Pour ceux qui étaient impatients de découvrir les annonces tant attendues lors des Investors Day de Tesla ce 1er mars, et qui n’auraient pas eu le courage d’aller jusqu’au bout des plus de deux heures de conférence, aucune inquiétude : il n’y avait pas grand-chose à se mettre sous la dent.
En réalité, il s’est dit plein de choses aussi intéressantes qu’indigestes, mais rien de ce que nous attendions sur les prochains modèles, notamment celle qu’on appelle déjà la Model 2, ni même sur le Hardware 4.
Pourtant, çà et là, il y avait bien quelques annonces à saisir au bond. Comme concernant l’arrivée des Superchargeurs V4. Ou sur la « plateforme de prochaine génération » et la volonté d’arrêter les terres rares.
Retour aux Tesla sans terres rares
Tesla a en effet montré dans l’une de ses slides un nouveau moteur électrique à aimant permanent, lequel ne contient aucun élément de terre rare. La firme américaine a expliqué avoir déjà baissé d’un quart l’utilisation des terres rares dans la production de ses voitures entre 2017 et 2022, mais elle veut simplement les éradiquer.
Pour autant, Tesla n’a pas toujours utilisé des terres rares dans ses véhicules puisque si l’on en trouve dans les moteurs à aimant permanent à courant continu, il n’y en a déjà pas dans ses moteurs à induction à courant alternatif. Et ces derniers étaient utilisés dans les premiers véhicules Tesla, les Model S et Model X, avant que l’arrivée de la Model 3 ne change la donne. Et que finalement, l’ensemble de la gamme ne revienne aux terres rares.
En arrêtant les terres rares, Tesla baisserait les coûts de production, mais augmenterait dans le même temps l’efficacité de ses moteurs.
Pour le moment, on n’en sait pas tellement plus sur le futur moteur électrique sans terres rares, ni même quels seront les premiers modèles à en profiter. Mais à terme, toute la gamme en profitera puisque Tesla veut complètement les arrêter.
Des matériaux montrés du doigt
C’est généralement beaucoup plus dans les moteurs de véhicules électriques que l’on trouve les terres rares, plus que dans les batteries, contrairement à ce que l’on entend souvent. Ces dernières n’utilisent en effet aucune terre rare.
Le Néodyme en fait partie. Par « terres rares », on parle des éléments qui sont désignés comme tels dans le tableau périodique des éléments. Et non le lithium ou le cobalt comme on l’entend trop souvent, bien qu’il s’agisse de matériaux critiques. D’ailleurs, les batteries lithium-ion ne contiennent pas de terres rares.
Pour rappel, les terres rares sont particulièrement montrées du doigt et représentent notamment le cheval de bataille des anti-VE. Et effectivement elles génèrent de nombreux problèmes, notamment en ce qui concerne leur extraction, ou leur approvisionnement. Mais rappelons que les voitures thermiques et hybrides ne sont pas exemptes de terres rares, avec les pots catalytiques qui en contiennent.
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