Mois : mars 2024

 

vendu aux enchères pour 5 millions d’euros

Le « Merkel One », l’avion gouvernemental allemand, a été vendu aux enchères pour 5 millions d’euros

  • L'avion gouvernemental allemand faisait face à des problèmes techniques récurrents.L’avion gouvernemental allemand faisait face à des problèmes techniques récurrents. dpa – Pia Bayer

L’appareil qui a transporté la chancelière allemande Angela Merkel pendant près de 10 ans a été vendu pour un prix cinq fois supérieur à ce que l’agence d’Etat chargée de la vente pensait le céder. 

Le « Merkel One » a un nouveau propriétaire. Surnommé ainsi pour avoir été l’avion de transports de l’ex chancelière allemande Angela Merkel pendant ses déplacements, l’Airbus A340 gouvernemental a trouvé preneur lors d’une vente aux enchères, rapporte La Dépêche.

L’appareil s’est vendu pas moins de 5 millions d’euros, soit un prix cinq fois supérieur à ce que l’agence d’Etat chargée de la vente pensait le céder.

Vieux de 25 ans, l’avion ne faisait plus l’unanimité outre-Rhin. l’appareil faisait notamment face à des problèmes techniques récurrents.

Bureau privé, salle de bains, salon privatif…

La vente aux enchères a pris fin le 15 février dernier mais l’offre la plus conséquente a été révélée il y a quelques jours. La meilleure offre a été de 5 millions et 111 euros exactement. L’identité du nouveau propriétaire est inconnue.

Initialement conçu pour accueillir environ 300 passagers, cet A340-300 a été aménagé pour en accueillir trois fois moins mais dans un confort absolu. L’appareil dispose d’un bureau privé, d’une grande salle de bains, d’une salle de conférences et d’un salon privatif. Il est également équipé de 24 sièges de classe Affaires et de 92 sièges de classe économique.

Un nouveau serrage de vis de 20 milliards en 2025

Il fallait « réagir vite et fort ». Mercredi, Bruno Le Maire et Thomas Cazenave ont justifié devant les parlementaires leur plan d’économies de 10 milliards d’euros en 2024 sur les dépenses de l’Etat, et annoncé un nouveau serrage de vis de 20 milliards en 2025, visant les autres dépenses publiques. De nombreux parlementaires critiquent la méthode et préféreraient une loi de finances rectificative plutôt qu’un décret. Le gouvernement peut-il atteindre ses objectifs budgétaires dans le contexte économique actuel ? Quels efforts vont être demandés aux Français ? Quelles sont les raisons d’espérer ?

Dépenses publiques : 30 milliards d’économies d’ici à 2025 

Par S.B. le 07-03-2024 

Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, et Thomas Cazenave, ministre délégué aux Comptes publics, ont annoncé mercredi 6 mars devant les parlementaires un plan d’économies de 10 milliards d’euros en 2024 sur les dépenses de l’Etat. Ils ont également annoncé un nouveau serrage de vis de 20 milliards d’euros supplémentaires en 2025, visant les autres dépenses publiques. 

« Ça n’est jamais agréable ni sympathique » de couper dans le budget de l’État, mais « c’est tout simplement nécessaire », a affirmé devant la commission des Finances de l’Assemblée le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, auditionné avec son ministre délégué aux Comptes publics pendant cinq heures au total par les commissions des deux chambres. 

Ils étaient invités à justifier le plan d’économies annoncé à la télévision sans préavis le 18 février par Bruno Le Maire, et concrétisé quatre jours plus tard par un simple décret au Journal officiel. Le même jour, le ministre de l’Economie avait annoncé une révision à la baisse de la prévision de croissance pour cette année, de 1,4% à 1%, à peine deux mois après l’adoption du budget. 

L’objectif d’un déficit public à 4,9% en 2023 est devenu caduc, et pour ne pas trop s’éloigner des 4,4% prévus en 2024, « il était indispensable de réagir vite et de réagir fort », a soutenu Bruno Le Maire. D’autant que dans quelques semaines, les agences de notation se prononceront sur le cas de la France. 

Les « 12 milliards », puis « au moins 12 milliards » d’économies pour 2025 que le Gouvernement annonce depuis septembre sont devenus mercredi « au moins 20 milliards ». Les ministres ont ainsi évoqué les revues de dépenses publiques actuellement lancées pour chercher ces économies, citant « les aides aux entreprises, les dispositifs médicaux », qui étaient déjà connues, mais aussi « les dispositifs en faveur de la jeunesse, les politiques de l’emploi, la formation professionnelle, les affections de longue durée, les aides au secteur du cinéma, l’absentéisme dans la fonction publique, la loi de programmation militaire, les dépenses immobilières des ministères« . 

Contrairement aux 10 milliards d’euros de restriction en 2024, qui ne pèsent que sur le budget de l’Etat, cette fois « tout le monde devra participer », a lancé Bruno Le Maire. Il a surtout visé les dépenses de Sécurité sociale, qui constituent la moitié de la dépense publique. 

Dans son viseur, les transports médicaux de malades, qui coûtent 5,7 milliards d’euros chaque année, ou le fait que la protection sociale soit « intégralement financée par ceux qui travaillent« .  

[Avec AFP] 

Moteur à eau : Cette prouesse technique, réalisée par les ingénieurs d’AVL Racetech

Dans le cadre de la recherche d’une décarbonisation active, les moteurs font l’objet d’une attention particulière. De véritables bijoux sont apparus sur le marché, comme la turbopompe. Cette prouesse technique, réalisée par les ingénieurs d’AVL Racetech, marque un tournant décisif dans la recherche de moyens de transport plus propres.

Le 8 mars 2024 marque une date historique dans le monde de l’automobile et de la technologie verte. 

Cependant, le concept de moteur à eau n’est pas entièrement nouveau. BMW avait déjà exploré cette voie en pulvérisant de l’eau dans le collecteur pour réduire la température de l’air entrant dans la chambre de combustion, augmentant ainsi la puissance et réduisant la consommation de carburant. Cette technique permettait également de diminuer les émissions de particules d’oxyde d’azote, nocives pour la santé humaine. Cette technique est actuellement proposée par HYBRIDO pour tous les moteurs.

Pour la première fois, un moteur fonctionnant principalement à l’eau, ou plus précisément à l’hydrogène, a été développé, offrant une alternative durable aux moteurs traditionnels fonctionnant aux combustibles fossiles. Avec une puissance de 400 chevaux et capable d’atteindre 6 500 tours par minute, cette innovation pourrait bien changer la face de l’industrie automobile.

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Une percée technologique majeure

Le moteur hydraulique, développé par AVL Racetech, constitue une avancée majeure dans la quête d’une mobilité plus propre. Utilisant l’hydrogène comme principal combustible, ce moteur intègre un processus innovant d’injection d’eau chaude, permettant une combustion plus homogène et réduisant les risques d’auto-allumage prématuré. Cette approche non seulement améliore l’efficacité du moteur, mais contribue également à réduire les émissions de gaz nocifs.

La turbopompe : un pas vers la décarbonisation

La mise au point de cette turbopompe par les ingénieurs d’AVL Racetech s’inscrit dans le contexte global de la décarbonisation des transports. En fournissant une alternative aux systèmes traditionnels de pile à combustible, ce moteur à hydrogène promet d’accélérer la transition vers des technologies plus respectueuses de l’environnement.

Des antécédents et des avancées

Bien que l’idée d’un moteur à eau puisse sembler révolutionnaire, elle s’inscrit en réalité dans une continuité de recherches et d’expérimentations, comme celles menées antérieurement par BMW. Cependant, l’approche d’AVL Racetech, combinant l’hydrogène à une injection d’eau, présente des avantages inédits en termes de puissance et d’efficacité.

Un futur prometteur mais conditionnel

Le succès futur de ce moteur à eau dépendra de plusieurs facteurs, notamment des résultats de tests en conditions réelles et de la capacité de l’industrie à adopter cette technologie. Si les performances et la fiabilité du système sont confirmées, nous pourrions assister à une révolution dans la conception des moteurs automobiles, alliant haute performance et durabilité.

Au-delà des batteries traditionnelles

Cette innovation arrive à un moment où l’industrie automobile explore activement des alternatives aux batteries traditionnelles, comme la batterie à hydrogène. Le moteur à eau d’AVL Racetech pourrait contribuer à cette transition, en offrant une solution viable et respectueuse de l’environnement.

Une nouvelle ère pour l’automobile

La création de ce moteur à eau représente potentiellement le début d’une nouvelle ère pour l’industrie automobile, une ère où la performance ne serait plus synonyme de pollution. Les implications de cette innovation pourraient être considérables, ouvrant la voie à des véhicules plus propres et plus efficaces.

Cet article explore le développement révolutionnaire d’un moteur à eau par AVL Racetech, une innovation offrant une puissance de 400 chevaux et une vitesse de 6 500 tours par minute. Cette percée technologique, utilisant l’hydrogène et un processus d’injection d’eau, représente un pas significatif vers la décarbonisation des transports. Toutefois, l’avenir de cette technologie dépendra de son succès en tests réels et de son adoption par l’industrie automobile.

 La mesure est finalement restée ponctuelle : entre 2015 et 2020, la France a livré pour 152 millions d’euros de matériel militaire aux Russes.

La France a livré des équipements militaires à la Russie jusqu’en 2020, après l’embargo décidé par l’UE

Entre 2015 et 2020, la France a fourni 152 millions d’euros de matériels pour des chars, des avions de chasse et des hélicoptères de combat aux Russes, révèle « Disclose ». 

La France a livré des équipements militaires à la Russie entre 2015 et 2020, donc après les sanctions européennes ayant suivi l’annexion de la Crimée, en vertu de contrats antérieurs, selon les révélations publiées lundi 14 mars par le média en ligne Disclose.

« D’après des documents “confidentiel-défense” obtenus par Disclose et des informations en sources ouvertes, la France a délivré au moins 76 licences d’exportation de matériel de guerre à la Russie depuis 2015 », a fait savoir le média, qui s’est plusieurs fois illustré en publiant des informations sur les ventes d’armes françaises. Le « montant total de ces contrats » s’élève à « 152 millions d’euros, comme l’indique le dernier rapport au Parlement sur les exportations d’armement », ajoute Disclose.

Le gouvernement a confirmé ces informations, mais se défend de tout manquement. « Il s’agissait d’un flux résiduel, issu de contrats passés, évoqué dans nos rapports annuels au Parlement, et qui s’est peu à peu éteint », résume le ministère des armées auprès du Monde, ajoutant que l’embargo sur les armes à destination de la Russie, décidé par l’Union européenne depuis le 1er août 2014, après l’annexion de la Crimée par Moscou, autorisait la livraison d’armes liées à des contrats signés avant l’embargo. « La France n’est d’ailleurs pas le seul pays européen » à avoir ainsi agi, précise le ministère.

Des caméras pour les blindés

Parmi les matériels livrés figurent des caméras thermiques pour équiper les blindés, selon Disclose, qui ajoute que ces matériels sont peut-être utilisés par l’armée russe en Ukraine. L’industrie française a aussi livré à l’armée de l’air russe des systèmes de navigation et des systèmes d’imagerie pour hélicoptères, selon le média.

Un poids lourd B100 circulant en milieu urbain émet 64 % d’oxydes d’azote (NOx) de plus qu’un diesel conventionnel Mais…

Le Conseil d’Etat confirme que le B100 restera en Crit’Air 1

Le Conseil d’État a débouté la demande du collectif composé de Primagaz, de Gaz’up et Proviridis. Ces derniers réclamaient que soit suspendu l’arrêté du 11 avril 2022 rendant les poids lourds, autobus et cars roulant au B100 éligibles à la vignette Crit’Air 1. Le biocarburant est produit à partir de colza.

La requête déposée en août 2022 par Primagaz, Proviridis et Gaz’up indiquait que « l’arrêté préjudicie gravement à leurs intérêts économiques en tant qu’il induit une situation de rupture de développement de l’ensemble de la filière GNV-BioGNV et ce de manière immédiate dès lors que sont désormais éligibles au classement Crit’Air 1 les véhicules neufs consommant à titre exclusif du carburant B100 ainsi que l’ensemble des véhicules déjà en circulation dont la motorisation aura été reconditionnée afin de les rendre ” B100 exclusif. »

Par ailleurs, les sociétés soutenaient que « l’exécution de l’arrêté provoquait un important mouvement de report des achats et des immatriculations de ce type de véhicules de ceux fonctionnant au gaz naturel vers ceux fonctionnant au biocarburant B100 de nature à porter atteinte, d’une part, à l’impératif de limitation des émissions de polluants atmosphériques compte tenu notamment des émissions de produits polluants par ces véhicules et, d’autre part, à la viabilité de la filière des stations-service offrant aux poids lourds les carburants issus du gaz naturel dans la mesure où les véhicules fonctionnant au biocarburant B100 s’approvisionnent auprès d’autres circuits. »

Dans une décision rendue publique le 1er septembre dernier, le juge des référés estime que « les sociétés requérantes ne produisent pas d’éléments précis suffisants à établir un important mouvement de report des achats et des immatriculations défavorable aux véhicules roulant au gaz ».

Le collectif ne compte pas en rester là. Il compte désormais sur son recours déposé en juin pour faire annuler purement et simplement l’arrêté, estimant qu’il n’y a pas eu concertations avant la publication de l’arrêté du 11 avril 2022. La requête en annulation présentée par les sociétés requérantes devrait être jugée par le Conseil d’Etat, statuant au contentieux, d’ici à la fin de l’année.

Le collectif précise : « une étude de l’Ademe conduite début 2020 souligne que pour un poids lourd circulant en milieu urbain, le B100 émet 64 % d’oxydes d’azote (NOx) de plus que le diesel conventionnel. »

Un Renault Trucks K roulant à l’Oléo B100

Selon les énergéticiens, le classement en Crit’Air 1 du biodiesel contrecarre les objectifs européens de lutte contre la pollution de l’air. Ils s’appuient notamment sur les chiffres d’une étude de l’Ademe conduite début 2020 selon laquelle un poids lourd B100 circulant en milieu urbain émet 64 % d’oxydes d’azote (NOx) de plus qu’un diesel conventionnel.

Interrogé par Transport Info, en mai dernier, Arnaud Bilek, le Dg de Gaz’up, exprimait déjà son scepticisme à l’égard du B100. « Son classement en Crit’Air 1 relève clairement d’une décision politique sans fondement technique […] Je crains que le recours massif aux agrocarburants, s’il devait se concrétiser, ne ternisse l’image du TRM dans les prochaines années. De là à parler d’un ‘biodieselgate’ il n’y a qu’un pas », avançait-il alors

Le groupe Avril, présidé par le patron de laFNSEA, s’enrichit sur le dos de l’État


L’entreprise d’Arnaud Rousseau est devenue leader sur le marché des « biocarburants ». Son
or jaune, c’est le colza. La société a prospéré grâce à une réglementation sur mesure et à un
important rabais fiscal.

Arnaud Rousseau ne dirige pas seulement la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), il est aussi le patron d’un mastodonte de l’industrie agroalimentaire, le groupe Avril, géant français des huiles et protéines végétales. Opérant dans 19 pays, ce groupe, peu connu du grand public, pèse tout de même 9 milliards d’euros en chiffre d’affaires en 2022, compte 7 300 salariés, et a réalisé 218 millions d’euros de profit la même année, un résultat net en hausse de 45 % !


Le 30 mars 2022, à quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, la
Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) organise un « grand
oral » des candidats à la fonction suprême à l’occasion de son congrès annuel qui se tient à
Angers (Maine-et-Loire). Emmanuel Macron intervient, en vidéo, depuis son QG de
campagne. Et il fait cette promesse : « Je voulais ici vous le dire très clairement. Le Crit’Air 1
sera attribué aux véhicules qui roulent en permanence au B100. C’était, je le sais, attendu. »


Le B100 ? C’est un carburant fait d’huile de colza. Les poids lourds roulant exclusivement
avec ce produit vont donc obtenir la vignette qui autorise à circuler dans les « zones à faibles
émissions » (ZFE) mises en place dans les grandes agglomérations pour limiter la pollution
locale. Deux semaines plus tard, le 16 avril, l’arrêté paraît au Journal officiel. On est entre les
deux tours de la présidentielle, il n’y a eu aucune consultation publique.
La décision ne tombe pas du ciel. Elle est particulièrement favorable à une société étroitement
liée à la FNSEA : Avril, quatrième groupe agroalimentaire français, qui a lancé trois ans et
demi plus tôt l’Oleo100, un carburant B100. De la graine de colza qu’il achète auprès des
coopératives de producteurs comme sur les marchés mondiaux, et qu’il fait passer dans ses
usines de trituration, le groupe Avril tire à la fois un produit sec – ce qu’on appelle les
tourteaux, destinés à l’alimentation animale – et une huile végétale. C’est cette huile qui fait
tourner des moteurs Diesel.

Arnaud Rousseau, président du groupe Avril lors de la présentation de Oleo100, une énergie
végétale issue de l’agriculture française en 2018. © Photo Romuald Meigneux / Sipa


L’entreprise est présidée par Arnaud Rousseau, alors premier vice-président de la FNSEA et
dans les starting-blocks pour succéder à sa présidente, Christiane Lambert – il prendra la tête
du syndicat un an plus tard. L’attribution de la vignette vient compléter un arsenal
règlementaire qui contribue directement aux bénéfices mirobolants du groupe : grâce à un
important rabais fiscal et à la vente, en plus de son propre carburant, de « certificats » censés
aider à la décarbonation des transports, le groupe Avril, via sa filiale Saipol, dégage des
dizaines de millions d’euros de bénéfices sur un produit à la rentabilité hors normes. Loin, très
loin, de ce que touchent réellement agricultrices et agriculteurs. Et sans que l’écologie y
gagne.

Un « biocarburant » polluant
L’an dernier, le député (MoDem) Mohamed Laqhila posait une question similaire à
l’Assemblée nationale, s’interrogeant sur la différence de « traitement » entre le B100 et le
HVO, alors même que ce dernier « est homologué dans de nombreux pays européens depuis
plusieurs années ».Le HVO est un autre carburant alternatif qui peut être composé, celui-là, à partir d’huiles usagées, de graisses animales et de déchets. Autrement dit, sans recourir aux terres agricoles.
Mais les véhicules roulant au HVO, eux, ne sont pas autorisés dans les centres-villes classés
ZFE.


Le jour même de l’intervention d’Emmanuel Macron au congrès de la FNSEA, Arnaud
Rousseau se réjouit de la nouvelle dans un communiqué de la FOP (Fédération française des
producteurs d’oléagineux et de protéagineux)
, qu’il préside également à ce moment-là :
« L’ensemble des acteurs de la filière française des huiles et protéines végétales se félicite de
l’obtention de la vignette Crit’Air 1 pour le B100, carburant 100 % végétal », écrit-il.
La mesure était, de fait, attendue. Une présentation commerciale de l’Oleo100 auprès de
potentiels clients évoquait déjà, début 2021, la future vignette en indiquant « actions en cours
pour Crit’Air 1 et classification “véhicule propre” ».
Elle ne fait certes pas grand bruit mais certains s’en émeuvent. Le sénateur (Europe Écologie-
Les verts) Jacques Fernique s’est étonné de cette décision discrétionnaire, prise au profit d’un
seul produit. « Cette évolution réglementaire soudaine interpelle […] au sortir d’un premier
quinquennat marqué par la tenue de la convention citoyenne pour le climat et à l’orée d’un
second, placé, selon le président de la République, sous le signe d’une “méthode nouvelle”
associant l’ensemble des acteurs et dont l’écologie serait “la politique des politiques” », dit-
il dans une question adressée au Sénat le 14 juillet 2022.
Répondant à nos questions, le service communication d’Avril le reconnaît : « La demande de
classification Crit’Air 1 a été portée par les différentes associations professionnelles
représentatives des industriels producteurs de B100, des constructeurs et des transporteurs ».
On peut d’ailleurs relever sur le site de la Haute Autorité pour la transparence de la vie
publique (HATVP) que le groupe déclare avoir mené des actions de lobbying auprès de
décideurs sur le sujet.
Côté producteurs de B100, ces associations, précise-t-il, ce sont « Estérifrance, le syndicat
français des producteurs de biocarburants de type Ester méthylique d’acide gras [type dont
fait partie l’huile de colza – ndlr] », et « l’European Biodiesel Board, une association
européenne visant à promouvoir l’utilisation des biocarburants dans l’UE ». La filiale Saipol
d’Avril fait partie de l’une et de l’autre.


Usine Saipol de Grand-Couronne en Normandie qui produit du biogazole Diester. © Photo
Antoine Devouard / REA


Pourquoi une telle distinction ? Au regard de ce que dit la science, elle n’a pas lieu d’être.
« Dans un moteur, la combustion du B100 se traduit par plus de NOx [oxydes d’azote – ndlr]
qu’un carburant fossile, explique le chercheur Louis-Pierre Geffray, de l’institut Mobilités en
transition. Ces NOx supplémentaires sont normalement traités par le système antipollution du
véhicule, mais il n’y a aucune raison objective qui explique pourquoi, en usage réel, ce
biocarburant est classé Crit’Air 1, à la différence du HVO et du diesel qui sont restés
en Crit’Air 2. »


AirParif, qui observe la qualité de l’air en Île-de-France, est arrivé aux mêmes conclusions en
comparant les émissions du diesel et des carburants alternatifs.

Interrogé sur le sujet, le ministère des finances – auquel est maintenant rattachée la Direction
générale de l’énergie et du climat qui avait signé l’arrêté en question – indique que le B100
permet des réductions d’autres émissions. Et que si le HVO est exclu, c’est qu’il n’y a pas de
moteur permettant de s’assurer qu’« il ne sera utilisé que du carburant HVO ».
Ce traitement favorable au carburant issu de l’huile de colza n’est pas anecdotique. Il fait
partie du « business model » d’Avril, mastodonte présent dans dix-neuf pays, au chiffre d’affaires, en 2022, de 9 milliards d’euros. Depuis longtemps, le groupe développe une
stratégie d’influence auprès de la puissance publique comme auprès des gros acteurs du
secteur, afin de s’assurer une position hégémonique sur le marché.
Comme Mediapart l’avait écrit, une importante niche fiscale était déjà favorable, au cours des
années 2000 et 2010, à un produit du groupe Avril …

Voilà comment on contrôle l’information

Critique de Bolloré, le journaliste Jean-Baptiste Rivoire condamné à une très lourde d’amende

La justice a condamné l’ex-reporter de Canal+ à payer plus de 150 000 euros pour avoir rompu une clause de silence.

Le HuffPost

jeu. 29 février 2024 à 9:05 PM UTC+1

Jean-Baptiste Rivoire a été condamné le 22 février 2024 à 150 000 euros d’amende après avoir témoigné contre Vincent Bolloré.

JUSTICE – Lourde amende. Le journaliste d’investigation Jean-Baptiste Rivoire a été condamné à verser plus de 150 000 euros à son ancien employeur Canal+ par le conseil de prud’hommes de Boulogne-Billancourt pour avoir rompu une « clause de silence » ou de « non-dénigrement », ont annoncé les deux parties.

« La justice vient de me condamner à payer 151 500 euros » au groupe Canal+, a déclaré Jean-Baptiste Rivoire mercredi 28 février soir sur X (ex-Twitter), annonçant vouloir faire appel de cette décision datée du 22 février. « Fin 2021, j’avais osé critiquer l’interventionnisme éditorial de Vincent Bolloré dans “Le système B” », un documentaire de Reporters sans frontières, a-t-il rappelé.Or, « comme plus de 120 journalistes français ayant quitté I-Télé, Canal+, Europe 1, le JDD ou Paris Match, j’avais été contraint, suite à l’arrivée de Vincent Bolloré » à la tête de ces médias, de « signer des clauses de silence entravant gravement la liberté d’informer », a-t-il expliqué, précisant que, dans son cas, ces clauses « s’appliquaient à vie ».

« Entrave à la liberté d’expression et à la liberté de la presse »

« La direction de Canal+ et (son PDG) Maxime Saada voulaient m’empêcher de dévoiler les coulisses de l’éradication de “l’esprit Canal” » entre 2015 et 2021, a-t-il affirmé.

Des ingénieurs ont changé les moteurs diesel pour utiliser … On vous donne tous les détails.

Tôt dans la matinée du 28 février 2024, l’équipe derrière le célèbre projet Lomonosov a fait une annonce qui a suscité beaucoup d’excitation. Ils ont partagé une nouvelle qui se révèle être une percée significative dans le domaine des biocarburants. Cette découverte, selon eux, a le potentiel d’apporter des changements substantiels à la manière dont les biocarburants sont actuellement utilisés. Plus important encore, cette innovation pourrait améliorer considérablement l’efficacité des moteurs diesel, ouvrant la voie à des possibilités infinies pour l’avenir de la technologie des moteurs.

Cette invention révolutionnaire sur les moteurs Diesel signe-t-elle la fin des voitures électriques ?

Des ingénieurs ont réussi à adapter les moteurs diesel pour fonctionner correctement avec de l’huile de colza.

Dans la fraîcheur du matin du 28 février 2024, une annonce révolutionnaire a été faite par le projet scientifique Lomonosov. Cette avancée pourrait marquer un tournant majeur dans l’utilisation des biocarburants et la performance des moteurs diesel.

Vers une alternative durable

Le passage à des alternatives de carburant plus durables est devenu une priorité mondiale dans le contexte actuel de crise climatique. Les ingénieurs de l’Université RUDN ont franchi une étape significative dans cette direction en adaptant un moteur diesel traditionnel pour qu’il fonctionne efficacement avec de l’huile de colza. Contrairement aux carburants traditionnels, l’huile végétale est plus dense et moins volatile, ce qui affecte généralement la performance du moteur en termes d’injection de carburant et de formation du mélange combustible. Toutefois, grâce à des ajustements précis, les ingénieurs ont réussi à surmonter ces obstacles pour une petite révolution écologique ?

Les défis de l’huile végétale

L’utilisation de l’huile végétale comme carburant présente des défis spécifiques, notamment en termes de fourniture et d’atomisation du carburant. Ces problèmes entraînent une augmentation de la consommation spécifique de carburant et une détérioration des émissions, ce qui a longtemps freiné son adoption dans les moteurs diesel standards. Les ingénieurs de la RUDN ont entrepris une série de tests pour comparer les performances d’un moteur fonctionnant à l’huile de colza et à un diesel ordinaire, identifiant ainsi les “points faibles” du carburant végétal.

Des ajustements novateurs

L’ajustement de l’angle d’avance à l’injection et de l’optimisation du système d’alimentation en carburant sont au cœur des solutions apportées par l’équipe de la RUDN. Ces ajustements permettent de réduire les différences de performance entre les carburants végétaux et les diesels conventionnels. La modification de la géométrie de la partie d’écoulement de la buse et l’optimisation de la composition des mélanges de biocarburants offrent également un potentiel significatif d’amélioration.

Implications environnementales

L’adaptation des moteurs diesel à l’huile de colza est porteuse de multiples bénéfices environnementaux. Outre la réduction de la dépendance aux combustibles fossiles, elle permet une diminution notable des émissions de gaz toxiques tels que les oxydes d’azote et le monoxyde de carbone. Cette avancée s’aligne parfaitement avec les efforts globaux pour une mobilité plus propre et la lutte contre le réchauffement climatique.

Perspectives d’avenir

La recherche menée par l’Université RUDN ouvre la voie à de nouvelles applications pour les biocarburants dans le domaine des moteurs diesel. L’intégration de l’huile de colza et d’autres biocarburants dans le secteur des transports pourrait révolutionner l’industrie, en rendant les machines agricoles et les véhicules diesel plus écologiques. Ce progrès représente un pas important vers l’autonomie énergétique et la durabilité.

La révolution verte attendue ?

L’innovation apportée par les ingénieurs de la RUDN University dans l’adaptation des moteurs diesel pour utiliser l’huile de colza est une avancée remarquable dans le domaine des énergies renouvelables. Cette percée non seulement défie les conventions mais ouvre également des horizons prometteurs pour l’avenir des transports et de l’agriculture.

Salon de l’agriculture : La débâcle

« Ça va crescendo »: l’alcool coule toujours à flot au Salon de l’agriculture malgré les mesures

« Plus l’heure avance, plus les gens ont picolé »: après les polémiques de 2023, l’alcool coule toujours à flot au Salon de l’agriculture

Malgré l’existence de points d’eau et les mises en garde des organisateurs, des scènes de surconsommation d’alcool sont constatées dans les allées du Salon de l’agriculture.

« On est entre copains, on boit un coup, on profite des bonnes choses ». Si le Salon de l’agriculture permet aux agriculteurs de partager leur travail, c’est aussi pour beaucoup de visiteurs l’occasion de boire un, ou plusieurs verres. Entre les cornemuses bretonnes et les chants basques, l’ambiance devient vite festive dans les allées du parc des expositions.

« On fait la fête on chante et tout, c’est extraordinaire, c’est des bons moments », confirme un visiteur au micro de BFMTV.

Si certains disent « savoir se gérer », réussir à « boire un coup, chanter une chanson, manger un bout sans forcément abuser », ça n’est pas le cas de tous. Après une édition 2023 du Salon de l’agriculture marquée par des scènes de surconsommation d’alcoolde nouveaux abus sont constatés cette année passée une certaine heure de la journée.

« Ça va crescendo, plus l’heure avance plus les gens ont picolé et plus l’ambiance est folle », commente un jeune homme.

l’essentiel Après une édition 2023 marquée par les débordements liés à la surconsommation d’alcool, on aurait pu croire que le Salon de l’Agriculture 2024 allait être un peu plus « soft ». Pourtant, à la nuit tombée, ce ne sont pas les scènes de beuverie qui manquent…

18h44, au Salon de l’Agriculture. Tandis que les derniers visiteurs quittent les halls du parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, où se tient depuis samedi 24 février la grande fête du monde agricole, d’autres s’engouffrent dans le pavillon 3 dédié aux produits et saveurs de France. D’ici une poignée de minutes, à 19 heures, le public doit quitter les lieux. Seuls les exposants, la sécurité, la presse, et bien sûr l’organisation du Salon sont autorisés à rester.

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À l’intérieur du gigantesque hall, des groupes de fêtards se forment autour des stands régionaux. Des agents de sécurité commencent à bloquer les accès du pavillon, et somment ceux qui ne disposent pas d’un « pass » de quitter les lieux.

Passé 19 heures, c’est la règle, les exposants n’ont plus le droit de servir de boissons alcoolisées. Pourtant, rares sont ceux qui n’ont pas un verre à la main. Et à mesure que le temps passe et que la sécurité se fait plus insistante, des groupes se replient à l’intérieur des stands, qu’ils recouvrent d’une bâche pour s’abriter des regards. Ici, l’alcool coule à flots. Des fumeurs allument leur cigarette. « Il y a trois ans, j’ai vu des gens complètement bourrés vomir en plein milieu des allées, confie une habituée. Certains soirs, c’est vraiment du grand n’importe quoi. »

« On a de plus en plus de mal à les virer »

Si 2024 devait être l’année du retour au calme, après une édition 2023 marquée par les abus d’alcool, force est de constater qu’il n’en est rien. Un agent de sécurité, qui souhaite rester anonyme, s’en agace : « Tous les soirs c’est pareil, les fêtards sont raides et on a de plus en plus de mal à les virer. Hier, j’ai failli en venir aux mains avec un homme qui m’avait jeté un verre de bière au visage juste parce que je lui avais attrapé le bras pour le faire sortir… »

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Pour éviter la mauvaise publicité due aux excès, l’organisation du Salon avait pourtant mis les moyens : cette année, des « désoiffeurs » ont arpenté les allées pour offrir des verres d’eau, des spots audio invitant à la sobriété ont été diffusés, et une charte a même été imposée aux exposants, les invitant à ne plus servir de pinte le week-end, ni de vendre de bouteille ouverte.

Des bars à eau sponsorisés… Pernod-Ricard.
Des bars à eau sponsorisés… Pernod-Ricard. DDM – V.G.

Car en cas de consommation excessive, la punition peut être sévère. « Si les règles ne sont pas respectées, on prendra des sanctions qui pourront aller jusqu’à la fermeture du stand », menaçait en début de semaine, auprès de Ouest-France, Valérie Le Roy, directrice du Salon.

Reste désormais à espérer que le dernier week-end de l’événement, ces samedi 2 et dimanche 3 mars, ne vienne pas encore entacher l’image déjà sévèrement écornée par l’ouverture houleuse du Salon lors de la venue d’Emmanuel Macron, samedi 24 février.

Enfant de 4 ans Scotché, Voici la belle décision de Justice

Un enfant de 4 ans humilié et scotché à sa chaise dans un centre aéré: l’affaire classée sans suite

Le père d'un enfant de 4 ans scotché à une chaise témoigne
Le père d’un enfant de 4 ans scotché à une chaise témoigne – RMC

L’enquête ouverte par le parquet d’Epinal après qu’un enfant de quatre ans avait été « scotché » à sa chaise dans un centre aéré de cette ville début janvier a été classée sans suite, d’après le parquet.

En janvier dernier, pendant les vacances scolaires, un enfant de quatre ans avait été scotché à une chaise en guise de punition au sein d’un centre de loisirs géré par la ville d’Epinal (Vosges). Son père, sous le choc, avait témoigné au micro de RMC.

“C’est choquant pour un enfant de 4 ans de subir ça devant tous les autres enfants. Aucun animateur n’a réagi. Il a été humilié, tout le monde l’a vu pleurer… Je me mets à sa place, ça fait mal au coeur”, racontait Steven.

L’enfant avait été traumatisé de cette punition. “Il avait mal au ventre, il ne voulait pas aller à l’école, car il avait peur qu’on le scotche. Il a été très choqué”, précisait le papa, qui avait fini par porter plainte.

Le parquet avait alors ouvert une enquête préliminaire pour “violences sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité”. Mais cette dernière a été classée sans suite, d’après l’AFP.

Epinal: le témoignage du père de l’enfant de 4 ans scotché à une chaise

Absence d’infraction pénale

Le classement sans suite intervient alors que l’enquête menée a permis de démontrer l’absence d’autres victimes et l’absence d’infraction pénale, a indiqué à l’AFP le procureur de la République d’Epinal, Frédéric Nahon, confirmant une information du quotidien Vosges Matin.

Me Rémi Stéphan, avocat des parents de l’enfant, qui n’avait pas encore été notifié de ce classement, a indiqué à l’AFP: « Nous allons attendre confirmation du procureur de la République quant à ce classement sans suite, obtenir la copie du dossier pour voir quelles sont les investigations qui ont été menées ou non par les services de police et pouvoir conseiller nos clients sur les recours qui sont possibles contre cette décision ».

Mais « si le parquet d’Epinal a classé sans suite cette enquête, cela voudrait signifier qu’il est donc autorisé d’attacher un enfant de 4 ans à une chaise pour le punir dans un centre aéré. Je ne peux pas croire qu’une telle décision a pu être prise », a-t-il ajouté.

Une enquête administrative avait également été menée et des sanctions « ont été prises » a indiqué à l’AFP la mairie d’Épinal, sans en communiquer les détails, cela relevant du dossier personnel de l’agente concernée.