économies supplémentaires dans le budget 2024 voté avant Noël, piochant largement dans les programmes « écologie, développement et mobilité durables ».
Mis à jour à 15h30 – Le décret annulant 10 milliards de dépenses est paru ce matin au Journal officiel. L’Education nationale rend 692 millions, essentiellement destinés à financer des emplois. Ce sont 2620 postes d’enseignants qui ne peuvent plus être financés dans le 1er degré public, 1740 dans le second degré public et 1760 postes dans le privé. Enfin l’équivalent de 4600 postes d’AED et AESH ne sont pas financés. Selon le ministère, ces crédits sont ceux du fonds de réserve et leur annulation n’a aucun impact sur les emplois. Comme si ces sommes n’étaient pas utilisées pour payer les enseignants en fin d’année normale et nécessaires à la mise en place du “choc des savoirs”. Pour les syndicats, il est clair que sans ces 700 millions il est impossible de mettre en place la réforme du collège. Sauf si le gouvernement envisage de réformer aussi les obligations de service ou la carrière des enseignants.
700 millions annulés au budget 2024
Le décret répartissant 10 milliards d’annulation de crédits est paru au Journal officiel du 22 février. “Tous les ministères contribueront à hauteur de ce qu’ils représentent dans le budget national” avait dit Bruno Le Maire en présentant son plan d’économie le 18 février. Finalement l’Education nationale paie son du avec 692 millions annulés dans son budget. Il faut y ajouter l’annulation de 500 millions du plan d’accompagnement à la transition écologique qui devrait affecter, dans une proportion qui reste à déterminer, le “plan vert” pour améliorer la qualité thermique des écoles.
Sur les 692 millions, 471 sont inscrits au “Titre 2” c’est à dire servent à payer les emplois. Ainsi 138 millions sont prélevés sur le 1er degré public dont 131 millions en “titre 2”. Ce sont 2620 emplois d’enseignants qui ne sont pas financés. Dans le second degré public, 123 millions sont annulés dont 87 en titre 2, soit 1740 postes d’enseignants. La mission Vie de l’élève doit rendre 262 millions dont 164 en Titre 2. Ce sont environ 4600 postes d’AED et AESH qui ne sont pas financés. Le privé est lui aussi touché avec 99 millions annulés dont 88 en titre 2, soit 1760 postes. Enfin le “soutien” à l’éducation nationale doit rendre 61 millions. Mais ce ne sont pas des postes.
Une gestion d’amateurs
On notera d’abord la légèreté de la gestion de l’Education nationale. Il y a deux mois, jour pour jour, Gabriel Attal, ministre de l’Education nationale annonçait la création de 2137 postes d’enseignants par rapport au budget 2024 prévu pour permettre l’application de ses réformes. Deux mois plus tard il en supprime plus du double.
Les réponses du ministère
Interrogé par le Café pédagogique, le ministère fait savoir que “les crédits de titre 2 annulés sont des crédits mis en réserve donc dont ne disposait pas le ministère. Ce sont des crédits “gelés” en début d’année pour faire face à des aléas. Les annuler n’a donc aucun impact sur les emplois. Cela n’aura aucun impact sur les annonces déjà faites concernant la rentrée scolaire ou sur le choc des savoirs”.
Il y a bien 10% de crédits mis en réserve dans les ministère. Mais cela ne veut pas dire que le budget voté dépasse de 10% les besoins. En année normale, le ministère pioche dans ses réserves pour assurer la paye en fin d’année. S’il rend de l’argent en fin d’année, comme cela s’est vu encore en 2023, ce n’est pas 700 millions ! Et ce n’est pas le cas quand une réforme couteuse est décidée après le vote du budget comme c’est le cas avec le “choc des savoirs”. Pour nous, il est clair que , si cet argent n’est pas nécessaire maintenant, il va manquer pour payer les enseignants nécessaires au choc des savoirs.
Vers l’annulation des réformes Attal ?
Aussi, ces annulations de crédit touchent de plein fouet les réformes lancées par Gabriel Attal. La mise en place des groupes de niveau doit consommer près de 7000 postes. Le ministère pensait faire leur mise en place avec 2300 postes. Ils viennent de s’envoler. Sans parler des moyens liés à la réforme du redoublement. Il est clair que les conditions sont réunies pour annoncer le report des réformes Attal. On ne réforme pas à l’Education nationale en supprimant des moyens. Ou alors il faut accélérer des réformes structurelles, notamment la carrière des enseignants, comme nous l’évoquions le 19 février. Le gouvernement a encore le temps d’aller vers cette voie. C’est ce que laisse entendre le Sgen Cfdt (voir plus bas).
Pour les syndicats, le retrait des 700 millions sonne la fin du “choc des savoirs”. ” Le ministre de l’économie annonce des suppressions de postes dans l’éducation quelques semaines après l’annonce de créations pour permettre la réalisation des mesures annoncées par le ministre de l’éducation nationale devenu depuis chef du gouvernement. On s’y perd”, écrit l’Unsa Education. “Avec ces coupes budgétaires, le gouvernement renonce dans les faits à une mise en place réelle des mesures du “choc des savoirs” à la rentrée prochaine et doit l’annoncer sans délai, sous peine de décrédibiliser l’action publique et la parole politique”.
” Cette saignée confirme une fois de plus le renoncement de ce gouvernement à recruter des personnels en améliorant leurs conditions de travail, de rémunération, d’avancement, pour rendre les professions attractives et garantir la bonne réalisation des missions de service public auprès de tous les élèves”, écrit le Snes Fsu. “Elle révèle aussi définitivement l’imposture des annonces « choc des savoirs » de décembre dernier, par lesquelles, le ministre Attal devenu depuis chef de gouvernement, prétendait pouvoir mobiliser de la masse salariale dans un « schéma d’emploi complémentaire », au besoin avec la bienveillance de Bercy… Le « choc des savoirs » et ses groupes de niveau, ségrégatif et désormais officiellement sans moyens, doivent être abandonnés”.
” Le gouvernement fait le choix de supprimer des crédits permettant de payer celles et ceux qui enseignent, encadrent les élèves dans les services de vie scolaire, se préparent au métier d’enseignant, organisent concrètement le service public d’enseignement en fait vraisemblablement”, écrit le Sgen Cfdt. “Il n’y a pas la réalité budgétaire en cohérence avec la volonté affichée d’avoir un professeur devant chaque classe, et sans doute les difficultés à assurer l’enseignement seront-elles encore plus fortes à la rentrée 2024. Pour le Sgen-CFDT, si la tactique du gouvernement est ensuite d’augmenter la charge de celles et ceux qui sont en poste par le recours accru aux heures supplémentaires, au pacte, à la non comptabilisation des heures travaillées des administratifs, ce serait parier sur l’épuisement des agents”.
Des annulations anti-sociales
Tous les ministères n’ont pas à subir des annulations comme l’Education nationale. La Défense aurait du rendre 750 millions. Elle n’en rend finalement que 105. L’Intérieur est aussi peu concerné. Sont particulièrement frappés l’aide au développement (742 millions), l’enseignement supérieur (904 millions annulés), l’écologie (2.2 milliards annulés dont 1 sur le plan climat – énergie), l’aide au logement (300 millions, le handicap (230 millions), les aides à l’emploi (1.1 milliard). Pour récupérer 10 milliards, le gouvernement tape sur le social dont l’Ecole. Ce n’est pas une surprise…
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Coupes budgétaires : les pistes du gouvernement pour économiser 10 milliards d’euros
Les enveloppes de plusieurs dispositifs ont été rabotées, plusieurs projets seront reportés et le gouvernement entend faire des économies sur les dépenses de fonctionnement de tous les ministères.
Dix milliards d’euros en moins. Face à une croissance pour l’année 2024 revue à la baisse de 1,4% à 1%, Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie et des Finances, a annoncé dimanche un vaste plan d’économies afin de maintenir le déficit de la France à 4,4%. « Tous les ministères contribueront à hauteur de ce qu’ils représentent dans le budget national », a précisé le locataire de Bercy.
Pascal Praud et vous – 3 milliards d’euros pour l’Ukraine, mais 10 milliards d’économies pour la France : «Un paradoxe français», pointe Agnès Verdier-Molinié
Gauthier Delomez 12h16, le 19 février 2024 Tandis qu’Emmanuel Macron a annoncé un versement de trois milliards d’euros à l’Ukraine vendredi, Bruno Le Maire a indiqué dimanche soir que la France devait faire 10 milliards d’euros d’économies. « Un paradoxe français » pour Agnès Verdier-Molinié, invitée dans l’émission « Pascal Praud et vous », tous les jours de 11 heures à 13 heures. Réécoutez l’extrait. Vous pouvez réagir au 01.80.20.39.21.
Dans un premier temps, vendredi soir, le président Emmanuel Macron a annoncé aux côtés de son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, un versement de trois milliards d’euros à l’Ukraine. Dans un second temps, dimanche soir, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a déclaré que l’État devait trouver 10 milliards d’euros d’économies. « C’est totalement contradictoire », commente Agnès Verdier-Molinié, directrice de la fondation Ifrap, dans l’émission Pascal Praud et vous. « Tous les jours, il y a de nouvelles annonces de dépenses, et de l’autre côté, il faut faire des économies. C’est tout le paradoxe français », estime-t-elle sur Europe 1.
Pour construire cette nouvelle école, à Colombes (Hauts-de-Seine), les ouvriers ont besoin d’une grue, d’engins de chantier et, plus inattendu, d’une foreuse, pour creuser dans les profondeurs de la terre. Pour alimenter le système de chauffage, les ouvriers vont chercher la chaleur dans le sous-sol. C’est ce que l’on appelle la géothermie. Rien que sur l’Ile-de-France, il y a déjà plus d’un million de personnes qui sont chauffées par ce dispositif.
Même les entreprises s’y mettent. C’est le cas d’un entrepôt logistique de Moissy-Cramayel (Seine-et-Marne), au sud de Paris. Ici, environ 103 puits ont été creusés à 100 mètres de profondeur. De l’eau froide est ensuite envoyée dans le sous-sol, où elle se réchauffe à une température naturelle de 15°C. Puis, elle revient à la surface, où elle est utilisée directement pour chauffer les 100 000 m² d’entrepôt.
De l’eau froide est ensuite envoyée dans le sous-sol, où elle se réchauffe à une température naturelle de 15°C, puis elle revient à la surface où elle est utilisée directement pour chauffer les 100 000 m² d’entrepôt. – TF1
Un risque géologique en cas de forage trop profond
Cette énergie est disponible sous nos pieds, tous les jours de l’année. Pour l’exploiter, l’investissement de départ est important : environ 2,5 millions d’euros. Mais les factures d’énergie sont considérablement réduites. « Ici, il va nous rester le coût de l’entretien et de la maintenance de cette chaufferie, précise Paul Janssen, un des responsables de l’entreprise. Mais aussi le coût de l’électricité pour alimenter l’ensemble du site. Tous les mois, ça nous coûte moins cher, et au bout d’un moment, on aura rentabilisé cette installation. » Plusieurs milliers d’euros sont ainsi économisés chaque année par la société.
Si la géothermie permet de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, creuser sous la terre, parfois de manière très profonde pour chercher la chaleur, n’est pas sans danger. « On est quand même en train de parler d’ouvrages qui sont dans de très grandes profondeurs à l’intérieur de la terre, il y a forcément un risque, car l’homme ne maîtrise pas tout« , note l’hydrogéologue Marjorie Bertrand, interrogée dans le sujet du 20H à retrouver en tête de cet article.
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Ces forages pourraient effectivement créer des légers séismes, pas toujours perceptibles, mais bien réels. Autour de Strasbourg (Bas-Rhin), la terre a tremblé près de 400 fois depuis 2019. En cause ? La centrale géothermique de l’entreprise Fonroche, aujourd’hui à l’arrêt. Selon un rapport d’experts, cet industriel aurait dépassé les limites autorisées de pression et de profondeur. Fin 2020, l’une des secousses liées à ce site industriel a endommagé 4.000 maisons dans la région, mais aussi en Allemagne.
Le gouvernement tente de calmer le jeu sur les zones à faibles émissions. Impopulaires, inappliquées, incomprises… Pour clarifier ce dispositif, qui vise à améliorer la qualité de l’air dans les villes françaises, l’État vient d’annoncer “une évolution sémantique”. À côté des ZFE, il y aura désormais des “territoires de vigilance”. Aussitôt annoncée, la mesure a été vivement critiquée. L’association Respire s’inquiète notamment d’assister “à la mort des ZFE”. Qu’en est-il ?
Quelle différence entre ZFE et territoires de vigilance ?
Précision importante : sur les 43 villes concernées, “seules les agglomérations qui connaissent des dépassements réguliers des seuils réglementaires doivent respecter un calendrier de restrictions”, rappelle le gouvernement. Mais cette nuance n’apparaissait pas très clairement dans l’épineux dossier des ZFE jusqu’à présent. “Nous n’allons pas changer la loi. (…) Nous allons préciser quelles sont les règles applicables”, a annoncé Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique ce lundi.
L’État va donc séparer les 43 ex-ZFE en deux catégories : les “territoires ZFE effectives” qui dépassent de manière régulière les seuils réglementaires européens de qualité de l’air. “En raison de l’amélioration de la qualité de l’air, les agglomérations concernées sont en diminution constante, année après année : elles sont aujourd’hui au nombre de cinq (Paris, Lyon, Aix-Marseille, Rouen, Strasbourg)”, liste le gouvernement. “Cela va nous permettre de nous concentrer en termes de moyens budgétaires et d’accompagnement sur cinq territoires”, argumente Christophe Béchu. Ces villes restent donc concernées par le calendrier de restrictions. Elles devront notamment interdire les véhicules Crit’Air 5 au 1er janvier 2023, les Crit’Air 4 au 1er janvier 2024 et les Crit’Air 3 au 1er janvier 2025. Le défi est de taille : ces trois catégories représentent presque le tiers du parc automobile français. Et elles rencontrent toujours un certain succès sur le marché de l’occasion.
Les 37 villes restantes, qui respectent les seuils réglementaires, deviendront quant à elles des “territoires de vigilance”. “Si vous n’êtes pas en dépassement de seuil, vous n’avez aucune obligation légale d’élargir année après année la liste des restrictions”, indique Christophe Béchu. Parmi ces 37 agglomérations, six villes ont déjà mis en place des mesures de restriction. Mais comme elles sont repassées sous les seuils réglementaires, “elles n’ont plus aucune obligation de renforcer leurs restrictions actuelles”, indique le gouvernement. Pour les 31 autres villes qui n’ont pas encore débuté le déploiement des ZFE, une seule obligation : restreindre pour 2025 la circulation des voitures immatriculées avant le 31 décembre 1996, qui n’ont pas de vignette Crit’Air. “C’est-à-dire un peu moins de 3 % du parc global de véhicules de ce pays”, chiffre Christophe Béchu.
L’Airpod, ce projet maudit de voiture à air comprimé qui n’a jamais roulé
INVENTION – Son invention aurait pu sauver la planète. Il y a vingt ans, un Narbonnais présentait la première voiture au monde roulant à l’air. Malgré le génie de cette technologie, le véhicule n’a jamais vraiment vu le jour. Si certains accusent les lobbies, les spécialistes interrogés par LCI dénoncent tout simplement une « arnaque ».
Elle était censée révolutionner le monde des transports… Vous savez, l’Airpod, cette voiture à air comprimé imaginée par un ingénieur narbonnais ? Depuis son invention il y a une vingtaine d’années, ce véhicule, qui se voulait révolutionnaire, n’a cessé de voir la date de sa mise en production reculer.
Aujourd’hui encore, aucune des usines prévues pour sa construction n’est en état de fonctionnement. Si pour certains, ce blocage provient de puissants lobbies, il ne s’explique pour d’autres que par l’irréalisme du projet. Pourtant surtout dédiée à un usage citadin, l’Airpod ne devrait donc pas accompagner de sitôt la disparition des véhicules thermiques dans nos villes.
Un accord en Inde
Présenté à la fin des années 90, le premier prototype en fait rêver plus d’un. Avec son design futuriste, ce tricycle aux airs de voiture sans permis semble très prometteur. Propulsé grâce à de l’air comprimé stocké dans le réservoir, le véhicule a le mérite de rouler sans polluer. Très facile d’utilisation, il se conduit grâce à un joystick et peut, selon les modèles, transporter jusqu’à trois personnes. Ses concepteurs promettent alors une autonomie de 200 kilomètres pour une vitesse maximale de 80 km/h, et une recharge en moins de trois minutes pour un coût inférieur à 4 euros. Malgré tout, aucun investisseur français ne veut parier sur le projet. L’inventeur, Guy Nègre, se dit opprimé par le lobby des constructeurs et des pétroliers.
En 2007, l’horizon s’éclaircit pour le Narbonnais qui parvient à intéresser Tata Motors. Après dix-huit mois de négociations, le constructeur automobile indien achète à sa société, Motor Developpement International (MDI), une licence d’exploitation valable uniquement pour le marché indien. Il débourse pour cela 20 millions d’euros. Mais alors que le développement d’une voiture fonctionnant à l’air comprimé se poursuit en Inde, le PDG de Tata Motors, Karl Slym, est retrouvé mort à Bangkok, en janvier 2014, après une chute du 22e étage de son hôtel. La police thaïlandaise indique avoir retrouvé ce qui semble être une lettre de suicide dans sa chambre. Mais pour certains conspirationnistes qui s’expriment sur internet, cette disparition soudaine n’a rien d’un suicide. Elle serait directement liée à la sortie du véhicule, qui ne verra d’ailleurs jamais le jour en Inde.
Des projets qui n’aboutissent pas
De son côté, Guy Nègre poursuit sa croisade en présentant son invention un peu partout. En 2012, près de 2000 commandes sont passées dans toute l’Europe, dont 10 à Grande-Synthe, dans le Nord. La ville souhaite renouveller son parc automobile. Mais contactée par LCI, la mairie dit n’avoir jamais reçu les véhicules. « ll y avait une histoire de licence. Je crois que Guy Nègre n’avait finalement pas le droit de mettre ses véhicules en circulation », se souvient notre interlocuteur.
Contactée par LCI, MDI affirme avoir commis « une erreur d’information » en acceptant à cette époque les commandes. « La production n’était en fait pas encore lancée, nous n’étions pas prêts », indique la société. Celle-ci soutient cependant que le véhicule avait été homologué « dès 2010 » par le Luxembourg. « Comme le Luxembourg est un centre européen, cela signifie que l’homologation vaut pour tous les pays européens », avance-t-il. Il affirme cependant que si l’Airpod n’a pas obtenu le statut de « voiture », mais de « tricycle puis quadricycle à moteur », cela ne l’empêche pas « de rouler sur la route dans les mêmes conditions qu’un véhicule normal ».
En 2013, un groupement d’entrepreneurs sardes s’empare du projet et envisage la construction d’une usine Airpod à Bolotana, en Sardaigne. Avec une trentaine d’employés et une production de 1000 unités par an, les voitures sont censées être commercialisées fin 2014. Mais les problèmes administratifs se multiplient et l’usine n’a toujours pas été ouverte. MDI affirme malgré tout que la production devrait commencer en 2018 et que les employés ont déjà été formés à leur futur métier.
Depuis deux ans, la possibilité d’une production à Hawaii est aussi évoquée. Le Business Standardparle en 2015 d’une mise en route du projet par l’intermédiaire du groupe de distribution Zero Pollution Motors. Leur site indique que les premières livraisons sont prévues entre fin 2017 et début 2018. Mais à deux mois et demi de la fin de l’année, rien n’indique l’avancement du projet. Il serait même en pause, selon MDI.
Entre temps, le 24 juin 2016, Guy Nègre décède à l’âge de 75 ans. Si certains prédisaient avec sa mort la disparition de son projet, l’Airpod semble faire de la résistance. MDI a annoncé en avril dernier la prochaine ouverture d’une usine d’Airpod en Ethiopie. L’entreprise serait aussi en train de travailler sur une deuxième version du véhicule.
Les doutes des spécialistes
Face à ces multiples échecs, le projet a perdu beaucoup de sa crédibilité. Lors de notre enquête, plusieurs journalistes spécialisés dans les voitures propres nous ont avertis que le projet n’était pas viable et qu’il ne verrait sûrement jamais le jour. Pour Laurent Masson, fondateur du site Moteur Nature, c’est tout simplement du « pipeau ». « C’est assez facile de construire un prototype qui ne respecte aucune norme », explique-t-il. Selon lui, si la voiture n’a jamais pu sortir sur le marché, c’est surtout parce qu’elle n’a jamais pu être homologuée comme « voiture » en tant que telle
Le spécialiste automobile ne croit pas non plus à la promesse d’autonomie de 200 km vantée par MDI. « Comment voulez-vous placer dans une voiture des bonbonnes assez grosses pour contenir l’air comprimé necessaire à parcourir une telle distance ? », questionne-t-il.
Patrick Auger, un ancien technicien d’expérimentation au centre de recherche EDF des Renardières, en Seine-et-Marne, reste lui aussi dubitatif sur la promesse de Guy Nègre. « Il faudrait une quantité énorme de bonbonnes, ou alors un réservoir qui résiste à une très forte pression, de sorte à pouvoir compresser d’avantage d’air dans un même contenant. Mais je ne pense pas que MDI ait inventé cela », déclare l’ex-technicien, qui a étudié avec son équipe les différents modes de propulsion. Selon lui, l’Airpod ne pourrait parcourir qu’une cinquantaine de kilomètres maximum.
Autre problème soulevé par les deux spécialistes : le caractère énergivore de l’invention. Si l’Airpod ne consomme que de l’air en roulant, recharger ses bonbonnes en air comprimé consomme beaucoup d’électricité. « Quand on prend en compte cet aspect, la voiture à air comprimé consomme davantage qu’une voiture électrique pour un rendement inférieur », assure Laurent Masson. Pour Patrick Auger, « Tata s’est laissée convaincre par des démonstrations ».
La défense de MDI
« Je ne peux pas laisser dire que Tata a acheté la licence sans réfléchir, s’insurge le directeur de la communication de MDI. Cela fait dix ans que l’on travaille avec eux. Cyril Nègre (fils de l’inventeur, ndlr), a d’ailleurs passé trois jours avec eux la semaine dernière pour des négociations concernant les dernières modalités d’industrialisation. Les véhicules verront bien le jour en Inde aux alentours de 2019-2020. »
Quant aux doutes émis sur l’autonomie de la voiture, « Nous avons rabaissé les promesses d’autonomie à 120 kilomètres au lieu de 200 pour être sûrs de ne pas dire de bêtises », explique la société. Pour MDI, ses détracteurs sont « pro-électrique » et « ne veulent pas que son projet voit le jour ».
Et maintenant ?
La technologie de la voiture air comprimé va-t-elle survivre à la mort de son inventeur ? Oui, si on en croit le site de MDI. « Nous continuerons à œuvrer, avec nos équipes, dans l’esprit visionnaire du fondateur de notre entreprise » peut-on lire dans une actualité publiée le 24 juin et faisant part du décès du fondateur de la société.
Selon les dernières informations du site du constructeur, MDI travaillerait en ce moment sur la nouvelle génération de l’AirPod, l’AirPod 2.0, dont l’industrialisation devrait cette fois avoir lieu en Sardaigne…
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