Mois : janvier 2025

 

Transformer le CO2 en CARBURANT

CO2 en carburant est devenu possible

co2

Longtemps utilisés dans les procédés chimiques, les catalyseurs semblent ne pas encore avoir dit leur dernier mot. C’est du moins ce que vient de révéler une équipe de chercheurs du Oak Ridge National Laboratory (ORNL), qui a récemment trouvé une nouvelle méthode pour produire du méthanol à partir de CO2 grâce à des améliorations apportées à ces substances.

En quoi consiste exactement cette nouvelle avancée scientifique ? Comment cela peut-il contribuer à la réduction de la pollution et à la protection de l’environnement ?

Les catalyseurs seraient la clé !

Il s’agit en effet d’une très bonne nouvelle pour la planète, une équipe de scientifiques du ORNL vient d’annoncer ses dernières trouvailles : une nouvelle méthode pour améliorer les catalyseurs et transformer du gaz indésirable en carburant automobile.

Cette découverte pourrait avoir une conséquence majeure sur la réduction des gaz à effet de serre tout en offrant une alternative aux carburants, ce qui constitue actuellement un problème majeur tant sur le plan économique qu’écologique.

Il est essentiel de préciser que les catalyseurs sont des éléments généralement utilisés pour accélérer les réactions chimiques et les rendre plus efficaces. Ils sont notamment employés pour transformer le dioxyde de carbone en méthanol, un carburant pour les voitures.

Comment cela est-il possible ?

Ce n’est pas la toute première fois qu’une équipe de chercheurs tente de développer les catalyseurs au niveau d’un laboratoire. En règle générale, l’amélioration de ce type de substance s’effectue grâce à la combinaison de différents métaux et de supports.

Pour cette fois-ci, les scientifiques de l’ORNL ont opté pour une toute nouvelle approche en prenant l’initiative de modifier les ions dans le support du catalyseur à une échelle atomique plutôt que de transformer simplement les matériaux. 

Grâce à cette toute nouvelle tentative du moins innovante, des résultats positifs ont été observés ayant mené à l’augmentation de l’efficacité du processus de transformation de CO2 en méthanol en triplant carrément la production de ce carburant.  « Changer les ions du support du catalyseur peut grandement améliorer l’efficacité de la conversion du CO2 en carburants et autres produits chimiques », a déclaré le chef de projet Zili Wu.

Réduction de CO2 grâce aux catalyseurs, une avancée majeure sur le plan écologique

La réduction de la pollution atmosphérique et la neutralisation des gaz à effet de serre étant au cœur de tous les débats ces dernières années, on peut affirmer que cette nouvelle découverte pourrait considérablement contribuer à cette cause.

En effet, grâce à la transformation du CO2 en méthanol, une bonne partie des émissions nocives pourrait être réduite, voire mieux, puisque ce gaz sera réutilisé dans le processus de fabrication d’autres produits chimiques.

Par ailleurs, ce projet innovant n’est pas seulement bénéfique sur le plan écologique, mais également sur le plan économique. En rendant les catalyseurs plus efficaces, il est possible de réduire drastiquement la dépendance aux combustibles fossiles et de diminuer les émissions de GES, réalisant ainsi deux objectifs d’un seul coup.

Faudra-t-il s’attendre à plus ?

Il est essentiel de préciser que cette découverte n’est pas seulement due au travail de l’équipe de l’ORNL, mais aussi à celui de ses collaborateurs. En effet, la recherche a été possible grâce à la contribution d’autres laboratoires et universités, dont on cite Stanford Synchrotron Radiation, le Center for Nanophase Materials Sciences ou encore l’Université de Vanderbilt.

On l’a compris, ce projet n’est pas le fruit du hasard, mais résulte d’un dur labeur qui est loin d’être achevé. En effet, les scientifiques chargés de l’étude continuent activement d’explorer d’autres compositions pour améliorer encore davantage les catalyseurs. Leur objectif est de rendre la découverte encore plus économique en perfectionnant les différentes techniques employées.

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Une machine autonome et mobile, capable de produire entre 500 et 600 litres d’eau par jour

Une machine va produire de l’eau en captant l’humidité de l’air dans la région

eau, Une machine va produire de l’eau en captant l’humidité de l’air dans la région, Made in Marseille
Une machine va produire de l’eau en captant l’humidité de l’air dans la régionPhilippe Gonin devant sa machine

Une machine autonome et mobile, capable de produire entre 500 et 600 litres d’eau par jour en captant l’humidité dans l’air, va être installée en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Cette technologie est soutenue par la Région Sud dans le cadre de son Plan « Or Bleu » pour lutter contre la sécheresse.

C’est au cours d’un voyage au Mali il y a 15 ans, dans le pays Dogon, que Philippe Gonin observe des femmes marcher des kilomètres pour ramener de l’eau dans leur village à flanc de falaise. Il se promet alors qu’un jour il montera une société de forage d’eau en Afrique « pour amener de l’eau là où il n’y en a pas ».

Les années se sont écoulées. L’ingénieur a créé son entreprise d’informatique. Mais cet engagement ne l’a pas quitté. Alors, en 2019, il se forme au forage. « C’était très dur physiquement, avec des tiges qui pèsent jusqu’à 80 kilos », se souvient le cinquantenaire.

Dans le même temps, un ami lui apprend l’existence de machines produisant de l’eau à partir de l’humidité de l’air. Dans la foulée, Philippe Gonin lance sa société Airdrink, qui recense « les meilleures machines sur le marché ». Il les vend entre 1 500 et 200 000 euros, en fonction de leur taille, avec une capacité de production d’eau pouvant aller jusqu’à 10 m3 par jour.

Le fonctionnement de ce générateur d’eau atmosphérique « est simple » soutient l’entrepreneur. On aspire de l’air avec un ventilateur. L’air est ensuite refroidi grâce à un petit frigo qui comprime du gaz stocké dans la machine. L’eau se condense en gouttelettes qui sont récupérées, filtrées puis reminéralisées.

Une capacité de production de 500 à 600 litres par jour

En 2023, l’ingénieur rencontre un fournisseur en Israël avec Renaud Muselier, président de la Région Sud. Convaincu par cette technologie dans le cadre de son plan Or Bleu, lancé en mars dernier pour anticiper les effets de la sécheresse, la collectivité a ensuite commandé à Philippe Gonin un démonstrateur mobile en janvier dernier.

En quatre mois, le chef d’entreprise a peaufiné son projet baptisé « La Tulipe » qui entrera en fonctionnement courant juin. Cette machine, fabriquée par le constructeur espagnol Genaq, sera autonome en énergie et alimentée par 14 panneaux photovoltaïques, installés sur une remorque spécialement conçue par le métallier Métal pro concept à Auriol.

La production d’électricité en journée permettra ainsi de faire fonctionner la machine de jour comme de nuit, grâce à l’énergie stockée dans cinq batteries annexes.

En revanche, il existe plusieurs conditions à son utilisation. La Tulipe doit être installée dans un environnement à minimum 15 degrés avec un taux d’humidité supérieur à 30%. Pour produire entre 500 et 600 litres par jour, les conditions sont plus drastiques : la température doit avoisiner les 26 degrés et le taux d’humidité être supérieur à 80%.

eau, Une machine va produire de l’eau en captant l’humidité de l’air dans la région, Made in Marseille
© Airdrink

Des freins réglementaires en France

Pour Philippe Gonin, « la course technologique, c’est avant tout de fabriquer de l’eau avec un minimum d’énergie ». En effet, si l’eau coûte cher à produire alors elle ne sera pas viable économiquement.

Cette technologie est répandue au Moyen-Orient, notamment à Dubaï ou aux Emirats arabes unis, car l’eau y est rare. Mais, en France, l’eau d’origine atmosphérique n’a pas obtenu les autorisations de l’Agence régionale de santé (ARS) pour être potable. « Partout ailleurs en Europe, comme en Italie et en Espagne, c’est autorisé. Mais chez nous ça traine… », regrette le patron.

Ce dernier donne l’exemple, en 2020, de la pénurie d’eau dans la Vallée de la Roya (Alpes-Maritimes) à la suite du passage dévastateur de la tempête Alex. Pour répondre à cette situation dramatique, le Prince Albert de Monaco souhaitait offrir une de ces machines à la France. Mais « le préfet avait refusé », rappelle Philippe Gonin.

Pour accélérer les autorisations, la Région Sud échange régulièrement avec les ARS notamment dans le but d’anticiper son expérimentation sur la réutilisation des eaux usées.

Alimenter les petites communes en eau

En attendant, Philippe les commercialise au secteur privé. Ses clients actuels sont plutôt basés dans les DOM-TOM pour arroser les espaces verts et nettoyer la voirie. « En particulier à Mayotte où les nappes phréatiques sont amoindries », assure-t-il.

L’entrepreneur a aussi, en parallèle, créé l’association Airdrink.org pour déployer des machines au Togo et à Madagascar. Une initiative financièrement soutenue par le Département des Bouches-du-Rhône et la Métropole Aix-Marseille-Provence.

Au niveau local, son dessein est de faire connaître le concept. Et, à terme, de l’implanter dans toutes les communes, terrains agricoles, maisons qui seraient éloignées de la ressource en eau. « Beaucoup de petites communes comme Fayence dans le Var sont touchées par un stress hydrique. Contrairement aux grandes villes comme Marseille qui sont alimentées par la Durance et la société du Canal de Provence », explique l’expert.

Le projet « La Tulipe » sera d’ailleurs mobile. Ce démonstrateur passera de commune en commune pour être testé, puis adopté par celles qui le souhaitent.

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En 2025, conduire une voiture diesel pourrait être perçu comme un acte de résistance ! Malgré les changements de législation et un environnement de plus en plus défavorable en France, voici 5 arguments en faveur de la conservation de votre véhicule diesel.

Les avantages de conserver un véhicule diesel

Parmi les atouts des moteurs diesel, on retrouve leur faible consommation de carburant. Cela est particulièrement vrai pour ceux qui parcourent de longues distances, surtout sur autoroute, car vous noterez rapidement les économies réalisées sur votre budget carburant. De plus, le prix du gasoil est généralement plus compétitif par rapport à celui de l’essence. Grâce à ce bénéfice, vous pourrez parcourir plus de kilomètres entre chaque plein, ce qui est très pratique ! En outre, les véhicules diesel disposent souvent d’un couple supérieur à celui des moteurs essence à bas régime.

En clair, cette caractéristique signifie que votre voiture possède une plus grande force pour prendre de la vitesse et pour effectuer des dépassements. Pour une conduite plus sereine, notamment sur autoroutes ou routes sinueuses, cette puissance additionnelle constitue un véritable avantage, offrant un meilleur contrôle. Par ailleurs, les moteurs diesel se distinguent par leur durabilité et leur résistance, souvent éprouvés sur de longues distances. Ce choix témoigne d’un engagement envers la pérennité de votre véhicule.

Une option idéale pour les longs trajets

De manière générale, les voitures diesel maintiennent une valeur intéressantesur le marché de l’occasion, un plus non négligeable si vous envisagez de revendre votre véhicule. Même si le marché se tourne de plus en plus vers les motorisations essence, les demandes pour des voitures diesel performance ne disparaissent pas totalement, surtout si vous réalisez des trajets fréquents. En effet, ces véhicules sont parfaits pour les longs voyages : si vous êtes amateur de road trips ou si vous devez régulièrement parcourir de longues distances dans le cadre professionnel ou personnel, le diesel se révèle être un partenaire idéal. Sa capacité à parcourir de plus grandes distances entre chaque plein facilite vos déplacements et améliore le confort de conduite.

Il convient cependant de bien considérer votre utilisation quotidienne. Si vous roulez surtout en milieu urbain ou sur de courtes distances, les bénéfices du diesel risquent d’être moins évidents. De plus, les moteurs diesel ne sont pas optimisés pour de courts trajets à froid et peuvent avoir tendance à s’encrasser. Attention aux complications mécaniques qui pourraient en résulter.

Nonobstant les restrictions croissantes, le diesel conserve des atouts qu’il ne faut pas négliger, surtout pour les conducteurs fréquents ! 🚗💨

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Transformer les déchets plastiques en carburant 

Kinshasa : Inès Mungazi transforme les déchets plastiques en carburant 

Photo/ Droits tiers

Photo/ Droits tiers

Dans le souci de voir la RDC émerger, particulièrement la ville de Kinshasa qui connaît des problèmes de pollution, Inès Mungazi, ingénieure en génie électrique, a mis sur pied la machine Transplaca qui permet de transformer les déchets plastiques en carburant.

Armée de sa passion pour l’ingénierie et de sa volonté de créer un impact positif, Ines Mungazi et son équipe collectent les déchets plastiques dans les rues de Kinshasa, les trient, nettoient et les transforment grâce à la pyrolyse en carburant qui peut être utilisé pour les véhicules et les générateurs électriques.

Transplaca a une capacité de production de 100 litres de carburant à raison de 100 kg de déchets plastiques. La difficulté majeure que rencontrent Inès Mungazi et son équipe reste jusque là celle de convaincre la population congolaise, en particulier kinoise, d’adhérer à cette solution qui contribue à la lutte contre l’insalubrité et à la protection de l’environnement.


Âgée de 22 ans, l’ingénieur dit travailler avec quelques autorités congolaises pour relever ce défi et étendre ses productions sur tout le territoire national. Les démarches sont également en cours pour signer des partenariats avec différentes sociétés de ramassage des déchets pour une production en quantité, a-t-elle souligné.

Cette initiative ne se veut pas seulement une résolution au problème des déchets plastiques à Kinshasa, mais offre également une solution concrète pour répondre aux besoins énergétiques croissants de la RDC.

Grâce à cette production, Inès Mungazi a déjà remporté le prix Afrokin, le prix orange de l’entrepreneur social de l’Afrique et du Moyen-Orient, notamment le 2e prix et le prix spécial féminin, ainsi que le prix de la meilleure innovation féminine verte en 2023.


Nancy Clémence Tshimueneka