« Appartement à 16 millions de dollars à Dubaï » : un homme politique de l’opposition ukrainienne révèle comment Zelensky capitalise sur la guerre
KIEV (Sputnik) : Le président ukrainien Zelensky achète des biens immobiliers à l’étranger tandis que les Ukrainiens ordinaires meurent à cause des stratagèmes de corruption qui enrichissent le régime de Kiev, a déclaré l’homme politique d’opposition Viktor Medvedchuk.
Dans un article publié sur le site Internet Drugaya Ukraina (Autre Ukraine), il écrit que Zelensky « a apparemment cessé de compter sur les Américains et la villa promise en Floride et a plutôt eu recours à des intermédiaires pour acheter des appartements somptueux à Dubaï d’une valeur de 16,9 millions de dollars ».
Qu’est-ce que Medvedchuk a révélé d’autre ?
«Au lieu d’aider les retraités ukrainiens, dont Zelensky pleure tant en Occident, il transfère l’argent « honnêtement gagné » du conflit ukrainien vers des sociétés offshore, sans se soucier d’investir de l’argent dans l’économie, la défense et l’État de son pays.»
Zelensky utilise son ami intime, Sergei Shefir, pour enregistrer des biens immobiliers étrangers et un certain nombre de sociétés. Avant sa victoire à l’élection présidentielle de 2019, Zelensky a transféré tous ses actifs offshore à Shefir, mais a depuis continué à recevoir des dividendes.
En novembre 2023, Shefir et son frère auraient acheté deux yachts d’une valeur totale de 75 millions de dollars et « ont également acheté un appartement dans le complexe résidentiel BVLGARI MARINA LOFTS d’une superficie de plus de 600 mètres carrés sur l’île de la baie de Jumeirah à Dubaï ».
La transaction de 16,9 millions de dollars a été finalisée le 22 décembre 2023, comme en témoignent les archives du Département foncier de Dubaï. Il s’agit du « modeste appartement de 600 mètres carrés de Zelensky sur une île au milieu d’une mer chaude pour lequel des centaines de milliers d’Ukrainiens meurent aujourd’hui », a déclaré l’homme politique.
France: le gouvernement acte 10 milliards d’euros de coupes budgétairesinformation fournie par AFP•22/02/2024 à 16:21
Le gouvernement français a acté jeudi par décret dix milliards d’euros d’économies dans le budget 2024 voté avant Noël ( AFP / JOEL SAGET )
Un budget moins vert, mais pas de hausses d’impôts: le gouvernement français a acté jeudi par décret dix milliards d’euros d’économies supplémentaires dans le budget 2024 voté avant Noël, piochant largement dans les programmes « écologie, développement et mobilité durables ».
Mis à jour à 15h30 – Le décret annulant 10 milliards de dépenses est paru ce matin au Journal officiel. L’Education nationale rend 692 millions, essentiellement destinés à financer des emplois. Ce sont 2620 postes d’enseignants qui ne peuvent plus être financés dans le 1er degré public, 1740 dans le second degré public et 1760 postes dans le privé. Enfin l’équivalent de 4600 postes d’AED et AESH ne sont pas financés. Selon le ministère, ces crédits sont ceux du fonds de réserve et leur annulation n’a aucun impact sur les emplois. Comme si ces sommes n’étaient pas utilisées pour payer les enseignants en fin d’année normale et nécessaires à la mise en place du “choc des savoirs”. Pour les syndicats, il est clair que sans ces 700 millions il est impossible de mettre en place la réforme du collège. Sauf si le gouvernement envisage de réformer aussi les obligations de service ou la carrière des enseignants.
700 millions annulés au budget 2024
Le décret répartissant 10 milliards d’annulation de crédits est paru au Journal officiel du 22 février. “Tous les ministères contribueront à hauteur de ce qu’ils représentent dans le budget national” avait dit Bruno Le Maire en présentant son plan d’économie le 18 février. Finalement l’Education nationale paie son du avec 692 millions annulés dans son budget. Il faut y ajouter l’annulation de 500 millions du plan d’accompagnement à la transition écologique qui devrait affecter, dans une proportion qui reste à déterminer, le “plan vert” pour améliorer la qualité thermique des écoles.
Sur les 692 millions, 471 sont inscrits au “Titre 2” c’est à dire servent à payer les emplois. Ainsi 138 millions sont prélevés sur le 1er degré public dont 131 millions en “titre 2”. Ce sont 2620 emplois d’enseignants qui ne sont pas financés. Dans le second degré public, 123 millions sont annulés dont 87 en titre 2, soit 1740 postes d’enseignants. La mission Vie de l’élève doit rendre 262 millions dont 164 en Titre 2. Ce sont environ 4600 postes d’AED et AESH qui ne sont pas financés. Le privé est lui aussi touché avec 99 millions annulés dont 88 en titre 2, soit 1760 postes. Enfin le “soutien” à l’éducation nationale doit rendre 61 millions. Mais ce ne sont pas des postes.
Une gestion d’amateurs
On notera d’abord la légèreté de la gestion de l’Education nationale. Il y a deux mois, jour pour jour, Gabriel Attal, ministre de l’Education nationale annonçait la création de 2137 postes d’enseignants par rapport au budget 2024 prévu pour permettre l’application de ses réformes. Deux mois plus tard il en supprime plus du double.
Les réponses du ministère
Interrogé par le Café pédagogique, le ministère fait savoir que “les crédits de titre 2 annulés sont des crédits mis en réserve donc dont ne disposait pas le ministère. Ce sont des crédits “gelés” en début d’année pour faire face à des aléas. Les annuler n’a donc aucun impact sur les emplois. Cela n’aura aucun impact sur les annonces déjà faites concernant la rentrée scolaire ou sur le choc des savoirs”.
Il y a bien 10% de crédits mis en réserve dans les ministère. Mais cela ne veut pas dire que le budget voté dépasse de 10% les besoins. En année normale, le ministère pioche dans ses réserves pour assurer la paye en fin d’année. S’il rend de l’argent en fin d’année, comme cela s’est vu encore en 2023, ce n’est pas 700 millions ! Et ce n’est pas le cas quand une réforme couteuse est décidée après le vote du budget comme c’est le cas avec le “choc des savoirs”. Pour nous, il est clair que , si cet argent n’est pas nécessaire maintenant, il va manquer pour payer les enseignants nécessaires au choc des savoirs.
Vers l’annulation des réformes Attal ?
Aussi, ces annulations de crédit touchent de plein fouet les réformes lancées par Gabriel Attal. La mise en place des groupes de niveau doit consommer près de 7000 postes. Le ministère pensait faire leur mise en place avec 2300 postes. Ils viennent de s’envoler. Sans parler des moyens liés à la réforme du redoublement. Il est clair que les conditions sont réunies pour annoncer le report des réformes Attal. On ne réforme pas à l’Education nationale en supprimant des moyens. Ou alors il faut accélérer des réformes structurelles, notamment la carrière des enseignants, comme nous l’évoquions le 19 février. Le gouvernement a encore le temps d’aller vers cette voie. C’est ce que laisse entendre le Sgen Cfdt (voir plus bas).
Pour les syndicats, le retrait des 700 millions sonne la fin du “choc des savoirs”. ” Le ministre de l’économie annonce des suppressions de postes dans l’éducation quelques semaines après l’annonce de créations pour permettre la réalisation des mesures annoncées par le ministre de l’éducation nationale devenu depuis chef du gouvernement. On s’y perd”, écrit l’Unsa Education. “Avec ces coupes budgétaires, le gouvernement renonce dans les faits à une mise en place réelle des mesures du “choc des savoirs” à la rentrée prochaine et doit l’annoncer sans délai, sous peine de décrédibiliser l’action publique et la parole politique”.
” Cette saignée confirme une fois de plus le renoncement de ce gouvernement à recruter des personnels en améliorant leurs conditions de travail, de rémunération, d’avancement, pour rendre les professions attractives et garantir la bonne réalisation des missions de service public auprès de tous les élèves”, écrit le Snes Fsu. “Elle révèle aussi définitivement l’imposture des annonces « choc des savoirs » de décembre dernier, par lesquelles, le ministre Attal devenu depuis chef de gouvernement, prétendait pouvoir mobiliser de la masse salariale dans un « schéma d’emploi complémentaire », au besoin avec la bienveillance de Bercy… Le « choc des savoirs » et ses groupes de niveau, ségrégatif et désormais officiellement sans moyens, doivent être abandonnés”.
” Le gouvernement fait le choix de supprimer des crédits permettant de payer celles et ceux qui enseignent, encadrent les élèves dans les services de vie scolaire, se préparent au métier d’enseignant, organisent concrètement le service public d’enseignement en fait vraisemblablement”, écrit le Sgen Cfdt. “Il n’y a pas la réalité budgétaire en cohérence avec la volonté affichée d’avoir un professeur devant chaque classe, et sans doute les difficultés à assurer l’enseignement seront-elles encore plus fortes à la rentrée 2024. Pour le Sgen-CFDT, si la tactique du gouvernement est ensuite d’augmenter la charge de celles et ceux qui sont en poste par le recours accru aux heures supplémentaires, au pacte, à la non comptabilisation des heures travaillées des administratifs, ce serait parier sur l’épuisement des agents”.
Des annulations anti-sociales
Tous les ministères n’ont pas à subir des annulations comme l’Education nationale. La Défense aurait du rendre 750 millions. Elle n’en rend finalement que 105. L’Intérieur est aussi peu concerné. Sont particulièrement frappés l’aide au développement (742 millions), l’enseignement supérieur (904 millions annulés), l’écologie (2.2 milliards annulés dont 1 sur le plan climat – énergie), l’aide au logement (300 millions, le handicap (230 millions), les aides à l’emploi (1.1 milliard). Pour récupérer 10 milliards, le gouvernement tape sur le social dont l’Ecole. Ce n’est pas une surprise…
Les marges brutes des distributeurs de carburants repartent à la hausse à des niveaux « pas acceptables », pour la CLCV
Les marges brutes des distributeurs de carburants repartent à la hausse depuis cet automne, pour atteindre à nouveau des niveaux « pas acceptables », souligne, dans un rapport publié ce jeudi, la CLCV. Pour l’association de consommateurs, le recul des prix à la pompe « aurait pu être plus important si les marges de transport/distribution avaient été tenues ».
Les stations-essence ont-elles oublié leurs promesses ? Sous la pression du gouvernement et des consommateurs, elles s’étaient engagées au début de l’été 2023 à réduire leurs marges brutes de transport/distribution jugées « excessives » en dépassant plus de 25 centimes par litre de carburant. « Malheureusement, elles ont de nouveau augmenté dès novembre » constate l’association de consommateurs CLCV dans un rapport dévoilé ce jeudi.
Cette marge – soit la différence entre le prix hors taxes du carburant et le prix en sortie de raffinerie – est remontée en janvier à 26 centimes par litre d’essence SP95 et 22,2 centimes par litre de gazole, selon l’association, alors que les moyennes annuelles pour 2018-2021 de la fédération des industries pétrolières la situaient en général aux alentours de 15 centimes. « Ces niveaux excessifs ne sont pas acceptables », juge la CLCV qui se base sur les données du ministère de la Transition écologique.
« Consentir un effort d’environ 5 à 8 centimes par litre »
D’autant que, depuis l’été, les prix à la pompe ont néanmoins reflué sous l’effet de la baisse du cours du baril. Le sans-plomb 98 coûte en moyenne plus d’1,90 euro, c’est 1,82 euro pour le gazole. Pour autant, ces tarifs s’inscrivent à la hausse depuis plusieurs semaines. Ce recul « aurait pu être plus important si les marges de transport/distribution avaient été tenues », affirme CLCV. L’association « souligne la nécessité de s’interroger sur la juste rémunération des distributeurs ». Elle les appelle « à respecter leur engagement de ne pas pratiquer des marges excessives et de consentir un effort d’environ 5 à 8 centimes par litre ».
Pour rappel, en 2022, cette marge avait chuté à des niveaux très faibles, les distributeurs choisissant de ne pas répercuter l’intégralité de la flambée des cours du brut à la suite de la crise ukrainienne. Interpellés sur le rattrapage des prix début 2023, ils avaient expliqué répercuter une hausse de leurs coûts de distribution liée à la grève des raffineries lors de la mobilisation contre la réforme des retraites.
Tous les distributeurs n’ont pas joué le jeu des opérations à prix coûtant
La CLCV s’intéresse aussi à l’impact des opérations à prix coûtant menées cet automne, et constate « des disparités importantes ». Analysant les prix pratiqués du 29 septembre au 13 octobre, elle estime que les enseignes de la grande distribution (Leclerc, Intermarché, Système U, Carrefour) et les discounters de groupes pétroliers (Esso express, Total access) « ont joué le jeu en baissant leurs prix de 3 à 6% ». En revanche, les enseignes de pétroliers (Total, AVIA) proposant des tarifs bien plus élevés « n’ont pas fait d’effort significatif », ajoute-t-elle. Ces opérations avaient alors fait couler beaucoup d’encre : Matignon avait obtenu fin septembre des grandes enseignes de distribution qu’elles vendent une partie de leur carburant à prix coûtant jusqu’à la fin de l’année.
Lire aussi
« Faire du prix coûtant chez nous ne va pas être spectaculaire puisqu’on est déjà à prix bas toute l’année », commentait alors le directeur général de Système U, Dominique Schelcher. « Notre marge est de 2 à 3% donc c’est de 2 à 6 centimes par litre », soit « un ou deux euros par plein » d’essence soulignait pour sa part Michel-Edouard Leclerc, président du comité stratégique du groupe de distribution Leclerc. Et d’ajouter que « c’est un vrai effort, certains magasins font 30% de leur chiffre d’affaires avec les carburants ». De son côté, TotalEnergies a maintenu le plafonnement du prix des carburants à 1,99 euro en 2024.
close
volume_off
Néanmoins, Emmanuel Macron avait renoncé à autoriser la vente à perte des carburants, préconisée par Elisabeth Borne, alors Première ministre. L’interdiction « de la revente à perte est un principe très important du commerce depuis 1963 », expliquait Alexandre Bompard, PDG de Carrefour et également président de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), qui représente une grande partie du secteur. Il ajoutait « qu’il ne faut pas ouvrir cette boîte de Pandore au risque de fragiliser à la fois l’équilibre des filières et l’équité territoriale entre les consommateurs ».
La demande mondiale de pétrole devrait connaître une croissance marquée en 2024, un léger repli en Europe (OPEP)
La demande mondiale de pétrole devrait connaître une croissance marquée en 2024, nourrie par les pays non-membres de l’OCDE, en premier lieu la Chine, et les besoins de transport, estime l’OPEP dans son rapport mensuel publié mardi. Enchaînant les années record, le monde devrait consommer 104,4 millions de barils par jour (mb/j) en moyenne cette année, puis 106,2 millions en 2025, après avoir appelé 102,1 mb/j en 2023, selon les estimations de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, identiques à son rapport de janvier.
L’OPEP revoit légèrement à la hausse ses prévisions 2024 de demande américaine, sur fond d’amélioration économique aux Etats-Unis, compensant un léger repli attendu en Europe. « Cela reflète la croissance économique robuste attendue cette année », explique le rapport. L’organisation ajoute que « cependant, les niveaux d’inflation, les mesures de resserrement monétaire et les niveaux de dette souveraine pourraient peser sur les perspectives de la demande pétrolière mondiale au cours de cette année ».
La campagne de boycott des marques occidentales accusées de soutenir Israël gagne de l’ampleur
Sur les réseaux sociaux, des vidéos virales propagent les appels au boycott initiés par le mouvement BDS
Des voitures passent devant un panneau publicitaire avec la photo d’un enfant palestinien et une inscription en arabe indiquant « Avez-vous tué un Palestinien aujourd’hui ? #boycott » à Koweït City le 26 octobre 2023 (AFP/Yasser al-Zayyat)
Pepsi, KFC, L’Oréal, Carrefour, Disney, Giorgio Armani… La liste est longue. Plus de 150 marques, recensées par le mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), sont accusées de soutenir Israël dans sa guerre contre les Palestiniensde la bande de Gaza et de Cisjordanie occupée.
Cette liste n’est pas nouvelle mais depuis le début de la nouvelle phase dans le conflit, le 7 octobre, les appels au boycott se sont faits plus nombreux et plus forts, et ont trouvé sur les réseaux sociaux de précieux relais, notamment sur TikTok, où les internautes se filment en train de jeter des cosmétiques et des vêtements, ou en train d’expliquer les principes du BDS.
« L’État israélien rejette le droit international. La majorité des gouvernements dans le monde ne fait rien pour l’en empêcher ou l’aide dans ses méfaits », souligne le mouvement.
Sur le site de BDS, il est possible de télécharger le tract où sont développés les argumentaires pour chaque marque.
Carrefour y est ainsi décrit comme « un supermarché au service de l’apartheid » pour « avoir envoyé des colis aux soldats israéliens qui participent au génocide des Palestiniens de Gaza ».
On peut aussi y lire que l’entreprise allemande Pumpa est « le principal sponsor de l’Association israélienne de football qui affilie des clubs des colonies ». Ou encore que Hewlett Packard « fournit des services aux bureaux des génocidaires Netanyahou et Smotrich [ministre des Finances et ministre de tutelle de la Cisjordanie au sein de la Défense] ».
Une extension sur Google Chrome
Le mouvement a notamment gagné du terrain dans le monde arabe depuis le début de la guerre.
À Bahreïn, la chambre basse du Parlement a annoncé la suspension des relations commerciales avec Israël, mais l’information n’a pas été confirmée par le gouvernement.
Portée par une jeunesse férue de nouvelles technologies, la campagne de boycott propose des sites, des extensions et des applications mobiles pour identifier les produits à bannir.
Sur le navigateur Google Chrome, l’extension PalestinePact, gratuite, permet aussi de flouter les publicités de produits figurant sur la liste. « Cette extension vise à soutenir le mouvement BDS en offrant un moyen pratique d’identifier et de boycotter les marques qui soutiennent l’apartheid israélien », peut-on lire sur la présentation de l’extension.« L’extension analyse automatiquement les produits sur les principaux sites web et les floute s’ils sont liés à la liste BDS. Cette fonctionnalité permet aux utilisateurs d’identifier rapidement et d’éviter d’acheter des produits de marques impliquées dans le soutien à l’apartheid israélien. En simplifiant le processus d’identification de ces marques, PalestinePact permet aux utilisateurs de prendre des décisions éclairées conformes à leurs convictions. »Les méthodes traditionnelles ne sont pas en reste. Sur les abords d’une autoroute à quatre voies au Koweït, d’énormes panneaux d’affichage montrent des images d’enfants avec des bandages, tachés de sang. Un slogan choc s’adresse aux consommateurs qui n’ont pas encore suivi le mouvement : « Avez-vous tué un Palestinien aujourd’hui ? »
Le soutien de l’Occident à l’offensive israélienne à Gaza « a renforcé le mouvement de boycott au Koweït » en démontrant que ses principes en matière « de droits de l’homme ne s’appliquent pas à nous », affirme à l’AFP le militant Mishari al-Ibrahim. Traduction : « Les gens normaux boycottent Israël. » [affiche à Londres]
Le géant américain de la restauration rapide McDonald’s est devenu une cible de choix après que sa franchise en Israël a annoncé le mois dernier offrir des milliers de repas gratuits à l’armée israélienne. McDonald’s Koweït s’est engagée à verser plus de 160 000 dollars d’aides aux habitants de Gaza, tandis que les propriétaires de l’enseigne au Qatar ont annoncé une aide similaire de 275 000 dollars, en prenant soin de préciser qu’ils n’avaient rien à avoir avec la structure israélienne.
Le café américain Pura Vida Miami et la pâtisserie britannique Maître Choux ont indiqué, dans des communiqués, avoir fermé leurs portes au Qatar après les positions jugées favorables à Israël affichées par leurs propriétaires sur les réseaux sociaux.
Traduction : « Des partisans qataris pro-palestiniens ont été filmés dimanche en train d’agiter le drapeau palestinien devant Pura Vida Miami à Lusail, après que le propriétaire du café a exprimé son soutien à Israël dans une série de publications controversées sur Instagram. »En Égypte, une vieille marque de soda locale, écrasée par la concurrence étrangère, indique avoir fait un retour en force.
Pour répondre à la hausse de la demande, Spiro Spathis a affirmé avoir lancé de nouveaux recrutements et reçu plus de 15 000 candidatures.
Le mouvement est tel en Égypte qu’il risque de nuire à l’économie, a prévenu la Fédération des chambres de commerce égyptiennes. « L’impact sur les investisseurs égyptiens et les dizaines de milliers de travailleurs sera profond », s’est-elle inquiétée dans un communiqué, en soulignant que les licences de distribution et les franchises visées étaient détenues par des entreprises égyptiennes.
Dans une épicerie de la capitale jordanienne Amman, où des messages sur les réseaux sociaux appellent les consommateurs à ne pas « payer pour des balles », Abou Abdallah examine attentivement l’étiquette d’une bouteille de lait aromatisé. « Ah, c’est fabriqué en Tunisie », constate auprès de l’AFP le père de famille, en défendant vigoureusement le boycott. « C’est le moins que l’on puisse faire pour nos frères de Gaza », dit-il.
Des salariés de la SNCF viennent en aide aux voyageurs de la gare Montparnasse, à Paris, en décembre 2022, lors d’une grève des contrôleurs.
La direction de l’entreprise publique ne veut pas céder car elle craint que le mouvement ne s’étende à d’autres corps de métier. Le gouvernement se veut également ferme.
C’est un rituel qui a le don de mettre les Français en colère. Les vacances scolaires riment trop souvent avec une grève à la SNCF. En 2019, à Noël, les cheminots avaient déjà pris en otage les passagers pour défendre leur régime de retraite avantageux. Deux ans plus tard, les conducteurs TGV de l’axe sud-est (Paris-Lyon-Marseille), qui réclamaient plus de primes, avaient levé in extremis leur préavis de débrayage. Cela n’avait pas empêché l’annulation de 50% des TGV le vendredi du départ en congés.
Grève SNCF : combien gagnent les contrôleurs de train ?
Un collectif et deux syndicats, qui ont appelé à la grève de jeudi soir à lundi matin, demandent des augmentations de salaire pour les contrôleurs.
Revendications légitimes ou grève inaudible ? Le collectif national des ASCT, rassemblant des milliers de contrôleurs, sera en grève du jeudi 15 février dans la soirée au matin du lundi 19 février, à l’appel des syndicats SUD-Rail et de la CGT-Cheminots. La grève devrait être suivie, avec un TGV inOui sur deux et un Ouigo sur deux annulés.
La raison : les contrôleurs demandent une hausse des salaires, de l’ordre de 150 à 250 brut par mois. En France, près de 10 000 contrôleurs circulent dans les trains de la SNCF, où leur présence est obligatoire. Leurs salaires varient en fonction de l’ancienneté, mais aussi des différentes primes dont ils peuvent bénéficier.
2 401 euros en milieu de carrière
Selon les données de la SNCF, un contrôleur en début de carrière est payé 22 192 euros brut par an (1 842 euros sur douze mois) et jusqu’à 35 816 euros (2 984 euros) en fin de carrière. Le salaire en milieu de carrière se situe à 28 816 euros (2 401 euros). Ces chiffres datent de la période 2010-2015, mais peuvent correspondre à la situation actuelle, car le salaire des cheminots est gelé depuis 2014, expliquait Libération.
Selon les informations de TF1, un contrôleur SNCF gagne donc en moyenne 2 900 euros brut par mois, primes comprises, en début de carrière et jusqu’à 4 400 pour les plus anciens.
« Si nous sommes en arrêt maladie, on perd 40 % de notre salaire », explique au Parisien Olivier Laugier, cofondateur du collectif ASCT. Pour leur retraite, seule la prime de travail est considérée. Déjà, en décembre 2022, une grève pendant les vacances de Noël leur avait permis d’obtenir notamment une prime de travail de 60 euros brut mensuels et l’augmentation de salaire automatique tous les quatre ans maximum.
Désormais, les grévistes souhaitent une revalorisation de la prime travail de 500 euros brut par mois. En réponse, la direction a proposé un gonflement de l’indemnité de résidence de 30 à 50 % et une nouvelle prime de partage de 400 euros. Insuffisant pour les syndicats, qui semblent prendre déjà rendez-vous pour ce printemps s’ils ne sont pas entendus.
Commentaires récents