Mois : février 2024
Des Marges Trop excessives ?
Les marges brutes des distributeurs de carburants repartent à la hausse à des niveaux « pas acceptables », pour la CLCV
Les marges brutes des distributeurs de carburants repartent à la hausse depuis cet automne, pour atteindre à nouveau des niveaux « pas acceptables », souligne, dans un rapport publié ce jeudi, la CLCV. Pour l’association de consommateurs, le recul des prix à la pompe « aurait pu être plus important si les marges de transport/distribution avaient été tenues ».
Les stations-essence ont-elles oublié leurs promesses ? Sous la pression du gouvernement et des consommateurs, elles s’étaient engagées au début de l’été 2023 à réduire leurs marges brutes de transport/distribution jugées « excessives » en dépassant plus de 25 centimes par litre de carburant. « Malheureusement, elles ont de nouveau augmenté dès novembre » constate l’association de consommateurs CLCV dans un rapport dévoilé ce jeudi.
Cette marge – soit la différence entre le prix hors taxes du carburant et le prix en sortie de raffinerie – est remontée en janvier à 26 centimes par litre d’essence SP95 et 22,2 centimes par litre de gazole, selon l’association, alors que les moyennes annuelles pour 2018-2021 de la fédération des industries pétrolières la situaient en général aux alentours de 15 centimes. « Ces niveaux excessifs ne sont pas acceptables », juge la CLCV qui se base sur les données du ministère de la Transition écologique.
« Consentir un effort d’environ 5 à 8 centimes par litre »
D’autant que, depuis l’été, les prix à la pompe ont néanmoins reflué sous l’effet de la baisse du cours du baril. Le sans-plomb 98 coûte en moyenne plus d’1,90 euro, c’est 1,82 euro pour le gazole. Pour autant, ces tarifs s’inscrivent à la hausse depuis plusieurs semaines. Ce recul « aurait pu être plus important si les marges de transport/distribution avaient été tenues », affirme CLCV. L’association « souligne la nécessité de s’interroger sur la juste rémunération des distributeurs ». Elle les appelle « à respecter leur engagement de ne pas pratiquer des marges excessives et de consentir un effort d’environ 5 à 8 centimes par litre ».
Pour rappel, en 2022, cette marge avait chuté à des niveaux très faibles, les distributeurs choisissant de ne pas répercuter l’intégralité de la flambée des cours du brut à la suite de la crise ukrainienne. Interpellés sur le rattrapage des prix début 2023, ils avaient expliqué répercuter une hausse de leurs coûts de distribution liée à la grève des raffineries lors de la mobilisation contre la réforme des retraites.
Tous les distributeurs n’ont pas joué le jeu des opérations à prix coûtant
La CLCV s’intéresse aussi à l’impact des opérations à prix coûtant menées cet automne, et constate « des disparités importantes ». Analysant les prix pratiqués du 29 septembre au 13 octobre, elle estime que les enseignes de la grande distribution (Leclerc, Intermarché, Système U, Carrefour) et les discounters de groupes pétroliers (Esso express, Total access) « ont joué le jeu en baissant leurs prix de 3 à 6% ». En revanche, les enseignes de pétroliers (Total, AVIA) proposant des tarifs bien plus élevés « n’ont pas fait d’effort significatif », ajoute-t-elle. Ces opérations avaient alors fait couler beaucoup d’encre : Matignon avait obtenu fin septembre des grandes enseignes de distribution qu’elles vendent une partie de leur carburant à prix coûtant jusqu’à la fin de l’année.
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« Faire du prix coûtant chez nous ne va pas être spectaculaire puisqu’on est déjà à prix bas toute l’année », commentait alors le directeur général de Système U, Dominique Schelcher. « Notre marge est de 2 à 3% donc c’est de 2 à 6 centimes par litre », soit « un ou deux euros par plein » d’essence soulignait pour sa part Michel-Edouard Leclerc, président du comité stratégique du groupe de distribution Leclerc. Et d’ajouter que « c’est un vrai effort, certains magasins font 30% de leur chiffre d’affaires avec les carburants ». De son côté, TotalEnergies a maintenu le plafonnement du prix des carburants à 1,99 euro en 2024.
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Néanmoins, Emmanuel Macron avait renoncé à autoriser la vente à perte des carburants, préconisée par Elisabeth Borne, alors Première ministre. L’interdiction « de la revente à perte est un principe très important du commerce depuis 1963 », expliquait Alexandre Bompard, PDG de Carrefour et également président de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), qui représente une grande partie du secteur. Il ajoutait « qu’il ne faut pas ouvrir cette boîte de Pandore au risque de fragiliser à la fois l’équilibre des filières et l’équité territoriale entre les consommateurs ».
La demande mondiale de pétrole devrait connaître une croissance marquée en 2024, un léger repli en Europe (OPEP)
La demande mondiale de pétrole devrait connaître une croissance marquée en 2024, nourrie par les pays non-membres de l’OCDE, en premier lieu la Chine, et les besoins de transport, estime l’OPEP dans son rapport mensuel publié mardi. Enchaînant les années record, le monde devrait consommer 104,4 millions de barils par jour (mb/j) en moyenne cette année, puis 106,2 millions en 2025, après avoir appelé 102,1 mb/j en 2023, selon les estimations de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, identiques à son rapport de janvier.
L’OPEP revoit légèrement à la hausse ses prévisions 2024 de demande américaine, sur fond d’amélioration économique aux Etats-Unis, compensant un léger repli attendu en Europe. « Cela reflète la croissance économique robuste attendue cette année », explique le rapport. L’organisation ajoute que « cependant, les niveaux d’inflation, les mesures de resserrement monétaire et les niveaux de dette souveraine pourraient peser sur les perspectives de la demande pétrolière mondiale au cours de cette année ».
(Avec AFP)
boycott des marques occidentales accusées de soutenir Israël
La campagne de boycott des marques occidentales accusées de soutenir Israël gagne de l’ampleur
Sur les réseaux sociaux, des vidéos virales propagent les appels au boycott initiés par le mouvement BDS
Des voitures passent devant un panneau publicitaire avec la photo d’un enfant palestinien et une inscription en arabe indiquant « Avez-vous tué un Palestinien aujourd’hui ? #boycott » à Koweït City le 26 octobre 2023 (AFP/Yasser al-Zayyat)
Par MEE et agences
Pepsi, KFC, L’Oréal, Carrefour, Disney, Giorgio Armani… La liste est longue. Plus de 150 marques, recensées par le mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), sont accusées de soutenir Israël dans sa guerre contre les Palestiniensde la bande de Gaza et de Cisjordanie occupée.
Cette liste n’est pas nouvelle mais depuis le début de la nouvelle phase dans le conflit, le 7 octobre, les appels au boycott se sont faits plus nombreux et plus forts, et ont trouvé sur les réseaux sociaux de précieux relais, notamment sur TikTok, où les internautes se filment en train de jeter des cosmétiques et des vêtements, ou en train d’expliquer les principes du BDS.
« L’État israélien rejette le droit international. La majorité des gouvernements dans le monde ne fait rien pour l’en empêcher ou l’aide dans ses méfaits », souligne le mouvement.
Sur le site de BDS, il est possible de télécharger le tract où sont développés les argumentaires pour chaque marque.
Carrefour y est ainsi décrit comme « un supermarché au service de l’apartheid » pour « avoir envoyé des colis aux soldats israéliens qui participent au génocide des Palestiniens de Gaza ».
On peut aussi y lire que l’entreprise allemande Pumpa est « le principal sponsor de l’Association israélienne de football qui affilie des clubs des colonies ». Ou encore que Hewlett Packard « fournit des services aux bureaux des génocidaires Netanyahou et Smotrich [ministre des Finances et ministre de tutelle de la Cisjordanie au sein de la Défense] ».
Une extension sur Google Chrome
Le mouvement a notamment gagné du terrain dans le monde arabe depuis le début de la guerre.
Pour protester contre l’offensive israélienne, la Jordanie a rappelé son ambassadeuren Israël tandis que l’Arabie saoudite a suspendu ses discussions sur une possible normalisation des relations.
À Bahreïn, la chambre basse du Parlement a annoncé la suspension des relations commerciales avec Israël, mais l’information n’a pas été confirmée par le gouvernement.
Portée par une jeunesse férue de nouvelles technologies, la campagne de boycott propose des sites, des extensions et des applications mobiles pour identifier les produits à bannir.
Sur le navigateur Google Chrome, l’extension PalestinePact, gratuite, permet aussi de flouter les publicités de produits figurant sur la liste. « Cette extension vise à soutenir le mouvement BDS en offrant un moyen pratique d’identifier et de boycotter les marques qui soutiennent l’apartheid israélien », peut-on lire sur la présentation de l’extension.« L’extension analyse automatiquement les produits sur les principaux sites web et les floute s’ils sont liés à la liste BDS. Cette fonctionnalité permet aux utilisateurs d’identifier rapidement et d’éviter d’acheter des produits de marques impliquées dans le soutien à l’apartheid israélien. En simplifiant le processus d’identification de ces marques, PalestinePact permet aux utilisateurs de prendre des décisions éclairées conformes à leurs convictions. »Les méthodes traditionnelles ne sont pas en reste. Sur les abords d’une autoroute à quatre voies au Koweït, d’énormes panneaux d’affichage montrent des images d’enfants avec des bandages, tachés de sang. Un slogan choc s’adresse aux consommateurs qui n’ont pas encore suivi le mouvement : « Avez-vous tué un Palestinien aujourd’hui ? »
Le soutien de l’Occident à l’offensive israélienne à Gaza « a renforcé le mouvement de boycott au Koweït » en démontrant que ses principes en matière « de droits de l’homme ne s’appliquent pas à nous », affirme à l’AFP le militant Mishari al-Ibrahim. Traduction : « Les gens normaux boycottent Israël. » [affiche à Londres]
Le géant américain de la restauration rapide McDonald’s est devenu une cible de choix après que sa franchise en Israël a annoncé le mois dernier offrir des milliers de repas gratuits à l’armée israélienne. McDonald’s Koweït s’est engagée à verser plus de 160 000 dollars d’aides aux habitants de Gaza, tandis que les propriétaires de l’enseigne au Qatar ont annoncé une aide similaire de 275 000 dollars, en prenant soin de préciser qu’ils n’avaient rien à avoir avec la structure israélienne.
Le café américain Pura Vida Miami et la pâtisserie britannique Maître Choux ont indiqué, dans des communiqués, avoir fermé leurs portes au Qatar après les positions jugées favorables à Israël affichées par leurs propriétaires sur les réseaux sociaux.
Traduction : « Des partisans qataris pro-palestiniens ont été filmés dimanche en train d’agiter le drapeau palestinien devant Pura Vida Miami à Lusail, après que le propriétaire du café a exprimé son soutien à Israël dans une série de publications controversées sur Instagram. »En Égypte, une vieille marque de soda locale, écrasée par la concurrence étrangère, indique avoir fait un retour en force.
Pour répondre à la hausse de la demande, Spiro Spathis a affirmé avoir lancé de nouveaux recrutements et reçu plus de 15 000 candidatures.
Le mouvement est tel en Égypte qu’il risque de nuire à l’économie, a prévenu la Fédération des chambres de commerce égyptiennes. « L’impact sur les investisseurs égyptiens et les dizaines de milliers de travailleurs sera profond », s’est-elle inquiétée dans un communiqué, en soulignant que les licences de distribution et les franchises visées étaient détenues par des entreprises égyptiennes.
Dans une épicerie de la capitale jordanienne Amman, où des messages sur les réseaux sociaux appellent les consommateurs à ne pas « payer pour des balles », Abou Abdallah examine attentivement l’étiquette d’une bouteille de lait aromatisé. « Ah, c’est fabriqué en Tunisie », constate auprès de l’AFP le père de famille, en défendant vigoureusement le boycott. « C’est le moins que l’on puisse faire pour nos frères de Gaza », dit-il.
La grève des contrôleurs SNCF suscite l’indignation générale, Combien gagnent ILS ?
Des salariés de la SNCF viennent en aide aux voyageurs de la gare Montparnasse, à Paris, en décembre 2022, lors d’une grève des contrôleurs.
La direction de l’entreprise publique ne veut pas céder car elle craint que le mouvement ne s’étende à d’autres corps de métier. Le gouvernement se veut également ferme.
C’est un rituel qui a le don de mettre les Français en colère. Les vacances scolaires riment trop souvent avec une grève à la SNCF. En 2019, à Noël, les cheminots avaient déjà pris en otage les passagers pour défendre leur régime de retraite avantageux. Deux ans plus tard, les conducteurs TGV de l’axe sud-est (Paris-Lyon-Marseille), qui réclamaient plus de primes, avaient levé in extremis leur préavis de débrayage. Cela n’avait pas empêché l’annulation de 50% des TGV le vendredi du départ en congés.
Grève SNCF : combien gagnent les contrôleurs de train ?
Un collectif et deux syndicats, qui ont appelé à la grève de jeudi soir à lundi matin, demandent des augmentations de salaire pour les contrôleurs.
Revendications légitimes ou grève inaudible ? Le collectif national des ASCT, rassemblant des milliers de contrôleurs, sera en grève du jeudi 15 février dans la soirée au matin du lundi 19 février, à l’appel des syndicats SUD-Rail et de la CGT-Cheminots. La grève devrait être suivie, avec un TGV inOui sur deux et un Ouigo sur deux annulés.
La raison : les contrôleurs demandent une hausse des salaires, de l’ordre de 150 à 250 brut par mois. En France, près de 10 000 contrôleurs circulent dans les trains de la SNCF, où leur présence est obligatoire. Leurs salaires varient en fonction de l’ancienneté, mais aussi des différentes primes dont ils peuvent bénéficier.
2 401 euros en milieu de carrière
Selon les données de la SNCF, un contrôleur en début de carrière est payé 22 192 euros brut par an (1 842 euros sur douze mois) et jusqu’à 35 816 euros (2 984 euros) en fin de carrière. Le salaire en milieu de carrière se situe à 28 816 euros (2 401 euros). Ces chiffres datent de la période 2010-2015, mais peuvent correspondre à la situation actuelle, car le salaire des cheminots est gelé depuis 2014, expliquait Libération.
Selon les informations de TF1, un contrôleur SNCF gagne donc en moyenne 2 900 euros brut par mois, primes comprises, en début de carrière et jusqu’à 4 400 pour les plus anciens.
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Prime de travail
« Si nous sommes en arrêt maladie, on perd 40 % de notre salaire », explique au Parisien Olivier Laugier, cofondateur du collectif ASCT. Pour leur retraite, seule la prime de travail est considérée. Déjà, en décembre 2022, une grève pendant les vacances de Noël leur avait permis d’obtenir notamment une prime de travail de 60 euros brut mensuels et l’augmentation de salaire automatique tous les quatre ans maximum.
Désormais, les grévistes souhaitent une revalorisation de la prime travail de 500 euros brut par mois. En réponse, la direction a proposé un gonflement de l’indemnité de résidence de 30 à 50 % et une nouvelle prime de partage de 400 euros. Insuffisant pour les syndicats, qui semblent prendre déjà rendez-vous pour ce printemps s’ils ne sont pas entendus.
Pénurie de carburant, jusqu’ou va t-elle aller ?
Pénurie de carburants : ce qu’il faut savoir sur la pénurie qui touche la Bretagne
Les blocages de dépôts pétroliers bretons risquent de se poursuivre ce week-end, ce qui pourrait entraîner des ruptures de stock de carburant.
Une pompe à essence dans une station (image d’illustration)
Les ruptures de carburant commencent dans certaines stations-service bretonnes, et les files d’attente à la pompe vont parfois s’allonger. Selon nos confrères du Télégramme, la pénurie guette suite au blocage des dépôts pétroliers de Brest et de Lorient par des artisans des travaux publics (CNATP).
En attente de réponses du gouvernement sur l’annulation demandée de la hausse d’une taxe sur le GNR (gasoil non routier), les blocages continuent à Brest et à Lorient. Pour suivre les pénuries dans la région, nos confrères de France 3 ont mis en place une carte interactive de la situation.
Le mouvement concerne pour l’instant seulement la Bretagne, mais ne date pas d’hier. La question a été récemment relancée par la décision du gouvernement d’alléger la taxation sur le GNR pour les agriculteurs à la suite de leur mobilisation. Les artisans des travaux publics, et notamment les plus petites entreprises, s’indignent de la concurrence déloyale des entreprises de travaux agricoles.
Nouvelle-Calédonie : Après avoir laissé de belles cicatrices, la filière nickel au bord de la faillite
Le suisse Glencore a annoncé, lundi 12 février, l’arrêt de son usine de Koniambo, qui croule sous les pertes. Les deux autres usines de l’archipel sont également en très grandes difficultés financières.
Nouvelle-Calédonie : coup dur pour l’Etat, le géant du nickel Glencore va placer l’usine Koniambo en sommeil
C’est le scénario catastrophe redouté par l’État qui se met en place, même si cela se passe à 17 000 kilomètres de la métropole. Le géant suisse Glencore a annoncé, lundi 12 février, l’arrêt de son usine de production de ferronickel de Koniambo (KNS) en Nouvelle-Calédonie, faute de rentabilité. Elle va être mise en sommeil, avec notamment le maintien des fours en température, pour au moins six mois, le temps de trouver un repreneur éventuel.
[Article publié le lundi 12 février à 12h07, mis à jour à 14h54] Sérieux revers pour l’État. Comme il l’avait annoncé fin 2023, le géant suisse du négoce des matières premières Glencore a confirmé ce lundi son intention de mettre en sommeil l’usine de production de ferronickel Koniambo Nickel SAS (KNS). Le groupe estime qu’il ne peut « pas continuer à financer les pertes au détriment de ses actionnaires » et a donc pris la décision de placer ces activités en opérations d’entretien et de maintenance.
Concrètement, les fours resteront chauds pendant six mois et tous les employés – 1.300 salariés – conserveront leur poste pendant la période de transition, l’objectif étant de maintenir les activités critiques et garantir la sécurité du site. Un budget a été alloué pour cette période de transition, indique le communiqué, sans fournir de détails financiers. Ce maintien à chaud doit permettre de relancer rapidement l’activité « si un repreneur était identifié dans les six mois », a indiqué la direction de KNS.
Glencore détient 49% de KNS, les 51% restant appartenant à des intérêts publics. Mais le groupe basé en Suisse est le seul financeur de ce site mis en service en 2014. Projet phare du rééquilibrage entre les provinces calédoniennes Nord – où elle est installée, dans le massif du Koniambo – et Sud, cette usine n’a jamais été rentable.
À la recherche d’un nouveau partenaire
Glencore, qui gère toutefois cette mine en Nouvelle-Calédonie dans le cadre d’une co-entreprise avec la Société Minière du Sud Pacifique SA (SMSP), « va lancer prochainement le processus pour identifier un nouveau partenaire industriel potentiel pour KNS », poursuit le groupe.
Le cabinet du ministre de l’Économie, n’a pas tardé à réagir à cette annonce.
« La recherche de repreneurs est essentielle et nous sommes prêts à l’accompagner », a-t-il indiqué. « Il faut impérativement que des industriels prennent des risques économiques dans ces opérations », a-t-il rappelé.
Le cabinet du ministère de l’Économie a aussi insisté sur le « soutien exceptionnel » déjà apporté à KNS, pour lequel « il n’est pas possible d’aller au-delà ». La semaine dernière, Bruno Le Maire avait indiqué avoir fait proposé « 60 millions d’euros de subventions sur le prix de l’énergie, 45 millions d’euros de ressources supplémentaires, un prêt de 100 millions : 200 millions d’euros pour la seule usine du nord pour garantir sa pérennité sous forme de soutien public », avait-il affirmé.
Reste que, pour Glencore, les coûts de fonctionnement sont « élevés » et « les conditions de marché actuellement très faibles », même avec l’assistance proposée par le gouvernement français. Si bien que les activités de Koniambo Nickel ne sont « pas rentables ». Sa dette, colossale, s’élève à près de 14 milliards d’euros. Il indique néanmoins qu’il « apprécie les efforts du gouvernement français pour revitaliser et sauver l’industrie du nickel en Nouvelle-Calédonie ».
Une filière en difficulté
La filière d’extraction et de raffinage du nickel dans l’archipel français du Pacifique sud est portée par deux autres sociétés, la SLN et Prony. C’est la principale ressource de la Nouvelle-Calédonie : elle représente près d’un quart des emplois privés et 20% de son produit intérieur brut (PIB). Reste qu’elle est plombée par la combinaison d’une chute des cours, d’une énergie coûteuse et d’une hausse de la concurrence étrangère, ce qui a fait plonger dans le rouge les trois usines métallurgiques et a poussé le gouvernement à se pencher sur leur sort.
L’avenir de l’hydrogéne : Shell ferme définitivement toutes ses stations de ravitaillement en hydrogène
Shell ferme définitivement toutes ses stations de ravitaillement en hydrogène pour les voitures particulières en Californie : Un coup dur pour le marché des voitures à hydrogène.
Shell a pris la décision de fermer définitivement toutes ses stations de ravitaillement en hydrogène pour les voitures particulières en Californie, invoquant des complications d’approvisionnement.
Cette décision représente un coup dur pour le marché déjà en difficulté des voitures à hydrogène dans le seul État où le carburant était largement disponible. Seuls trois stations d’hydrogène pour les véhicules lourds restent opérationnelles dans l’État. Les voitures à hydrogène, vantées comme l’avenir de la mobilité, ont du mal à rivaliser avec les véhicules électriques, en raison notamment des coûts élevés de production et de l’infrastructure limitée. Cette fermeture affectera les propriétaires de modèles tels que la Toyota Mirai FCV, la Hyundai Next et la Honda Clarity Fuel Cell. La décision de Shell intervient après une série de problèmes d’approvisionnement et de fiabilité des stations à hydrogène, ainsi que des accusations contre un fournisseur japonais d’équipements d’hydrogène. Avec seulement 3 143 véhicules à hydrogène immatriculés en 2023 en Californie, soit moins de 1 % du nombre de voitures électriques, l’avenir des voitures à hydrogène semble de plus en plus incertain. Les prix élevés des véhicules à hydrogène, comme la Toyota Mirai à partir de 49 500 $, les rendent moins attrayants par rapport aux voitures électriques.
Comment faire face à l’augmentation du gaz
Augmentation des prix du gaz en 2024 : s’en protéger
Le prix du gaz a augmenté en janvier 2024 du fait de la hausse de la taxe de l’accise sur les gaz naturels, représentant un surplus de 20.63 €/an à 220.67 €/an pour les consommateurs. Ceux-ci verront de nouveau leur facture augmenter en juillet 2024 avec l’augmentation du tarif de distribution du gaz. Aujourd’hui, 12 février 2024, le prix du gaz est à 0,0968€/kWh dans une ville comme Lyon. Le gaz a notamment connu sa plus grosse hausse au cours de la période 2021-2023, du fait de la crise énergétique.
Le prix du gaz va-t-il augmenter ?
Le prix du gaz va-t-il continuer de croitre en 2024 ?
Oui, le prix du gaz va augmenter en 2024 et à deux reprises, au moins, au cours de l’année :
- Janvier 2024 : augmentation de la taxe de l’accise sur les gaz naturels ;
- Juillet 2024 : vers une augmentation du tarif de distribution du gaz ?
Augmentation du prix du gaz au 1er janvier 2024
Au 1er janvier 2024, l’accise sur les gaz naturels a subi une forte augmentation en ayant presque doublé, passant de 8,37 €/MWh à 16,37 €/MWh.
À noter qu’avec cette hausse, la taxe va représenter 220.67 €/an pour un ménage utilisant le gaz pour son chauffageavec 13480 kWh/an de consommation. Pour les consommateurs de gaz pour l’eau et la cuisson ayant une consommation de 1260 kWh/an, l’accise sur les gaz naturels sera de 20.63 €/an sur la facture.
Augmentation du prix du gaz en juillet 2024
Le prix du gaz pourrait également être augmenté en juillet 2024. Cette hausse-ci serait cette fois liée à l’augmentation du tarif de distribution du gaz de 27,5 % et aurait comme impact l’élévation de la facture des consommateurs de 5,5 à 10,4 %. Plus précisément, la répartition de l’augmentation se fera comme suit :
À noter qu’aujourd’hui déjà, le tarif de distribution représente entre 15 et 45 % environ de la facture de gaz annuelle des consommateurs, en fonction de leur utilisation du gaz.
Quelles sont les augmentations du Prix Repère de la CRE depuis sa création ?
Depuis sa création en juillet 2023, le Prix Repère de la CRE a subit des augmentations ainsi que des baisses. La liste ci-dessous répertorie l’historique des évolutions du tarif par mois depuis qu’il existe.
- Août 2023 : Augmentation de 2,1 % ;
- Septembre 2023 : Diminution de 2,24 % ;
- Octobre 2023 : Augmentation de 13,46 % ;
- Novembre 2023 : Augmentation de 4,93 % ;
- Décembre 2023 : Augmentation de 6,36 % ;
- Janvier 2024 : Diminution de 4 % ;
- Février 2024 : Diminution de 1,4 %.
Le prix du gaz va-t-il augmenter en 2024 ?
Le prix du gaz a augmenté au mois de janvier avec le relèvement de l’accise sur les gaz naturels et pourrait subir de nouveau une hausse en juillet 2024 si l’augmentation du tarif de distribution de gaz est acceptée par le Conseil Supérieur de l’Énergie.
Introduction
Un biodigesteur est une solution technique de valorisation des déchets organiques utilisée pour produire un gaz combustible (le biogaz) et un fertilisant (le digestat). La particularité du biodigesteur est que la dégradation est réalisée par des bactéries dans un milieu privé d’oxygène, on parle de fermentation anaérobique.
Le biogaz est un mélange de gaz contenant principalement du méthane, il peut être utilisé pour alimenter un bruleur de gazinière ou de chaudière ou bien comme combustible pour des moteurs.
La fermentation méthanogène qui se produit dans le biodigesteur existe dans la nature. C’est par exemple ce qui se produit dans les marais lorsque de la matière organique se décompose sous l’eau. Les feu-follets sont de petites torchères de biogaz.
La domestication du biogaz remonte au début du XIXe siècle et le nombre et la variété de biodigesteurs n’ont cessé de croitre depuis. Ils sont particulièrement présents dans les pays en développement de la ceinture tropicale où la petite paysannerie s’autonomise en énergie grâce à leur production de gaz avec leurs déchets organiques. La chaleur étant un catalyseur important de la fermentation, sous ces latitudes, de petites unités sont économiquement intéressantes.
En France et dans certains pays, le coût de l’énergie étant très faible par rapport à celui de la main d’œuvre, peu de petits digesteurs existent. Cependant de nombreuses installations industrielles équipent les stations d’épurations et les grands élevages agricoles.
Il existe plusieurs types de biodigesteurs, continus ou discontinus, et avec des plages de production selon la température (psychrophile : 15-25°C, mésophile : 25-45°C ou thermophile : 45 – 65°C). Nous allons étudier les biodigesteurs continus mésophiles à 38°C, solutions les plus utilisées en zone tempérée.
La caractéristique principale de ce système est sa ressemblance avec un système digestif. Tout comme lui, il cultive des bactéries, a besoin d’une certaine température pour être efficace et reçoit une alimentation régulièrement.
Dans un compost, en milieu aérobie, la décomposition des matières organiques conduit à la formation de gaz (H2S, H2, NH3) et à une production de chaleur importante. Seule la décomposition à l’abri de l’air conduit à la formation du méthane. C’est une des raisons pour laquelle la fermentation a lieu dans une cuve étanche.
Dans ce tutoriel nous allons étudier les différents éléments constituants un biodigesteur (circuit matière et circuit gaz) et comment l’utiliser.
Cette documentation réalisée avec l’association Picojoule retrace la fabrication d’un de leurs prototypes de micro-méthanisation, il ne permet pas l’autonomie en gaz de cuisson mais est une bonne introduction à la biodigestion. Le digesteur semi-enterré d’Hélie Marchand à Madagascar est de plus grande capacité : Biodigesteur
Les explications sont largement inspirées du travail de Bernard LAGRANGE dans ses ouvrages Biométhane 1 et 2, que nous vous recommandons vivement !Ce travail est libre et ouvert, n’hésitez pas à le clarifier et le compléter de vos connaissances et expériences.
Video d’introduction
Matériaux
Circuit matière
- 1 Bidon 60 L
- 1 Bouchon 160 mm
- 1 Réducteur 160-100 mm
- 1 Réducteur 100-50 mm
- 1 mètre de tube PVC 50 mm
- 4 Coudes 45° 50 mm PVC MF
- 2 Raccords démontables 50 mm
- 2 Passes-parois 50 mm
- 2 Manchons MM 50 mm
- 1 Bouchon 50 mm PVC
- Colle PVC
- Décapant
- Pâte à joint plomberie
Circuit gaz
- 2 Ecrous plan 1/2’ pour passe-paroi gaz
- 1 lot de joints plan
- 1 Tube filté en 1/2’
- 1 Coude 1/2’ laiton MF
- 1 Raccord FF 1/2’ écrou libre
- 1 Vanne Gaz 15×21 MM
- 1 lot de colliers de serrage
- 1 Tétine gaz 1/2’ F
- 5 mètres de tuyau de gaz
- 1 Filtre eau
- 1 Filtre soufre en bille d’argile
- 2 Vannes gaz
- 3 T tuyaux gaz
- 1 Raccord démontables air comprimé
- 1 Manomètre
- 1 Réserve à eau souple 150L
- 1 Compresseur gaz
- 1 Gazinière
- 1 Tapis chauffant
Outils
- scie
- perceuse avec scie cloche
- coupe tube
- tournevis
- cutter
- compresseur
Étape 1 – Circuit matière – Digesteur
A voir aussi :
Dimensionnement
Pour une bonne digestion, à 38°C, la matière organique doit passer 30 jours dans le biodigesteur. Nous allons dimensionner le volume du digesteur en fonction des apports réguliers et de cette durée.
Prenons un exemple : l’apport périodique est de 2 litres par jour, la matière devant rester au moins 30 jours, il faut un digesteur de 60 litres minimum.
On considère en moyenne 1kg de déchets = 1,6L = 1/2h de gaz. (Le calcul est fait ici pour des déchets alimentaires de cuisine.) Il faut donc ajuster le calcul en fonction de l’apport quotidien et des besoins en gaz.
Réalisation
C’est dans le digesteur qu’a lieu la dégradation bactérienne. Pour avoir une production de méthane il faut des bactéries méthanogènes. Celle-ci se développent en absence d’oxygène, on parle d’un milieu anaérobique. Pour priver la matière organique d’oxygène il suffit de l’immerger dans l’eau.
- Faire deux trous en vis-à-vis dans le bidon digesteur. Ils doivent être au tiers de la hauteur,
- Insérer un passe-paroi matière préalablement graissé dans chacun des deux trous,
- Graisser l’intérieur des passe-parois matière,
- Positionner une plaque à l’intérieur du digesteur faisant la séparation entre l’entrée et la sortie. En laissant passer la matière au-dessous et au-dessus elle augmente le parcours de la matière et donc le temps de digestion minimum,
- Faire un trou dans l’opercule du couvercle pour installer un passe paroi gaz,
- Installer un passer un passe-paroi gaz au centre de l’opercule d’étanchéité du couvercle. Du téflon sur les filets et un joint plat de chaque côté permettent d’étanchéifier le montage,
- Enduire de graisse la collerette de l’opercule et refermer le couvercle, la graisse fait l’étanchéité, le couvercle maintient la pression,
- Installer une vanne après le passe-paroi gaz.
Les solutions à l’augmentation de la Facture D’élèctricité
Depuis trois ans, la famille Gravouil, installée à La Chapelle-Palluau, en Vendée, vit en Autonomie « Beaucoup se raccordent à l’électricité en prévision de la période hivernale, explique Anthony. Nous, on a un groupe électrogène si besoin. De la mi-novembre à fin janvier, il faut faire plus attention et gérer les priorités, mais on s’adapte. On fait en fonction du soleil. »
Dire non à la société de consommation et vivre en accord avec ses convictions, c’est le choix qu’a fait ce couple… il y a près de quarante ans.
À l’aube des années 80, après la décennie du flower power, la société occidentale connaît un revirement complet et se lance dans la course à la réussite professionnelle. C’est l’époque des signes extérieurs de richesse. Les activités boursières s’envolent et de nombreux films témoignent de cette période. Wall Street, d’Oliver Stone en est aujourd’hui encore, un des meilleurs exemples.
Brigitte et Patrick Baronnet, eux, ont fait la démarche inverse. Ils ont quitté Paris pour aller s’installer en Loire Atlantique (44) et vivre différemment en refusant le monde tel qu’il leur était proposé.
Cinq solutions pour limiter la hausse du prix de l’électricité, qui entre en vigueur ce 1er février
La hausse des tarifs réglementés de l’électricité à partir du 1er février va peser en moyenne de 4 à 15 € de plus par mois sur le budget des ménages. Quelles solutions pour limiter la casse ? Éléments de réponse.
Chaque semaine, infos pratiques et conseils utiles pour vos dépenses du quotidien
La facture d’électricité va augmenter jeudi 1er février 2024 pour au moins 20 millions de ménages dont le contrat dépend du tarif réglementé, le tarif bleu d’EDF. Le tarif Base, où le prix est le même toute la journée, va augmenter, de 8,6 %. L’option heures pleines / heures creuses est elle en hausse de 9,8 %. Selon le niveau de consommation des foyers, cela représente entre 4 et 15 € de plus par mois. Que peuvent faire les ménages, inquiets d’une nouvelle hausse après celles subies en février et août 2023 ?
1. Les offres d’effacement tarifaire
C’est contre intuitif mais les offres d’effacement tarifaire indexées sur le tarif réglementé augmentent de 10,1 % en février… car elles sont les moins chères du marché. Avec une gestion efficace de la consommation (et souvent un électroménager récent et programmable), les gains peuvent même être considérables, jusqu’à 600 € par an par rapport au tarif réglementé. « C’est intéressant si on n’utilise pas uniquement l’électricité », témoigne Paul, qui habite Ancenis.
Il a opté pour cette offre qui propose des tarifs avantageux lorsque la demande en électricité est faible. Organisé sur le modèle des heures pleines (6 h-22 h) – heures creuses (22 h-6 h), les tarifs varient selon les jours de l’année et les heures d’utilisation. Avec ce contrat, Paul a économisé 340 € en 2023, grâce à un prix inférieur aux TRV 300 jours par an, les jours bleus. Il y a aussi 43 jours blancs entre le 1er septembre et le 31 août où le prix est celui du tarif réglementé de l’électricité (TRV).
Mais attention, il y a aussi 22 jours classés rouges comme entre le 8 et le 19, au cœur de la vague de froid. Le prix du kilowattheure était alors 5 fois supérieur au TRV, en heures pleines. Un ménage ne peut pas subir plus de 5 jours rouges de suite. Surtout, pour souscrire ce contrat vous devez avoir un autre moyen de chauffage, comme une cheminée ou un poêle, pour contrôler votre consommation les jours où le prix s’envole.
2. L’option heures pleines / heures creuses
« Pour que cette formule contractuelle soit intéressante, il faut pouvoir déporter au moins 40 % de sa consommation sur les créneaux ‘heures creuses’, souligne Sylvain Le Falher de chez HelloWatt, une entreprise qui conseille les ménages pour optimiser leur consommation. Par exemple, un ballon d’eau chaude se remplit sur les périodes creuses comme il faut pouvoir différer le lave-vaisselle et le lave-linge. »
Les heures creuses concernent 10 millions de clients ayant souscrit au TRV selon les chiffres d’EDF. L’électricité est moins chère durant les 8 heures creuses par jour et plus chère lors des 16 heures pleines. Les périodes où la consommation est la plus soutenue, c’est-à-dire le matin entre 6 h et 8 h, le midi et le soir entre 17 h et 20 h, sont obligatoirement en heures pleines.
L’élément qui détermine l’intérêt de cette offre est le mode de chauffage de votre logement. « Il faut comparer les offres et les options, rappelle Sylvain Le Falher. À date, des offres proposent des contrats où le kilowattheure est moins cher de 15 % que le TRV. »
3. Les offres de marché
Ces offres où la tarification dépend de la stratégie du fournisseur peuvent être indexées sur le tarif réglementé, et suivre ses fluctuations (+15 % en février par exemple), ou être indexées sur le marché de gros et changer chaque mois. Elles peuvent être attractives en janvier puis s’envoler en février. En 2022, ce sont des contrats de ce type qui ont généré des factures au montant multiplié par 15 à leurs clients.
« Comme pour tout contrat d’énergie, si les mensualités sont très faibles, ne vous y fiez pas, elles sont parfois sous-estimées. Ce qu’il faut regarder, c’est le prix de l’abonnement et du kWh, rappelle Caroline Keller, porte-parole du médiateur de l’énergie. Consultez aussi le taux de litige pour évaluer la qualité du service. »
Faut-il un revenu minimum pour les agriculteurs ?
Pour les ménages qui souhaitent avoir de la visibilité budgétaire, les offres à prix fixe, dont le montant du kilowattheure est verrouillé pour 12, 24, 36 ou 48 mois, sont une alternative valable. Elles ont le mérite de geler le budget annuel et représentent un tiers des 60 contrats proposés par le comparateur du médiateur de l’énergie. Certaines d’entre elles permettent même de garantir un gain de d’environ 10 %.
4. Les offres d’achat groupé
Dès 2021, la municipalité de Saint-Brandan (22) proposait à ses habitants d’acheter l’électricité en gros pour profiter d’un prix plus attractif. Bien que moins valable avec un marché bas, les offres d’achat groupé ont des arguments pour séduire. Celle de l’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir avec le fournisseur Octopus a convaincu plus de 120 000 personnes en quelques semaines, fin 2023, avec son offre bloquée, 12 % moins cher que le TRV.
Selon les estimations du fournisseur Octopus, pour un ménage chauffé au gaz consommant 3 000 kWh d’électricité par an, l’économie annuelle est de 82 € TTC. Pour un autre qui se chauffe à l’électricité et utilise 10 000 kWh par an, l’économie sur un an se monte à 266 € TTC.
Que le prix soit bloqué ou non, en groupe ou pas, en électricité, le changement de fournisseur est gratuit et immédiat. Seul le professionnel est engagé. De plus, en cas de baisse du TRV par rapport à votre contrat, vous pourrez toujours y revenir de façon simple et rapide.
5. L’autoproduction
Grâce à l’installation d’une pompe à chaleur moderne, la note d’électricité d’un ménage qui se chauffe à l’électricité peut passer 1 600 à 1 200 € par an. Mais ce gain ne tient pas compte de l’investissement consenti, ni des aides perçues, selon les revenus du ménage. Pour aller plus loin, vous pouvez aussi décider de produire votre courant, partiellement ou en totalité.
Les premiers kits de panneaux solaires pour le chauffage et l’eau sont vendus à partir de 600 € mais la note est dix fois supérieure pour une installation efficace. Au moment de faire ses calculs de rentabilité, il faut aussi tenir compte du fait que vivre dans le Finistère n’aura pas le même effet que vivre dans le Var.
Un BUNKER à HAWAI ?
Mark Zuckerberg érige un étrange bunker sous-terrain à Hawaï
Un projet colossal pour survivre à la fin du monde ? Le milliardaire semble paranoïaque, puisque des clauses de confidentialité très strictes sont appliquées sur le chantier.
Le fondateur de Facebook Mark Zuckerberg à l’Élysée en mai 2018
Une construction hors normes. C’est ainsi que l’on pourrait décrire le nouveau bunker construit par le fondateur de Facebook Mark Zuckerberg sur l’île de Kauai, à Hawaï (États-Unis). La fortification fait partie d’un complexe immobilier immense. Selon une enquête du média Wired, ce complexe appelé « Koolau Ranch » coûterait 250 millions d’euros, achat du terrain compris, ce qui constitue le chantier personnel le plus cher du monde.
Bunker, réserves, gardes… l’étrange projet immobilier de Mark Zuckerberg à Hawaï
Selon une enquête du média américain « Wired », le patron de Meta se fait construire un immense complexe sur une île de l’archipel du Pacifique. Autosuffisant et ultra-sécurisé, le domaine semble conçu comme un refuge en cas d’apocalypse.
Publié le 19 déc. 2023 à 07:25
Mark Zuckerberg serait-il adepte de la théorie de l’effondrement ? A en croire le projet immobilier pharaonique qu’il est en train de mener sur une île hawaïenne, l’idée d’une disparition à venir de notre civilisation trotte en tout cas dans la tête du fondateur de Meta. Tout y semble prévu pour vivre en autonomie, loin d’un éventuel cataclysme.
S’il aurait aimé que l’affaire ne s’ébruite pas, « Wired » a publié mi-décembre une vaste enquête sur les plans du milliardaire. Le média américain s’appuie sur des documents juridiques mais aussi sur les témoignages anonymes de personnes ayant participé au chantier, brisant ainsi la clause de confidentialité très exigeante imposée par « Zuck ».
Il en ressort que le créateur de Facebook a dépensé la bagatelle de 170 millions de dollars en 2014 pour acquérir un immense terrain d’environ 560 hectares sur l’île de Kauai, la quatrième plus vaste de l’archipel hawaïen. Depuis, ses quelque 70.000 habitants ont vu se dresser de longs murs autour du domaine, le tout surveillé par des gardes qui en contrôlent strictement l’entrée et effectuent des patrouilles aux alentours. « D’habitude, on ne trouve ce niveau de sécurité que sur des sites militaires hautement sensibles », affirme un élu local.
Autosuffisance
À l’abri des regards, c’est un complexe immobilier pour le moins étrange qui prend forme. Grâce à la fuite de plans d’architectes, on apprend que le site s’articule autour de deux grands manoirs, d’une superficie totale de 5.300 m2. On y retrouve les incontournables de toute demeure de milliardaire : piscines, sauna, court de tennis, salle de sport, ainsi qu’une trentaine de chambres et de salles de bains luxueuses. D’autres habitations plus modestes parsèment le site.
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Beaucoup plus étonnant, un bunker de 500 m2 a été creusé. Celui-ci est uniquement accessible depuis les deux manoirs et est protégé par une porte blindée pouvant résister aux pires explosions. Les plans font aussi apparaître tout un réseau de passages secrets, des verrouillages de portes sophistiqués et un système de vidéosurveillance hors normes. Au total, le chantier est estimé à 100 millions de dollars.
Preuve que le maître des lieux, qui ne badine visiblement pas avec la sécurité, veut parer à toute éventualité, le domaine est autosuffisant. Un immense réservoir et un système de pompes garantissent l’approvisionnement en eau, tandis qu’une large part du site est consacrée à l’agriculture et à l’élevage. Selon « Wired », Mark Zuckerberg a même embauché un « consultant agricole » pour être sûr de pouvoir tirer sa subsistance de ses terres.
La « bunkerisation » des milliardaires
Le bunker des milliardaires
Les chiffres : Indian Creek est surnommé le « bunker des milliardaires ».
- On y retrouve des personnalités comme la fille de Donald Trump, Ivanka Trump, le footballeur américain Tom Brady, la mannequin Adriana Lima, le chanteur Julio Iglesias ou encore l’investisseur milliardaire Carl Icahn.
- L’île privée d’Indian Creek fait 121 hectares. On y dénombre seulement 41 propriétés en plus du Indian Creek Country Club, le club de golf local.
- 13 policiers à plein temps surveillent l’île aussi bien en mer que sur terre.
- Il faut débourser pas moins de 49,5 millions de dollars en moyenne pour y acquérir un bien.
- Les deux propriétés de Jeff Bezos couvrent au total 1,2 hectare.
- Le manoir le plus cher de Bezos fait 1.700 mètres carrés : on y retrouve 7 chambres, 14 salles de bain, une piscine, un théâtre, une bibliothèque, un sauna, six garages et une cave à vin.
- Le manoir le moins cher fait « seulement » 860 mètres carrés et comprend à peine 3 chambres et 3 salles de bain.
- On recense à Miami d’innombrables milliardaires, dont les plus riches sont le patron de Citadel, Ken Griffin (35 milliards de dollars) et David Tepper, le fondateur de Appaloosa Management (20,5 milliards).
Si le projet du patron de Meta se distingue par ses dimensions et son coût astronomique, « Wired » rappelle que les milliardaires sont de plus en plus nombreux à se construire des complexes hautement sécurisés. Le patron d’Oracle, Larry Ellison, s’est par exemple offert toute une île d’Hawaï. En Floride, l’île d’Indian Creek, surnommée « le bunker des milliardaires », a vu passer des habitants tels qu’Ivanka Trump, fille de l’ancien locataire de la Maison Blanche, ou encore la méga star de football américain Tom Brady.
En 2016, le magazine « The New Yorker » révélait même que Peter Thiel, l’un des fondateurs de PayPal, et son ami Sam Altman, le cofondateur d’OpenAI, ont acheté une propriété en Nouvelle-Zélande, désignée par les adeptes de la théorie de l’effondrement comme l’endroit le plus sûr en cas de cataclysme. Preuve que le sujet est pris au sérieux par les deux compères, leurs jets privés se tiendraient toujours prêts à décoller pour l’archipel océanien, au cas où.
Leclerc fait une promesse
Par la rédaction Publié: 5 Février 2024 à 14h45 Temps de lecture: 2 min Partage :
« Nous savons que nous allons avoir des sanctions » dans la foulée des négociations commerciales avec les agro-industriels, qui se sont achevées le 31 janvier et déterminent les conditions de vente d’une large part de l’assortiment en supermarchés pendant le reste de l’année, a indiqué sur France Inter le président du comité stratégique des centres E.Leclerc.
10 février 2024
Leclerc : la promesse incroyable du patron de l’enseigne pour tous les Français.
Le 29 septembre 2023, sur les ondes de BFMTV, le PDG de Leclerc a adressé un discours saisissant sur la réalité des prix qui affectent l’ensemble des Français. Dans un souci de transparence, il a confirmé les demandes d’augmentation des prix émanant des fabricants de produits alimentaires. Quelles sont les implications de cette situation ? Je m’attelle à vous éclairer sur ce sujet crucial dans les lignes qui suivent.
Alors que les attentes des Français en matière de baisse des prix pour compenser les hausses tarifaires alimentaires sont fortes, Michel-Édouard Leclerc, ainsi que d’autres acteurs du secteur, estiment que cette attente risque de rester vaine pour l’instant.
Dans cette perspective, le gouvernement s’engage à exiger des réductions de prix dans les rayons, argumentant que les coûts des matières premières connaissent un repli. Ainsi, le ministre de l’Économie prévoit d’accélérer les négociations commerciales dès le 15 janvier 2024, plutôt que de les attendre jusqu’à fin mars. Toutefois, le PDG de Leclerc se montre pragmatique, soulignant qu’il ne faut pas anticiper des baisses de prix dès le mois de janvier.
Malheureusement, il semble inévitable que les prix augmentent en janvier 2024, et ce, avec des pourcentages à deux chiffres. Cependant, Michel-Édouard Leclerc entend mener des négociations serrées afin de limiter ces hausses et de ne pas se laisser entraîner par les justifications liées aux crises internationales.
La situation se complique davantage avec les surcoûts supportés par les industriels, qui impactent directement les prix des produits. Par ailleurs, les propos tenus par Michel-Édouard Leclerc font écho à ceux de Richard Panquiault, directeur général de l’Ilec, qui a souligné la faiblesse des marges et le fait qu’une part importante de l’inflation n’a pas été répercutée.
En conclusion, la situation des prix alimentaires en France revêt une complexité croissante et évolutive. Il est primordial de demeurer informé et de suivre de près l’évolution des négociations commerciales pour appréhender les enjeux qui concernent les consommateurs.