un Landais produit son électricité verte… sur son balcon
A 86 ans, un Landais produit son électricité verte… sur son balcon, avec de l’eau
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Accueil Politique Ségolène Royal
Par Cyril Champ
Publié le 18/11/2016 à 8h42. Mis à jour le 21/11/2016 à 12h05
Originaire de Saint-Paul-lès-Dax, mais résidant à Albi (dans le Tarn) Marcel Mothes a conçu de ses mains un prototype qui produit de l’énergie avec de l’eau.
La faconde inarrêtable et la conviction du progrès collée au corps, Marcel Mothes vit sa retraite intensément. Cet Albigeois, né à Saint-Paul-lès-Dax en 1930, s’est fixé un objectif : développer et faire connaître son invention, une centrale hydroélectrique domestique . L’appareil, monté sur le balcon de son appartement, est un système d’une simplicité trompeuse.
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Un réservoir d’eau, un piston pour faire circuler le liquide qui, sous pression, actionne une turbine raccordée à un générateur. Puis l’eau se réinjecte dans un circuit fermé à l’aide d’une motopompe. À la sortie, un courant de 220 volts alternatif qui alimente radiateurs, réfrigérateur, ventilateur, télévision et ses éclairages, sans produire une quelconque pollution. Sportif et hyperactif, Marcel Mothes a mis près de trois ans à faire aboutir son ambition.
« Tout au long de ma vie, j’ai touché un petit peu à tout. À la menuiserie, la plomberie, l’électricité… Tout cela réuni m’a apporté des connaissances nécessaires », explique-t-il, enthousiaste. Après avoir connecté son foyer, ce « pur Landais » souhaite à présent remplacer par sa création le moteur de son voilier « Osycroire », à quai dans la marina du Cap d’Agde.
À la recherche de soutiens
Trois brevets ont déjà été déposés à l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi) pour protéger la « Marc Moths Eternel Ecolo », imaginée à plusieurs échelles. Place maintenant à la recherche d’investisseurs mais aussid’ingénieurs pour valider le projet et la faire entrer dans les foyers français.
« Plus vous mettez de quantité d’eau, plus il y a de pression. Mais vu sa taille,mon appareil manque de puissance. C’est pour cela que je recherche des industriels. » Proactif, cet ancien chauffeur routier a également alerté son député, Jacques Valax (2e circonscription du Tarn).
Ce dernier l’a mis en contact avec l’école des Mines Albi-Carmaux, qui aurait depuis entrepris des recherches. Une prise en main dont Marcel Mothes peine à voir les avancées : « Ils sont en train de faire des essais mais je n’en sais pas grand-chose. J’ai également écrit à Ségolène Royal (ministre de l’Ecologie). Mais tout cela me donne l’impression qu’il va falloir que je ne compte que sur moi-même. »
Conscience environnementale
À la base de ce projet, une forte conscience des problèmes environnementaux liés aux énergies fossiles. S’il peste contre le nucléaire, « un danger pour tous », il trouve également à redire des actuelles sources d’énergie renouvelable. Et notamment l’éolien et le photovoltaïque, coupables à ses yeux de n’être source d’électricité que par intermittence. « Tandis que l’appareil que j’ai conçu peut produire éternellement ! »
Rugbyman chez les juniors de l’US Dax, puis joueur au sein de l’équipe première d’Albi durant six saisons dans les années 1950, Marcel Mothes continue de vouloir animer les foules. Prenant l’exemple de la mobilisation contre le barrage de Sivens (Tarn), à quelques kilomètres de chez lui, il espère une prise de conscience de la population : « Les gens devraient se rassembler, encore plus nombreux, pour défendre le genre d’appareil que je propose. C’est essentiel pour l’avenir de nos enfants. »
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