Catégorie : Insolite

 

Minerais du sang exploités en RDC

La RDC accuse Apple d’utiliser des minerais provenant de mines congolaises « exploitées illégalement »

Selon les avocats mandatés par Kinshasa, ces minerais seraient ensuite « transportés hors du pays, et notamment vers le Rwanda, où ils seraient blanchis ». 

Dans une mine d’or de Luhihi, dans la province orientale du Sud-Kivu, en République démocratique du Congo, en mai 2023.
Dans une mine d’or de Luhihi, dans la province orientale du Sud-Kivu, en République démocratique du Congo, en mai 2023.  ALEXIS HUGUET / AFP

La République démocratique du Congo (RDC) accuse le groupe Apple d’utiliser dans ses produits des minerais « exploités illégalement » qui proviendraient « de mines congolaises » au sein desquelles « de nombreux droits humains sont violés », selon des documents consultés par l’Agence France-Presse (AFP). Selon les avocats mandatés par la RDC, ces minerais seraient ensuite « transportés hors de la RDC, et notamment vers le Rwanda, où ils seraient blanchis ».

« Il ressort du dossier » remis par la RDC « que la société Apple utilise dans ses produits des minerais stratégiques achetés au Rwanda », affirment les avocats mandatés pour rédiger une mise en demeure, sommation avant le déclenchement d’une procédure judiciaire.

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« Le Rwanda est un acteur central de l’exploitation illégale de minerais, et notamment de l’exploitation de l’étain et du tantale en RDC », affirment les avocats. « Après leur extraction illégale, ces minerais sont importés par contrebande au Rwanda, où ils sont intégrés dans les chaînes d’approvisionnement mondiales », affirme la mise en demeure. « Ces minerais litigieux proviendraient en grande partie de mines congolaises au sein desquelles de nombreux droits humains sont violés », poursuivent les avocats.

Cette mise en demeure a été adressée cette semaine aux deux filiales d’Apple en France par les avocats français William Bourdon et Vincent Brengarth. Un courrier a également été envoyé à la maison mère américaine de l’important groupe de la tech, qui commercialise notamment l’iPhone et les ordinateurs Mac.

« Minerais du sang »

Le sous-sol de la RDC regorge de minerais, le pays étant notamment le premier producteur mondial de cobalt et le premier producteur africain de cuivre. Selon un rapport de l’ONG The Enough Project, publié en 2015, « ces sites de minerais apparaissent souvent contrôlés par des groupes armés qui contraignent, par la violence et la terreur, des civils à y travailler et à transporter ces minerais. Des enfants sont également forcés à travailler dans ces mines ».

Le gouvernement de Kinshasa accuse le Rwanda de vouloir faire main basse sur les ressources, minières en particulier, de l’est du pays, l’une des raisons pour lesquelles, selon lui, Kigali soutient la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23), à l’offensive depuis plus de deux ans dans la province du Nord-Kivu. Le M23 contrôle actuellement de larges pans du Nord-Kivu et encercle le chef-lieu de la province, Goma.

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Cette mise en demeure d’Apple s’explique selon ces avocats « par l’extraordinaire gravité de la situation dans l’est de la RDC, qui est source de très graves dommages à la population locale et à l’Etat congolais ».

« La responsabilité d’Apple, et au-delà des grands fabricants de high-tech, quand ils utilisent des minerais du sang, est restée depuis longtemps une boîte noire », ont déclaré jeudi à l’AFP les avocats William Bourdon, avocat au bureau de Paris, et Robert Amsterdam, avocat au barreau de Londres.

Nestlé contaminé par des Matières Fécales

Au moins deux millions de bouteilles de Perrier détruites à la suite d’une contamination bactérienne

La destruction de bouteilles de Perrier « par précaution » concerne au moins deux millions de bouteilles, apprennent franceinfo et « Le Monde », mercredi.

Nestlé a détruit une partie de sa production d’eau en bouteille Perrier après avoir observé une dégradation de la qualité de l’eau dans l’un de ses puits du Gard. (MIKAEL ANISSET / MAXPPP)
Nestlé a détruit une partie de sa production d’eau en bouteille Perrier après avoir observé une dégradation de la qualité de l’eau dans l’un de ses puits du Gard. (MIKAEL ANISSET / MAXPPP)

À peine trois semaines après les révélations sur un potentiel risque sanitaire lié aux eaux minérales naturelles du groupe Nestlé, la multinationale annonce avoir détruit au moins deux millions de bouteilles de la marque Perrier à la suite d’une dégradation de la qualité de l’eau dans l’un des sept puits de son usine du Gard. Selon un arrêté préfectoral consulté par franceinfo et Le Monde, qui n’a jusqu’à présent pas été rendu public en dépit des obligations légales, deux autres puits sont désormais exploités pour produire, dans des conditions floues, une nouvelle gamme de boissons gazeuses.

Des traces de matières fécales et de germes

Mercredi 24 avril, Nestlé Waters France, filiale du leader mondial de l’agroalimentaire, a annoncé à l’AFP avoir, « par précaution », détruit « plusieurs lots de bouteilles », habituellement livrés en magasin. Une destruction qui concerne au moins deux millions de bouteilles, comme l’annonce à franceinfo et au journal Le Monde l’entreprise Nestlé, qui assure que « toutes les autres bouteilles sur le marché peuvent être consommées en toute sécurité ». Concernant la contamination de ses bouteilles d’eau minérale, Nestlé se contente d’évoquer une « déviation microbiologique ponctuelle » apparue à la suite « des très fortes pluies liées à un évènement de type méditerranéen récent dans le Gard », la tempête Monica qui a frappé le sud-est de la France pendant le week-end du 10 mars.

De son côté, le préfet du Gard annonce avoir mis en demeure l’entreprise de « suspendre sans délai » l’exploitation d’un des puits de son usine de Vergèze dans le Gard, où est mise en bouteille l’eau de Perrier. Ce captage aurait en effet « présenté un épisode de contamination à partir du 10 mars 2024 et sur plusieurs jours par des germes témoins d’une contamination d’origine fécale (coliformes, Escherichia coli) mais aussi par des germes de l’espèce Pseudomonas aeruginosa ». Il est aussi indiqué « qu’une contamination des eaux conditionnées à partir de ce forage ne peut être exclue et peut faire courir un risque pour la santé des consommateurs ».

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Le puits dont l’exploitation a été suspendue se trouve à Vergèze, où est historiquement puisée l’eau de la marque Perrier, créée en 1903. Or, comme l’avaient révélé Franceinfo et Le Monde récemment, les ressources en eau exploitées par Nestlé à Vergèze font l’objet de contaminations régulières, et ce depuis des années, tout comme celles de l’autre usine d’eau minérale Nestlé en France, dans les Vosges, où sont produites les marques Vittel, Hépar et Contrex.

Pour lutter contre le réchauffement climatique, il faut polluer

Impact paradoxal de la baisse de pollution sur la température mondiale

La baisse des niveaux de pollution pourrait avoir contribué de manière significative à la hausse de la température mondiale entre 2001 et 2019, selon une étude publiée mercredi dans la revue Communications Earth & Environment. Le phénomène s’expliquerait par une diminution de la nébulosité engendrée par les mesures anti-pollution. Des incertitudes subsistent cependant quant à l’ampleur du phénomène. Explications :

Les émissions de gaz à effet de serre et l’avènement d’un épisode de type El Niño ont beaucoup influencé la température mondiale en 2023, année la plus chaude sur Terre depuis le début des mesures. Mais ils ne sauraient expliquer à eux-seuls les hausses observées. Les bilans radiatifs et l’albédo terrestre ont également joué un rôle.

Evolution de la température moyenne mondiale depuis le début des mesures, par rapport à la moyenne 1850 - 1900 [OMM/NASA]
Evolution de la température moyenne mondiale depuis le début des mesures, par rapport à la moyenne 1850 – 1900 [OMM/NASA] 

La baisse de pollution aggrave le réchauffement climatique

La lutte contre la pollution, autrement dit, la disparition de la couverture d’aérosols qui réfléchit la lumière solaire vers le ciel, aggrave le réchauffement. Cela pourrait représenter jusqu’à 40% de l’augmentation de l’énergie qui réchauffe la planète entre 2001 et 2019.

Situé au sommet d'une caldeira volcanique active, l’emblématique Old Faithful Geyser prend vie (toutes les 90 minutes) dans le bassin supérieur du Geyser du parc national de Yellowstone, Wyoming, le 18 septembre 2022. (GEORGE ROSE / GETTY IMAGES)
Situé au sommet d’une caldeira volcanique active, l’emblématique Old Faithful Geyser prend vie (toutes les 90 minutes) dans le bassin supérieur du Geyser du parc national de Yellowstone, Wyoming, le 18 septembre 2022. (GEORGE ROSE / GETTY IMAGES)

Une mauvaise nouvelle, un peu dérangeante : la baisse de la pollution à l’échelle de la planète aggrave le réchauffement climatique. Mathilde Fontez, rédactrice en chef au magazine scientifique Epsiloon, nous confirme que la pollution a baissé globalement dans le monde – le contrôle de la qualité de l’air mené depuis les années 1990 porte ses fruits. Mais on voit aujourd’hui que cela a un effet retors.



franceinfo : Cet air plus pur, contrôlé depuis plus de 30 ans dans le monde, aggrave le réchauffement climatique ?

Mathilde Fontez : Oui, c’est assez dérangeant. Le sujet est dans toutes les discussions entre les experts aujourd’hui. D’autant plus qu’on est en train de tirer le bilan de l’année 2023 : année record sur tous les plans, la plus chaude de l’histoire. Et c’est – en partie – à cause de la baisse de la pollution. 

Une série d’études viennent de quantifier cet effet, et elles montrent qu’il est important : la baisse de la pollution serait responsable de la moitié de l’accélération actuelle du taux de réchauffement. 

La dernière étude qui vient d’être publiée le 3 avril 2024 par des chercheurs de l’institut Cicero en Norvège, et qui se base sur les observations satellites, évalue qu’elle pourrait représenter 40% de l’augmentation de l’énergie qui a réchauffé la planète entre 2001 et 2019. 

Comment la baisse de la pollution provoque-t-elle un réchauffement ? 

Lorsqu’elles sont en suspension dans l’air, les particules de pollution réfléchissent la lumière dans l’espace, et provoquent donc un refroidissement. Si on en a moins, il y a réchauffement. Les particules peuvent aussi augmenter le nombre de gouttelettes dans l’air : faire de plus grands nuages, qui durent plus longtemps – or les nuages aussi réfléchissent la lumière. 

En gros, la Terre polluée est plus réfléchissante. Non polluée, elle est plus sombre, et donc elle capte plus la chaleur du soleil. Ces phénomènes sont connus depuis longtemps. Mais ce qu’on découvre aujourd’hui, c’est l’importance de l’effet, et sa complexité. Difficile de prédire précisément comment cela va évoluer. 

Les chercheurs voient que ces mécanismes ont un impact sur la température globale, mais aussi sur la circulation atmosphérique, sur les vents, sur les moussons.

Parce qu’il ne s’agit pas, bien sûr, d’arrêter de dépolluer ? 

Salon de l’agriculture : La débâcle

« Ça va crescendo »: l’alcool coule toujours à flot au Salon de l’agriculture malgré les mesures

« Plus l’heure avance, plus les gens ont picolé »: après les polémiques de 2023, l’alcool coule toujours à flot au Salon de l’agriculture

Malgré l’existence de points d’eau et les mises en garde des organisateurs, des scènes de surconsommation d’alcool sont constatées dans les allées du Salon de l’agriculture.

« On est entre copains, on boit un coup, on profite des bonnes choses ». Si le Salon de l’agriculture permet aux agriculteurs de partager leur travail, c’est aussi pour beaucoup de visiteurs l’occasion de boire un, ou plusieurs verres. Entre les cornemuses bretonnes et les chants basques, l’ambiance devient vite festive dans les allées du parc des expositions.

« On fait la fête on chante et tout, c’est extraordinaire, c’est des bons moments », confirme un visiteur au micro de BFMTV.

Si certains disent « savoir se gérer », réussir à « boire un coup, chanter une chanson, manger un bout sans forcément abuser », ça n’est pas le cas de tous. Après une édition 2023 du Salon de l’agriculture marquée par des scènes de surconsommation d’alcoolde nouveaux abus sont constatés cette année passée une certaine heure de la journée.

« Ça va crescendo, plus l’heure avance plus les gens ont picolé et plus l’ambiance est folle », commente un jeune homme.

l’essentiel Après une édition 2023 marquée par les débordements liés à la surconsommation d’alcool, on aurait pu croire que le Salon de l’Agriculture 2024 allait être un peu plus « soft ». Pourtant, à la nuit tombée, ce ne sont pas les scènes de beuverie qui manquent…

18h44, au Salon de l’Agriculture. Tandis que les derniers visiteurs quittent les halls du parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, où se tient depuis samedi 24 février la grande fête du monde agricole, d’autres s’engouffrent dans le pavillon 3 dédié aux produits et saveurs de France. D’ici une poignée de minutes, à 19 heures, le public doit quitter les lieux. Seuls les exposants, la sécurité, la presse, et bien sûr l’organisation du Salon sont autorisés à rester.

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À l’intérieur du gigantesque hall, des groupes de fêtards se forment autour des stands régionaux. Des agents de sécurité commencent à bloquer les accès du pavillon, et somment ceux qui ne disposent pas d’un « pass » de quitter les lieux.

Passé 19 heures, c’est la règle, les exposants n’ont plus le droit de servir de boissons alcoolisées. Pourtant, rares sont ceux qui n’ont pas un verre à la main. Et à mesure que le temps passe et que la sécurité se fait plus insistante, des groupes se replient à l’intérieur des stands, qu’ils recouvrent d’une bâche pour s’abriter des regards. Ici, l’alcool coule à flots. Des fumeurs allument leur cigarette. « Il y a trois ans, j’ai vu des gens complètement bourrés vomir en plein milieu des allées, confie une habituée. Certains soirs, c’est vraiment du grand n’importe quoi. »

« On a de plus en plus de mal à les virer »

Si 2024 devait être l’année du retour au calme, après une édition 2023 marquée par les abus d’alcool, force est de constater qu’il n’en est rien. Un agent de sécurité, qui souhaite rester anonyme, s’en agace : « Tous les soirs c’est pareil, les fêtards sont raides et on a de plus en plus de mal à les virer. Hier, j’ai failli en venir aux mains avec un homme qui m’avait jeté un verre de bière au visage juste parce que je lui avais attrapé le bras pour le faire sortir… »

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Pour éviter la mauvaise publicité due aux excès, l’organisation du Salon avait pourtant mis les moyens : cette année, des « désoiffeurs » ont arpenté les allées pour offrir des verres d’eau, des spots audio invitant à la sobriété ont été diffusés, et une charte a même été imposée aux exposants, les invitant à ne plus servir de pinte le week-end, ni de vendre de bouteille ouverte.

Des bars à eau sponsorisés… Pernod-Ricard.
Des bars à eau sponsorisés… Pernod-Ricard. DDM – V.G.

Car en cas de consommation excessive, la punition peut être sévère. « Si les règles ne sont pas respectées, on prendra des sanctions qui pourront aller jusqu’à la fermeture du stand », menaçait en début de semaine, auprès de Ouest-France, Valérie Le Roy, directrice du Salon.

Reste désormais à espérer que le dernier week-end de l’événement, ces samedi 2 et dimanche 3 mars, ne vienne pas encore entacher l’image déjà sévèrement écornée par l’ouverture houleuse du Salon lors de la venue d’Emmanuel Macron, samedi 24 février.

Enfant de 4 ans Scotché, Voici la belle décision de Justice

Un enfant de 4 ans humilié et scotché à sa chaise dans un centre aéré: l’affaire classée sans suite

Le père d'un enfant de 4 ans scotché à une chaise témoigne
Le père d’un enfant de 4 ans scotché à une chaise témoigne – RMC

L’enquête ouverte par le parquet d’Epinal après qu’un enfant de quatre ans avait été « scotché » à sa chaise dans un centre aéré de cette ville début janvier a été classée sans suite, d’après le parquet.

En janvier dernier, pendant les vacances scolaires, un enfant de quatre ans avait été scotché à une chaise en guise de punition au sein d’un centre de loisirs géré par la ville d’Epinal (Vosges). Son père, sous le choc, avait témoigné au micro de RMC.

“C’est choquant pour un enfant de 4 ans de subir ça devant tous les autres enfants. Aucun animateur n’a réagi. Il a été humilié, tout le monde l’a vu pleurer… Je me mets à sa place, ça fait mal au coeur”, racontait Steven.

L’enfant avait été traumatisé de cette punition. “Il avait mal au ventre, il ne voulait pas aller à l’école, car il avait peur qu’on le scotche. Il a été très choqué”, précisait le papa, qui avait fini par porter plainte.

Le parquet avait alors ouvert une enquête préliminaire pour “violences sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité”. Mais cette dernière a été classée sans suite, d’après l’AFP.

Epinal: le témoignage du père de l’enfant de 4 ans scotché à une chaise

Absence d’infraction pénale

Le classement sans suite intervient alors que l’enquête menée a permis de démontrer l’absence d’autres victimes et l’absence d’infraction pénale, a indiqué à l’AFP le procureur de la République d’Epinal, Frédéric Nahon, confirmant une information du quotidien Vosges Matin.

Me Rémi Stéphan, avocat des parents de l’enfant, qui n’avait pas encore été notifié de ce classement, a indiqué à l’AFP: « Nous allons attendre confirmation du procureur de la République quant à ce classement sans suite, obtenir la copie du dossier pour voir quelles sont les investigations qui ont été menées ou non par les services de police et pouvoir conseiller nos clients sur les recours qui sont possibles contre cette décision ».

Mais « si le parquet d’Epinal a classé sans suite cette enquête, cela voudrait signifier qu’il est donc autorisé d’attacher un enfant de 4 ans à une chaise pour le punir dans un centre aéré. Je ne peux pas croire qu’une telle décision a pu être prise », a-t-il ajouté.

Une enquête administrative avait également été menée et des sanctions « ont été prises » a indiqué à l’AFP la mairie d’Épinal, sans en communiquer les détails, cela relevant du dossier personnel de l’agente concernée.

Les cabinets demandent, d’une part, le remboursement des frais engagés, qu’ils estiment à 1,12 million de dollars, et, d’autre part, la cession de 29,4 millions d’actions Tesla

« Nous reconnaissons que les honoraires demandés sont sans précédent en termes de taille absolue », indique le dossier déposé par les trois cabinets d’avocats auprès de la Cour de chancellerie du Delaware.

Affaire Tesla : les avocats de Musk réclame près de 6 milliards en actions du constructeur

Les avocats de l’actionnaire qui ont obtenu l’annulation de l’énorme plan de rémunération accordé en 2018 par Tesla à Elon Musk ont demandé vendredi soir à une cour du Delaware le versement de frais juridiques qui atteindraient au total près de 6 milliards de dollars.

(Crédits : YVES HERMAN)

Selon les documents déposés auprès d’un tribunal de cet État, où la société Tesla est légalement enregistrée, les trois cabinets d’avocats ont demandé à ce que leurs frais de justice dans l’affaire remportée fin janvier dernier leur soient payés en actions du constructeur automobile, une demande particulièrement rare.

9,4 millions d’actions Tesla

Les cabinets demandent, d’une part, le remboursement des frais engagés, qu’ils estiment à 1,12 million de dollars, et, d’autre part, la cession de 29,4 millions d’actions Tesla, qui étaient cotées à 202,64 dollars par titre à la clôture de Wall Street vendredi. La valeur totale des actions réclamée atteint ainsi 5,96 milliards de dollars, au cours de vendredi. Elles valaient 5,6 milliards de dollars à la date de la décision de la cour du Delaware, fin janvier. Cela représenterait un peu moins de 1% du capital total de Tesla, mais placerait les cabinets, ensemble, parmi les dix plus gros actionnaires du groupe.

« Nous reconnaissons que la requête est sans précédent en termes d’importance », reconnaissent les requérants dans les documents envoyés à la cour du Delaware, mais cette situation est avant tout due au fait, selon eux, que « (leurs) efforts ont produit un énorme bénéfice en faveur de l’entreprise ».

Elon Musk, entrepreneur milliardaire d’origine sud-africaine, avait été obligé de rendre des actions Tesla d’une valeur totale de 56 milliards de dollars après l’annulation de son plan de rémunération par la juge Kathaleen McCormick, après l’action en justice menée par un des actionnaires de Tesla, Richard Tornetta, qui jugeait cette rémunération excessive.

Dès lors, « la taille de la récompense demandée est importante parce que la valeur du bénéfice obtenue par Tesla grâce à l’action des conseils du plaignant a été massive », insistent les avocats de cet actionnaire.

Une affaire sur des informations erronées et trompeuses

La juge McCormick avait considéré que les actionnaires avaient reçu des informations « erronées » et « trompeuses » au sujet du conseil d’administration et du comité de rémunération, en amont de l’assemblée générale au cours de laquelle le plan de rémunération d’Elon Musk avait été approuvé.

Selon le plaignant, l’entrepreneur sud-africain avait dicté ses termes aux administrateurs qui, au vu de leurs relations avec lui ou de leurs intérêts personnels, n’étaient pas suffisamment indépendants pour s’y opposer.

En réaction, le milliardaire a demandé aux actionnaires de Tesla de se prononcer en faveur du transfert de l’enregistrement de l’entreprise du Delaware vers le Texas.

La Maison Saisie, il décide de la détruire…

La Banque a saisi sa maison, il a décidé de la démolir et de donner les clés au directeur.

La Banque A Saisi Sa Maison, Il A Décidé De La Démolir Et De Donner Les Clés Au Directeur.

Toutes les personnes qui ont contracté un prêt pour leur logement savent parfaitement que l’entretenir pour ne pas risquer de le perdre n’est parfois pas facile. En ces temps caractérisés par une crise économique très sombre qui n’épargne et n’épargne personne, quelle que soit la classe sociale, payer toutes les dépenses nécessaires pour garder un toit sur la tête de sa famille, manger ou dormir n’est pas une tâche facile. Cela, un Bulgare le sait très bien, et son acte de « vengeance » a fait le tour du monde…

L’histoire absurde s’est déroulée il y a quelques années à Lovech, en Bulgarie. Dans ce pays d’Europe de l’Est, un homme avait de grandes difficultés à payer les mensualités du prêt pour sa maison ; il s’est rendu chez le directeur de la banque, auprès de laquelle il était malheureusement endetté depuis un certain temps, et a essayé de convaincre le directeur de l’institution financière d’avoir du cœur et de lui donner plus de temps pour rembourser la dette, mais le directeur était inflexible : lui et sa famille devaient déménager de la maison dans la semaine et remettre les clés au nouveau propriétaire.Le père de famille bulgare était désespéré, ne sachant que faire, jusqu’à ce qu’il ait une révélation : le terrain sur lequel leur maison était construite ne faisait pas partie du prêt à rembourser, il a donc décidé de démolir tout le bâtiment et de remettre les clés de la maison à son propriétaire légitime, la banque, dont le siège est à Teteven, dans le nord du pays d’Europe de l’Est. Tous les débris de la maison ont été transportés avec diligence par un grand camion, qui a ensuite effectué un très long voyage vers le nord jusqu’à l’agence bancaire où le contrat de prêt avait été conclu des années auparavant.

image : Pxhere/Not The Real Photo

Quand le camion transportant les décombres est arrivé devant la place de l’agence bancaire de Teteven, les décombres ont été littéralement déchargés sous les yeux étonnés et incrédules des employés de la banque. L’homme bulgare est ensuite entré dans le bureau, s’est approché du directeur de l’institution financière et a remis les clés de son ancienne maison à son « propriétaire » légitime. Quelle a été la réaction du directeur lorsqu’il a vu non seulement les clés mais aussi une montagne de gravats devant sa banque ?

Un koala pleure la mort de sa compagne

En Australie, ces images d’un koala pleurant la mort de sa compagne ont de quoi vous briser le cœur

Une vidéo partagée par une association de sauvetage de koalas a ému beaucoup d’internautes. Mais ces animaux sont-ils vraiment empathiques ?

Electrique, les ventes s’effondrent

Ventes en Europe : le diesel repasse devant la voiture électrique

Il a suffi que l’Allemagne débranche ses aides à l’achat de voitures électriques pour que les ventes s’effondrent et soulignent un succès artificiellement entretenu

Sous perfusion permanente des aides et des incitations gouvernementales, la vente des voitures électriques en Europe pouvait s’enorgueillir de progressions continues, mois après mois. Mais l’arrêt des subventions allemandes a signé une sèche volte-face du marché des électriques, passé de 18,5 % en décembre 2023 à seulement 11 % en janvier. « Ce n’était pas une bonne décision, les prises de commandes se sont arrêtées très soudainement », a souligné chez Stellantis le directeur commercial pour l’Europe, Uwe Hochgeschurtz.

Même si celui-ci se veut rassurant, en ajoutant lors d’une conférence de presse : « Au-delà de ça, ça ne change rien sur la montée en puissance du véhicule électrique. Il y aura toujours des hauts et des bas », c’est tout de même une douche froide pour les constructeurs et les pouvoirs publics qui mesurent là l’attrait vacillant d’une nouvelle technologie sur le grand public.

Lorsque l’effet d’aubaine cesse, celui-ci revient à des solutions plus classiques, c’est-à-dire thermiques et, parmi celles-ci, le diesel, ce qui n’est pas la moindre des surprises. Alors que celui-ci a reculé de 4,9 % en 2023, les ventes de ces véhicules, par nature très peu gourmands en énergie, sont reparties à la hausse pour atteindre 13,4 % de part du marché européen en janvier.

Le retour en grâce du diesel

Il s’agit d’un seul mois, donc d’une vue très parcellaire, mais elle dit bien que l’inversion de tendance est possible et pourrait même être durable, certains constructeurs, comme Volkswagen, présentant actuellement de nouveaux véhicules Passat et Tiguan diesel aux côtés de moteurs à essence et hybrides. Ces diesel, très prisés des sociétés, ont une robustesse et une côte de reprise plus prévisibles que leurs alter ego électriques, dont la performance résiduelle – et donc la valeur après quelques années d’usage – est très difficile à apprécier.

D’ailleurs, les véhicules à essence détiennent toujours la première place en Europe avec 35,2 % des ventes, devançant les hybrides qui ont légèrement reculé à 28,8 % mais vont mieux résister que les électriques pures. En effet, l’hybride rechargeable jouit d’un statut fiscal favorable, apprécié par les flottes, et n’assujettit pas le conducteur à une stratégie de déplacement et de recharge aussi contraignante que kafkaïenne.

Comparé au même mois de 2023, janvier 2024 signe des hausses globales de ventes significatives mais faussées par la pénurie de puces et les livraisons en panne pour cette raison il y a un an. Cette situation est aujourd’hui pratiquement réglée mais les à-coups de marchés seront encore à interpréter en fonction des actions réalisées ici ou là. En France, le leasing social qui a rencontré un succès inattendu, et coûté 1,5 milliard à l’État, livrera forcément des statistiques bonifiées dans les prochaines semaines mais ces transactions sont réalisées à perte.

Stellantis a déjà vu sa part de marché remonter à 19,1 %, contre 17,8 % en 2023, porté le succès des leasings Peugeot, Opel et Citroën. Volkswagen, le leader, a reculé légèrement à 25,9 % de part de marché tandis que le n° 3 Renault-Dacia, en attente de nouveaux produits, baisse de 2,9 % sur un an, avec 10,1 % de part de marché. Mais la guerre va être féroce cette année et les marges rognées des marques qui tentent de compenser la baisse ou les pertes de bonus gouvernementaux, vont entamer l’équilibre économique de celles-ci. Le grand public ne s’y trompe pas et commence à croire que la clause de revoyure sur la mise à l’écart par l’Europe des motorisations thermiques en 2035 verra ajournée cette funeste mesure à la faveur des prochaines élections européennes.

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La Dette de La France Augmente de Plus de 40 % avec Macron

Que disent les chiffres ?

« Le Mozart de la finance (surnom donné à Emmanuel Macron, ndlr) a créé 900 milliards d’euros de dette en 7 ans », a assuré la cheffe des députés Rassemblement national Marine Le Pen dimanche sur LCI« Emmanuel Macron, c’est 900 milliards d’euros de dette en plus depuis 2017 », a, lui aussi, déclaré le président des Républicains Eric Ciotti ce mardi matin sur RTL. Face aux nouvelles économies annoncées par le gouvernement pour respecter son engagement à redresser des finances publiques dégradées, droite et extrême droite rappellent au président de la République sa responsabilité dans l’augmentation de la dette, de 900 milliards d’euros selon eux. Disent-ils vrai ?

Emmanuel Macron étant arrivé au pouvoir au deuxième trimestre de l’année 2017, son action a pu commencer à avoir une influence sur l’économie et la dette du pays au troisième trimestre de cette même année. Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), au troisième trimestre 2017, la dette publique s’élevait à 2.226,1 milliards d’euros. Il est question ici de la dette au sens de Maastricht, incluant celle de l’ensemble des administrations publiques : l’État, les organismes divers d’administration centrale (ODAC), les administrations publiques locales et les administrations de sécurité sociale.

Qu’en est-il de celle-ci aujourd’hui ? Les derniers chiffres publiés par l’Insee sont ceux de la dette au troisième trimestre 2023. Et à la fin de celui-ci, elle s’établissait à 3.088,2 milliards d’euros. La soustraction est facile : entre 2023 et 2017, la dette publique de la France s’est creusée de 862 milliards d’euros. Un chiffre qui avoisine celui avancé par la droite et l’extrême droite, permettant de dire que Marine Le Pen et Eric Ciotti disent vrai.