Un enfant de 4 ans humilié et scotché à sa chaise dans un centre aéré: l’affaire classée sans suite
L’enquête ouverte par le parquet d’Epinal après qu’un enfant de quatre ans avait été « scotché » à sa chaise dans un centre aéré de cette ville début janvier a été classée sans suite, d’après le parquet.
En janvier dernier, pendant les vacances scolaires, un enfant de quatre ans avait été scotché à une chaise en guise de punition au sein d’un centre de loisirs géré par la ville d’Epinal (Vosges). Son père, sous le choc, avait témoigné au micro de RMC.
“C’est choquant pour un enfant de 4 ans de subir ça devant tous les autres enfants. Aucun animateur n’a réagi. Il a été humilié, tout le monde l’a vu pleurer… Je me mets à sa place, ça fait mal au coeur”, racontait Steven.
L’enfant avait été traumatisé de cette punition. “Il avait mal au ventre, il ne voulait pas aller à l’école, car il avait peur qu’on le scotche. Il a été très choqué”, précisait le papa, qui avait fini par porter plainte.
Le parquet avait alors ouvert une enquête préliminaire pour “violences sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité”. Mais cette dernière a été classée sans suite, d’après l’AFP.
Epinal: le témoignage du père de l’enfant de 4 ans scotché à une chaise
Absence d’infraction pénale
Le classement sans suite intervient alors que l’enquête menée a permis de démontrer l’absence d’autres victimes et l’absence d’infraction pénale, a indiqué à l’AFP le procureur de la République d’Epinal, Frédéric Nahon, confirmant une information du quotidien Vosges Matin.
Me Rémi Stéphan, avocat des parents de l’enfant, qui n’avait pas encore été notifié de ce classement, a indiqué à l’AFP: « Nous allons attendre confirmation du procureur de la République quant à ce classement sans suite, obtenir la copie du dossier pour voir quelles sont les investigations qui ont été menées ou non par les services de police et pouvoir conseiller nos clients sur les recours qui sont possibles contre cette décision ».
Mais « si le parquet d’Epinal a classé sans suite cette enquête, cela voudrait signifier qu’il est donc autorisé d’attacher un enfant de 4 ans à une chaise pour le punir dans un centre aéré. Je ne peux pas croire qu’une telle décision a pu être prise », a-t-il ajouté.
Une enquête administrative avait également été menée et des sanctions « ont été prises » a indiqué à l’AFP la mairie d’Épinal, sans en communiquer les détails, cela relevant du dossier personnel de l’agente concernée.
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