Mine de lithium dans l’Allier : la future usine de conversion sera implantée près de Montluçon
Source : TF1 Info
L’usine de conversion de lithium du groupe Imerys va être installée près de Montluçon (Allier), à une quarantaine de kilomètres du gisement.Le groupe, spécialisé dans la production et la transformation des minéraux industriels, ambitionne d’y produire de l’hydroxyde de lithium pour 700.000 voitures par an à partir de 2028, pour au moins 25 ans.
Du lithium local, pour réduire la dépendance de la France. Le groupe Imerys, spécialisé dans la production et la transformation des minéraux industriels, a annoncé, lundi 29 janvier, que son usine de conversion de lithium serait installée près de Montluçon (Allier), à une quarantaine de kilomètres du château de Beauvoir à Échassières, où il prévoit d’installer sa mine souterraine d’extraction. « L’usine de conversion sera située dans l’agglomération de Montluçon, dans la commune de Saint-Victor » sur une friche industrielle, a indiqué Alan Parte, vice-président en charge des projets lithium chez Imerys.
Sous la carrière blanchâtre de kaolin que le groupe minier français exploite depuis 2005, dort un gisement de 118 millions de tonnes de minerai contenant du lithium. Sa présence est liée à la formation d’anciennes chaînes de montagne, il y a plus de 300 millions d’années. Mais pour l’extraire, il faut forer à 50 m de profondeur. « On va creuser une galerie souterraine qui va descendre sous la forme hélicoïdale (en spirale, ndlr). Et toute l’exploitation se fera en sous-terrain », explique, au micro de TF1, Christopher Heymann, directeur du site d’Imerys à Échassières, dans le vidéo de « Bonjour ! La Matinale TF1 » visible en tête de cet article.
La France entend ainsi se défaire de sa dépendance, notamment vis-à-vis de la Chine, pour fabriquer des batteries à destination des voitures électriques, alors la vente de véhicules thermiques neufs sera interdite dans l’Union européenne (UE) à partir de 2035. L’usine de conversion, qui emploiera entre 200 et 250 personnes, permettra d’extraire le lithium du mica pour produire 34.000 tonnes d’hydroxyde de lithium par an, de quoi alimenter 700.000 véhicules électriques à partir de 2028, pour au moins 25 ans.
Le projet suscite des craintes localement
Le minerai sera d’abord transporté depuis la mine dans des canalisations enterrées vers une station de chargement qui sera installée sur les communes de Naves et Saint-Bonnet-de-Rochefort, à une quinzaine de kilomètres. « Nous avons choisi un lieu (…) en contrebas de l’autoroute A71 qui fera écran à la fois en termes sonore et visuel pour les habitations les plus proches, situées à environ 450 à 500 mètres » et « l’emprise au sol sera réduite à une quinzaine d’hectares », déclare à l’AFP le responsable en charge du projet Emili. Des trains transporteront ensuite le minerai vers l’usine de conversion de Montluçon.
Imerys a déjà investi 40 millions d’euros pour ses recherches, mais le projet suscite des craintes localement. Elles portent, notamment, sur la baisse du niveau de la nappe phréatique et sur la question de la quantité d’eau utilisée pour extraire les minerais, ainsi que sur le risque de pollution. Face aux critiques environnementales, le groupe assure de son côté « réduire les impacts négatifs », évoquant un « surcoût d’environ 20% » pour faire de ce projet « un projet responsable », alors qu’un débat public doit se tenir de mars à juillet.
M.D. avec AFP
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