Mois : janvier 2024

 

Les constructeurs n’y croient plus, Les Etats Non Plus

L’Europe veut faire marche arrière : vers un retour en force des moteurs thermiques ?

L'Europe veut faire marche arrière : vers un retour en force des moteurs thermiques ?

L’électrique est-il sur le déclin ?

C’est une « information » qui prend de l’ampleur ces dernières semaines, à savoir que de nombreux éléments indiqueraient que la voiture électrique serait sur le déclin, allant même jusqu’à être abandonnée prochainement !
Bien entendu, c’est le genre de sujet qui a bonne presse dans un environnement encore truffé de personnes anti-électrique. L’information circule donc à vitesse grand V et se répand comme une traînée de poudre. Alors quels sont les éléments qui affirmeraient que l’électrique serait en passe de faire marche arrière ?

Les constructeurs n’y croient plus

Ils sont nombreux à voir les ventes de leurs modèles électriques être anecdotiques en comparaison des thermiques. Les pertes financières sont donc  importantes et elles arrivent au pire moment, à savoir dans une période de trouble économique.
Parmi eux on pourra citer Ford (qui aurait arrêté ses investissements en raison du flop du Mach-E), le groupe Volkswagen (qui couvre une multitude de marques et qui réduirait sa cadence de production), Mazda (qui n’écoule pas vraiment de MX-30), Stellantis (qui incite à sortir du « dogme » de la voiture électrique), Mercedes (qui annonce des chiffres décevants) etc.

Les Etats non plus ?

De plus, l’Allemagne et la Suisse ont récemment mis fin aux aides et à la défiscalisation liées à la voiture électrique, avec comme sous-entendu des « journalistes » que l’électrique ne mérite plus ce genre d’avantage, comme si elle avait été une erreur.

La Suisse supprime l’exonération de taxe qui était à hauteur de 4% et l’Allemagne arrête tout simplement le principe du bonus écologique.

Les blocages des routes continuent

Agriculteurs en colère : blocage total entre l’Espagne et Lyon, l’autoroute A9 fermée dans les deux sens de circulation, déjà des complications à Perpignan, Narbonne et Béziers

  • L'A9 est fermée dans les deux sens.L’A9 est fermée dans les deux sens.

Gabriel Attal a-t-il séduit les agriculteurs ? Ou du moins, les a-t-il assez convaincus pour que mettre fin au blocage ? Hé bien, ce samedi matin, la réponse est non. Répercussion sur le réseau secondaire

Au lendemain d’une journée marquée par l’action des agriculteurs aux quatre coins de la France et les annonces du Premier ministre qui ont suivi, le constat est le même sur l’autoroute A9 : blocage total. Alors que le péage sud est toujours occupé par les manifestants, l’autoroute est fermée dans les deux sens de circulation ce samedi matin entre l’Espagne et Lyon, informent nos confrères de Radio Vinci Autoroutes. Du coup, le trafic se répercute sur les réseaux secondaires, alors que les poids lourds bénéficient d’une dérogation afin de terminer leurs missions. Radio Vinci Autoroutes confirme ainsi de sérieuses complications à Béziers, à Narbonne et àPerpignan.

Le péage de Perpignan Sud est toujours occupé par les agriculteurs qui ont passé la nuit sur place. La levée du barrage est prévue à midi par respect pour la marche blanche en hommage aux victimes du barrage de Pamiers organisée cet après-midi en Ariège. Toujours à Perpignan, la circulation est déjà très compliquée au niveau du rond-point de Porte d’Espagne, direction Pollestres. Au Perthus également, ça bouchonne depuis Les Cluses.  

Direct. Agriculteurs en colère : malgré les annonces d’Attal, des actions prévues ce week-end, suivez le fil de la journée

Les annonces de Gabriel Attal vendredi n’ont pas totalement convaincu les agriculteurs. Les syndicats appellent à la poursuite de la mobilisation. Si par endroit des barrages sont levés, d’autres actions sont prévues samedi. Le mouvement décidera de sa suite lundi

Mis à jour le 27/01/2024 à 8h55.Direct

Direct. Agriculteurs en colère : malgré les annonces d’Attal, des actions prévues ce week-end, suivez le fil de la journée
Les syndicats d’agriculteurs appellent à poursuivre le mouvement et à de nouvelles actions ce week-end. © Crédit photo : Loïc Déquier/SUD OUEST

Les blocages des routes continuent : les syndicats agricoles maintiennent la pression après les annonces de Gabriel Attal

  • Le Premier ministre a fait ses annonces depuis une ferme de Haute-Garonne.Le Premier ministre a fait ses annonces depuis une ferme de Haute-Garonne. MAXPPP – NATHALIE SAINT_AFFRE

 La FNSEA et les Jeunes agriculteurs ont appelé, vendredi soir, à la poursuite de la contestation.

Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a appelé vendredi soir à poursuivre la mobilisation des agriculteurs, après les annonces faites, vendredi, par Gabriel Attal, en Occitanie, pour tenter d’apaiser la colère du monde paysan qui paralyse une bonne partie du pays depuis plusieurs jours.

« Il faut aller plus loin », a expliqué le leader du premier syndicat agricole français, sur TF1, en estimant que les promesses faites par le Premier ministre sont « trop justes » et ne répondent pas à toutes les attentes.

« Un mois de la simplification »

Le gouvernement s’est engagé, vendredi, à mettre en œuvre « immédiatement » dix mesures de simplification administrative en faveur des agriculteurs.

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« On va lancer ces trois prochaines semaines un mois de la simplification », a expliqué Gabriel Attal, disant comprendre l’exaspération des exploitants face à l’empilage des normes et à la multiplication « des bâtons dans les roues », pendant une visite sur une exploitation agricole bovine à Montastruc-de-Salies (Haute-Garonne).

« Acheter Français »

Le chef du gouvernement a également promis des aides d’urgence plus rapides pour les secteurs en crise, avec « une enveloppe conséquente » à venir pour la viticulture et 50 M€ pour la filière bio.

Le gouvernement « s’oppose », par ailleurs, à la signature de l’accord commercial entre l’UE et les pays latino-américains du Mercosur et souhaite renforcer l’indépendance agricole du pays, a expliqué le locataire de Matignon, qui appelle tous les acteurs de la commande publique à « acheter français ».

La levée annoncée du barrage de l’A64

Sur le sujet très attendu du gazole non routier (GNR), Gabriel Attal a annoncé sa décision d’en finir avec un « système kafkaïen ». Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, avait annoncé en septembre 2023 la suppression de la « niche fiscale » pour ce carburant utilisé par les agriculteurs.

Décision qui a eu pour effet de rehausser depuis le début de l’année le prix du GNR au litre, ce qui grève un peu plus les finances des agriculteurs. « On va arrêter avec cette trajectoire de hausse sur le GNR », a expliqué Gabriel Attal, promettant, en outre, une « remise à la pompe immédiate de l’exonération ».

« Le message, on l’a reçu cinq sur cinq »

« On ne peut plus attendre – le message, on l’a reçu cinq sur cinq », a assuré le Premier ministre. Il y a « des colères saines », a-t-il estimé, en affichant sa volonté de « mettre l’agriculture au-dessus de tout le reste ».

Après avoir écouté attentivement les annonces du gouvernement, Jérôme Bayle, chef de file du mouvement en Haute-Garonne, a confié à des journalistes qu’il y avait « de grandes chances » que les blocages soient levés. « Je pense qu’on a gagné », a-t-il glissé, avant d’annoncer la levée du blocage de l’A64, ce samedi, à midi.

« L’appel est de maintenir la mobilisation »

Mais pour le président de la FNSEA, comme pour d’autres syndicats, le compte n’y est pas. « Le mot d’ordre ce soir […] l’appel est de maintenir la mobilisation », a expliqué Arnaud Gaillot, le président des Jeunes agriculteurs, sur BFMTV.

« On continuera à rester mobilisé », a confirmé la porte-parole de la Confédération paysanne, Laurence Marandola, sur RTL. « Ce n’est pas nécessairement des barrages, il y aura différentes formes de mobilisation, sur la route, sur des ronds-points, devant des grandes surfaces, des façons inventives de dire au gouvernement que c’est très largement insuffisant », a-t-elle détaillé.

« Un nouveau chapitre »

« On vous a entendus, avait pourtant affirmé un peu plus tôt le chef du gouvernement à toutes ces professions qui nourrissent la France. Aujourd’hui, c’est un jour de sursaut. C’est un nouveau chapitre qu’il faut ouvrir pour l’agriculture française », avait-il insisté.

Pour nombre d’agriculteurs, la page de la contestation est encore loin d’être tournée.

Créer de l’eau avec de l’air grâce à une fontaine atmosphérique

Kumulus, la machine qui transforme l’air en eau potable

Grâce à une machine d'un nouveau genre, Kumulus crée de l'eau à partir de l'air

En récupérant l’humidité de l’air, l’amphore Kumulus peut produire jusqu’à 30 litres d’eau par jour. Kumulus peut fonctionner même en plein désert. // Zouhair Ben Jannet / Kumulus

En Tunisie, la start-up Kumulus a conçu une machine capable de produire jusqu’à 30 litres d’eau potable par jour, même en plein désert. L’équipe fondatrice voit dans sa solution une bonne alternative à l’eau minérale en bouteille plastique.

Au printemps, à l’heure où les premiers rayons de soleil laissent place à l’aube, les matinaux aperçoivent perlant à la surface des végétaux de la rosée. Si certains la trouvent romantique, de l’autre côté de la Méditerranée, en Tunisie, un scientifique a perçu sa dimension vitale. C’est en voulant répliquer l’effet de la rosée à grande échelle qu’est née Kumulus. L’idée à germé dans la tête de l’ingénieur Iheb Triki, ancien élève de Polytechnique.

En captant l’humidité présente dans l’air, l’amphore qu’il a mis au point avec son équipe est capable de produire entre 20 et 30 litres d’eau potable par jour. Pour en savoir plus sur la raison d’être de cette invention, Natura Sciences s’est entretenu avec Hedi Dhaouadi, business developper chez Kumulus, qui présente volontiers cette innovation comme « une solution décentralisée et autonome du réseau d’eau potable ».

Natura Sciences : Concrètement, comment fonctionne l’amphore Kumulus ?

Hedi Dhaouadi : Le refroidissement de l’air dans la machine crée des gouttelettes d’eau, qui se déversent dans le collecteur. Celles-ci sont filtrées, puis minéralisées. Ensuite, elles sont stockées dans un réservoir, qui garantit que l’eau reste saine, fraîche, et prête à boire. Enfin, l’air préalablement refroidi est réchauffé et rejeté dans l’écosystème naturel. Pour que cela fonctionne, il faut que la machine soit raccordée à de l’électricité, sur secteur ou panneau photovoltaïque.

Pourquoi avoir créé une machine qui produit entre 20 et 30 litres par jour ?

Nous avons sciemment défini cette capacité de production pour deux raisons. Premièrement, nous voulons nous adresser correctement à notre public cible. Deuxièmement, nous avons standardisé Kumulus pour pouvoir augmenter sa production, comme avec des panneaux solaires. Cela donne davantage de flexibilité au client et nous facilite l’industrialisation. Il est possible d’avoir deux, trois ou quatre machines pour répondre à des besoins en eau plus grands. Tout dépend de la production nécessaire.

Justement, à quel type de public cette machine s’adresse-t-elle ?

L’idée est de fournir une solution d’accès à l’eau potable alternative au réseau national. Ceci dans le but de limiter la circulation de bouteilles en plastique, qui ne sont pas idéales dans de nombreuses situations. Ainsi, Kumulus s’adresse en premier lieu aux hôtels, aux bureaux, aux usines qui veulent fournir de l’eau à leurs employés ou leurs visiteurs. Dans un second temps, la solution s’adresse aux campements qui n’ont pas accès à l’eau courante et aux écolodges, qui se soucient de leur impact environnemental et ne souhaitent pas utiliser des bouteilles en plastique.

Amphore Kumulus sur un toit tunisien
Kumulus s’adresse notamment aux hôtels, comme Dar el Jeld à Tunis (photo), qui souhaiteraient drastiquement diminuer l’utilisation de bouteilles plastiques. // Kumulus

En parallèle, des ONG ou des programmes RSE pourraient être intéressées par Kumulus pour fournir ces machines à des zones qui n’ont pas accès à l’eau potable. Ces acteurs pourraient ainsi équiper des écoles, des villages, des zones rurales qui n’ont accès ni au réseau principal, ni à la logistique suffisante pour fournir de l’eau en bouteille en continu.

Sur quel marché allez-vous essayer de vous implanter ?

Nous sommes en train de cibler le marché de la MOAN (Moyen-Orient et Afrique du Nord, NDLR) en général. En 2023, nous concentrerons nos efforts sur le bassin méditerranéen, plus spécifiquement sur la Tunisie, la France, l’Espagne et l’Italie. Nous gardons en tête que le fonctionnement de Kumulus est soumis à des conditions météorologiques précises. Il faut des zones plus ou moins humides pour être capable de produire de l’eau potable.

L’humidité dans l’air est-elle la même d’un pays à l’autre ?

D’une région à l’autre, la teneur en humidité de l’air change. Et d’un pays à l’autre, elle peut varier largement. Dans un périmètre de 15 à 20 kilomètres, les disparités hydriques peuvent être très marquées. À l’inverse, il est possible de trouver des caractéristiques similaires entre des régions complètement différentes. Ainsi, on peut aussi bien produire 30 litres d’eau dans le Grand Tunis (Tunisie), qu’à Palma de Majorque (Espagne). Indépendamment du climat, la production d’eau dépend d’autres caractéristiques. Par exemple, la température de l’air joue un rôle prépondérant. C’est pour ces raisons que nous sommes en train de réaliser des analyses météorologiques pour savoir combien d’eau potable peut générer Kumulus dans les régions où nous souhaitons vendre nos machines.

Kumulus pourrait-elle produire des quantités d’eau potable plus grande, pour l’agriculture par exemple ?

Pour l’agriculture, il y a un double problème : le prix et la production elle-même. En Tunisie par exemple, le mètre cube d’eau fourni par l’État pour l’agriculture vaut 300 millimes (soit 9 centimes d’euro, NDLR). Or, si une machine Kumulus produit 30 litres d’eau, on va plutôt considérer que le litre produit revient à 350 millimes (10 centimes d’euro). Ce coût est aussi lié au prix de l’électricité, de la machine, sa maintenance, et la dépréciation de la machine sur 7 à 10 ans.

Lire aussi : Roulez à l’eau avec Hybrid4all.com

Donc, l’eau produite par Kumulus n’est pas plus compétitive que l’eau du robinet. En revanche, notre solution se veut être une alternative à l’eau minérale en bouteille. L’eau produite avec Kumulus est 15 à 20% moins chère que l’eau en bouteille. De plus, au vu de la quantité d’eau que Kumulus peut produire, elle peut être une bonne solution pour développer l’hydroponie.

Donc Kumulus n’est pas destinée à apporter de l’eau dans des endroits comme le désert ?

Kumulus apporte l’eau potable nécessaire à la vie. Ce n’est pas de l’eau pour se baigner ou se laver. L’eau de Kumulus se destine à être bue. En clair, Kumulus peut être utilisée dans le désert, mais uniquement pour apporter de l’eau à boire. La machine peut être une solution d’appoint pour un campement provisoire ou un écolodge. Cela est dû aux restrictions technologiques qui sont les nôtres et aux contraintes de prix.

Considérez-vous que la solution que propose Kumulus est d’autant plus importante dans le contexte actuel de réchauffement climatique ?

Le réchauffement climatique est un problème qui s’approfondit de jour en jour. L’an dernier en Tunisie, il y a eu peu de précipitations. Durant l’été, les coupures d’eau ont été nombreuses. Le réchauffement climatique rend l’accès à l’eau potable de plus en plus difficile. Il y a également eu des soucis logistiques qui ont perturbé l’accès à l’eau en bouteille. Ainsi, les problématiques d’accès à l’eau potable touchent tout le monde, et pas seulement les populations rurales.

Dans ce contexte, la solution que propose la startup a un intérêt certain. Mais Kumulus ne peut se substituer à solutions plus approfondies. L’humanité entière doit prendre le problème du réchauffement climatique à bras le corps. En clair, la solution Kumulus peut donner de l’eau potable, mais elle ne saurait être une solution pour l’humanité tout entière.

On doit faire mieux pour diminuer les problèmes liés à l’eau. Pas tout le monde n’a les moyens d’acquérir une machine Kumulus (4.000 euros à l’achat auxquels s’ajoute le prix de la maintenance annuelle). Pas tout le monde dispose de l’électricité nécessaire à son fonctionnement. Kumulus peut être une solution, mais ce n’est pas le mieux que l’on peut souhaiter à notre planète. Ce à quoi nous devons faire face dépasse l’unique problématique d’accès à l’eau potable.

Le gouvernement vient de se débarrasser de sa dernière voiture propulsée à l’hydrogène

Quelques Toyota Mirai louées au gouvernement ont été revendues par Toyota à des particuliers. Elles peuvent encore être ravitaillées à l'unique station-service au Québec située sur le boulevard Wilfrid-Hamel, à Québec. Sur la photo, le conducteur n'a toutefois pas réussi à faire le plein en raison d'un problème technique.

Quelques Toyota Mirai louées au gouvernement ont été revendues par Toyota à des particuliers. Elles peuvent encore être ravitaillées à l’unique station-service au Québec située sur le boulevard Wilfrid-Hamel, à Québec. Sur la photo, le conducteur n’a toutefois pas réussi à faire le plein en raison d’un problème technique. DIDIER DEBUSSCHERE/JOURNAL DE QUEBEC


Après avoir englouti 6 millions $ dans un «banc d’essai», le gouvernement vient de se débarrasser de sa dernière voiture propulsée à l’hydrogène. Aucun autre investissement n’est prévu, prévient le ministère de l’Énergie, qui fonde pourtant beaucoup d’espoir dans cette technologie.

• À lire aussi: Des véhicules «zéro émission»: la fausse publicité du siècle! 

Le gouvernement a raté son pari en se lançant dans un coûteux projet pour se munir de véhicules légers à hydrogène, signalent des experts, alors que l’appétit pour ce type de véhicules est inexistant (voir autre texte).

«C’était prévisible dès le début. On avait des millions à perdre sans réel plan», affirme Pierre-Olivier Pineau, professeur de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie à HEC.

En 2017, le ministre libéral des Ressources naturelles, Pierre Moreau, a instauré un «banc d’essai» sur les véhicules légers à hydrogène. 

À l’été 2018, le maire de Québec, Régis Labeaume, avait fait un essai routier de la Mirai avant d’annonce de la construction d’une station-service à hydrogène à Québec. Il avait indiqué que la Ville utiliserait quelques-unes des 50 voitures achetées par le gouvernement pour ses propres besoins. Stevens LeBlanc/JOURNAL DE QUEBEC

À l’époque, le gouvernement de Philippe Couillard souhaitait devenir un producteur d’hydrogène propre grâce à ses surplus d’hydroélectricité. Transition énergétique Québec (TEQ) a alors loué 50 Toyota Mirai pour une durée de 48 mois. 

Après les élections de 2018, la Coalition Avenir Québec a poursuivi le projet-pilote et les investissements. L’argument avancé: étudier la performance de ces véhicules à hydrogène en climat nordique et accroître les connaissances à ce sujet. 

Fin du projet

Les temps ont changé depuis l’arrivée du caquiste Pierre Fitzgibbon à la tête du nouveau ministère de L’Énergie. Tout comme les surplus hydroélectriques, les véhicules gouvernementaux propulsés à l’hydrogène ont disparus. 

Le 6 décembre dernier, le contrat du dernier véhicule à hydrogène s’est terminé. 

«Le ministère n’est plus en possession des véhicules», confirme par courriel le porte-parole du ministère de l’Énergie et de l’Économie, Jean-Pierre D’Auteuil. 

Québec ne prévoit d’ailleurs aucun nouvel investissement pour ce type de véhicules. 

En parallèle, les gouvernements Legault et Trudeau s’apprêtent à dépenser des milliards pour développer la filière hydrogène. Au Québec, c’est 1,2 milliard $ qui sont prévus. La Mauricie accueillera d’ailleurs l’entreprise TES Canada qui y implantera le premier projet d’hydrogène vert au pays, en y injectant 4 milliards $ en fonds privés.

Nos demandes d’entrevue avec les responsables du banc d’essai ont été refusées. 

«Ce qui me décourage le plus, c’est [que c’est] comme si le gouvernement se refusait d’apprendre de l’expérience», mentionne le professeur Pineau, soutenant que le manque de transparence était la principale erreur. «Ces cinquante Toyota Mirai, on n’a vraiment jamais su où elles étaient, si elles étaient utilisées.»

Le gouvernement Legault dit qu’il dévoilera des résultats du projet en 2024.

Peu d’intérêt

Au total, 6 millions $ ont été injectés dans le banc d’essai. En plus des véhicules loués, une station de ravitaillement en hydrogène a été inaugurée sur le boulevard Wilfrid-Hamel en 2019. Elle a coûté 5,2 millions $ et ce sont 2,9 millions $ qui ont été déboursés par Québec et 1 million $ par le fédéral. L’an dernier, le gouvernement comptait en construire une deuxième, mais aucune soumission n’a été retenue. 

La station de ravitaillement en hydrogène à Québec permet à quelques particuliers qui ont racheté des Toyota Mirai de faire le plein DIDIER DEBUSSCHERE/JOURNAL DE QUEBEC

La station de ravitaillement à l’hydrogène du boulevard Wilfrid-Hamel, à Québec, reste en fonction pour les propriétaires de véhicules à pile à combustible, indique M. D’Auteuil.

L’entreprise Harnois Énergies, qui possède la station, admet qu’elle craignait la fin du banc d’essai. Toyota aurait toutefois réussi à refiler des véhicules à des particuliers. 

«Ça serait vous mentir, de dire qu’on n’était pas nerveux», relate Catherine Gosselin, chargée de projet sénior chez Harnois Énergies. Elle soutient que rien n’a finalement changé depuis la fin des baux gouvernementaux.  

«Le mirage des Mirai»

Toyota s’en va «nulle part» avec son véhicule électrique propulsé à l’hydrogène, plaide Daniel Breton, le président et directeur général de Mobilité électrique Canada.

Photo Jean-François Desgagnés

«Ce ne sont pas les consommateurs qui achètent ça. Tu ne peux rien faire avec ça», affirme-t-il.

Selon la Société d’assurance automobile du Québec, environ 70 véhicules à hydrogène sont toujours immatriculés, des chiffres qui stagnent depuis trois ans (voir encadré). «C’est assez lamentable», soutient M. Breton, critiquant les dépenses du gouvernement du Québec pour le banc d’essai. «C’était une erreur […] C’était le mirage des Mirai.»

En comparaison, il y a maintenant plus de 200 000 véhicules 100% électriques sur le territoire. Selon le dernier rapport sur l’énergie de la Californie, où se trouve le plus grand marché pour les véhicules zéro émission (VZE), les voitures propulsées à l’hydrogène représentaient seulement 0,8% des ventes de VZE pour la première moitié de 2023.

Le professeur Pierre-Olivier Pineau de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie à HEC, estime qu’il faut être naïf pour croire que les consommateurs prendront un virage hydrogène. «Dès le départ, j’ai trouvé ça très étrange et fort probablement complètement inutile d’acheter 50 Toyota Mirai, a-t-il relaté. Je ne vois plus grand monde pour défendre l’hydrogène.»

Reconnaître

Même le nouveau président d’Hydrogène Québec, Steven Blaney, admet qu’il ne s’agit pas de la meilleure option pour le véhicule utilitaire. 

«Effectivement, il y a peut-être d’autres secteurs plus prometteurs pour l’hydrogène que la mobilité légère», dit-il.

Pourtant, son organisation a toujours estimé que le gouvernement devait investir dans les véhicules légers à hydrogène. «Le gouvernement a fait preuve d’audace», plaide-t-il, assurant que le banc d’essai aura permis d’explorer de nouvelles avenues. Il donne l’exemple du train à hydrogène vert qui relie Québec à Charlevoix, tout en étant alimenté grâce à la station de ravitaillement du boulevard Wilfrid-Hamel à Québec.

Opportunité?

La spécialiste de l’hydrogène chez Harnois, Catherine Gosselin, admet aussi que «pour les véhicules légers», ce «n’est pas la meilleure des solutions». 

La station de ravitaillement leur permet toutefois de préparer le terrain pour les véhicules lourds et le secteur industriel qui s’électrifient difficilement, dit-elle.

«Là, les volumes sont plus intéressants. Je pense que Harnois Énergies va y trouver sa place. Mais, pour l’instant, il n’y a pas grand-chose de disponible sur le marché.»

Le professeur Pineau concède que l’hydrogène peut combler certains besoins pour la transition énergétique, notamment avec les biocarburants. «On a besoin d’hydrogène pour faire des carburants liquides, comme en aviation ou alors pour certains véhicules outils, certains camions», a-t-il nuancé. 

VACCINS À ARNM CONTRE LE COVID-19 : LES AUTORITÉS SANITAIRES DE FLORIDE APPELLENT À LES ARRÊTER

A La UneInternationalSanté

VACCINS À ARNM CONTRE LE COVID-19 : LES AUTORITÉS SANITAIRES DE FLORIDE APPELLENT À LES ARRÊTER

En Floride, une polémique concernant les vaccins à ARNm contre le Covid-19 voit s’opposer depuis quelques temps le Dr Joseph Ladapo, « surgeon general » (soit le chef du Département de la Santé) de l’État de Floride aux autorités sanitaires fédérales américaines.

Le premier a ainsi demandé aux médecins de l’État dirigé par Ron DeSantis de ne plus recommander les vaccins à ARN messager, en invoquant certains risques qualifiés d’ « invraisemblables » et de « trompeurs » par les autorités sanitaires fédérales.

Dans un bulletin publié le mercredi 3 janvier 2024 sur le site web du ministère de la Santé de Floride, Joseph Ladapo s’est inquiété des « contaminants d’acides nucléiques » présents dans les vaccins Covid-19 approuvés par Pfizer et Moderna. Il affirme que ces contaminants pourraient introduire de l’ADN dans les cellules humaines et soulève également des inquiétudes quant aux risques de cancer.

Prioriser les vaccins sans ARNm ?

Dans sa déclaration, le docteur Ladapo poursuit en affirmant que « l’intégration de l’ADN pose un risque unique et élevé pour la santé humaine » et le génome humain, « y compris le risque que l’ADN intégré dans les gamètes des spermatozoïdes ou des ovules soit transmis à la progéniture des personnes ayant reçu le vaccin Covid-19 à ARNm ».

Il ajoute : « Si les risques d’intégration de l’ADN n’ont pas été évalués pour les vaccins Covid-19 à ARNm, ces vaccins ne sont pas appropriés pour une utilisation chez les êtres humains ».

En conséquence de quoi, le chef du Département de la Santé de l’État de Floride a exhorté les prestataires de soins à donner la priorité à l’accès des patients aux « vaccins Covid-19 sans ARNm et aux traitements ». C’est notamment le cas du vaccin de Novavax lancé à l’automne dernier. Ou encore des anticorps monoclonaux et des traitements Paxlovid n’utilisant pas non plus d’ARNm.

ARNm

Le Dr Joseph Ladapo. Source : CNN

La suite ICI

Manifestation des agriculteurs, Autoroutes bloquées

DDM NATHALIE SAINT AFFRE MANIFESTATION DES JEUNES AGRICULTEURS DE HAUTE GARONNE JA 31 DEFILE SUR LE PERIPHERIQUE EMBOUTEILLAGE BOUCHONS ET DEGATS

l’essentiel Après une première journée de mobilisation à Toulouse ce mardi 16 janvier, les agriculteurs vont à nouveau bloquer plusieurs axes de la région dès 14h. Retrouvez ici tous les points de tension.

Mardi 16 janvier déjà, des centaines de tracteurs et de camions agricoles avaient convergé vers Toulouse, gênant la circulation et déversant paille et fumier devant certaines institutions pour alerter sur la crise que connaissent les agriculteurs de la région. Deux jours plus tard, rebelote… La contestation va reprendre ce jeudi 18 janvier dès 14 heures sur plusieurs axes routiers de Haute-Garonne, d’Ariège et de l’Aude (demain).

Haute-Garonne

Les agriculteurs comptent bloquer l’A64 qui relie Toulouse à Bayonne dans les deux sens entre les sorties 26 et 27 au niveau de Carbonne. Ils prévoient d’établir un barrage en travers de la chaussée, ne laissant qu’une voie libre dans les deux sens afin de laisser passer les véhicules de secours.

A lire aussi : « On va mener une action qui va marquer les esprits » : les agriculteurs veulent bloquer les autoroutes ce jeudi

Déterminés, ils affirment qu’ils tiendront jusqu’à la fin du week-end s’il n’y a pas d’avancées de la part du gouvernement. Les agriculteurs vont occuper cette portion d’autoroute « jour et nuit en renouvelant les équipes ». Par ailleurs, ils promettent de ne pas verser de déchets sur la chaussée ni de faire des feux sur l’autoroute. Ils exigent du gouvernement le déblocage urgent des enveloppes promises par l’Etat pour les éleveurs qui subissent des pertes à cause de la MHE (Maladie hémorragique épizootique).

Ariège

Les routes ariégeoises devraient aussi être bloquées par ce mouvement d’ampleur. Les agriculteurs ariégeois veulent aussi « maintenir la pression face à l’indifférence de l’État ».

À partir de 14 heures, les tracteurs sont attendus pour bloquer la RN20 au niveau de Pamiers Sud dans les deux sens de circulation. Les sorties 6 et 7 seront notamment touchées, selon nos informations.

La fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles d’Ariège a assuré que la manifestation durera le temps qu’il faudra. « Le blocage sera d’une durée illimitée. Nous ne bougerons pas tant que nous n’aurons pas obtenu une visite du Premier ministre Gabriel Attal, en Occitanie, pour rencontrer la profession sur les sujets du stockage de l’eau dans notre département, de l’augmentation de la détaxation du GNR, et de la crise sanitaire dans nos élevages », a communiqué la FDSEA 09 sur Facebook.

La Norvège va déverser des Millions de Tonnes de déchets

La Norvège autorise le déversement de 170 millions de tonnes de déchets miniers dans un fjord

menace – Ces déchets miniers seront relâchés en mer sur une surface de quatre kilomètres carrés, avec des conséquences inconnues

Après quinze ans d’un conflit qui l’a opposée à deux ONG environnementales, la société privée Nordic Mining a été autorisée par le gouvernement norvégien à éliminer 170 millions de tonnes de déchets miniers au fond du fjord de Førde. Comme le rapporte un article du Guardian, relayé par Geo, seuls deux autres pays autorisent le déversement des déchets miniers dans leurs eaux : la Papouasie-Nouvelle-Guinée et la Turquie.

Grenat et rutile

Ces déchets proviendront de l’extraction du grenat, qui sert notamment d’abrasif, et du rutile, dont le dioxyde de titane est utilisé dans la peinture, les cosmétiques ou les implants médicaux. Ils seront relâchés en mer sur une surface de quatre kilomètres carrés, soit environ 4 % des fonds du fjord, à un rythme de quatre millions de tonnes par an maximum. Les deux ONG, Friends of the Earth Norway et Nature and Youth, ont été condamnées à indemniser la société privée à hauteur de 120.000 euros. Elles ont déclaré qu’elles ne disposaient de ressources financières suffisantes pour tenter la piste du procès en appel.

D’après l’Institut norvégien de recherche marine, le fjord Førde représente un lieu de reproduction essentiel pour les cabillauds et une voie de migration importante pour les saumons, qui viennent de quatre rivières.

RADARS, Bientôt impossible de payer des Amendes

Auto : tous les nouveaux modèles seront équipés d’un limiteur de vitesse AIV à partir de juillet 2022

Toutes les voitures commercialisées en France après juillet 2022 devront en effet être équipés d’un nouveau système de sécurité : un limiteur de vitesse dit AIV (adaptation intelligente de la vitesse). Ce nouveau système est destiné à réduire les excès de vitesse et donc les accidents de la route.

Auto : tous les nouveaux modèles seront équipés d’un limiteur de vitesse AIV à partir de juillet 2022

Une sécurité supplémentaire sur les nouvelles voitures

Cette mesure concerne toutes les nouvelles voitures commercialisées en France à partir de juillet 2022, et concernera donc tous les véhicules à compter de juillet 2024.

Alors certes, les limiteurs de vitesse intégrés existent déjà, mais ils vont être renforcés pour devenir des systèmes d’adaptation intelligente de la vitesse nommé AIV (ou ISA pour Intelligent Speed Assistance).

 En quoi consiste ces nouveaux limiteurs de vitesse ?

L’AIV réduit automatiquement la vitesse en cas d’excès comme le ferait n’importe quel limiteur. Il émet un effet sonore ou visuel pour inciter le conducteur à rouler moins vite, mais si celui-ci ne réduit pas sa vitesse, l’AIV peut prendre le contrôle et décélérer lui-même pour revenir à la vitesse réglementaire.

Toutefois, parce que certaines situations d’urgence peuvent exiger une intervention humaine, le conducteur pourra presser la pédale d’accélérateur et reprendre le contrôle.

À noter aussi que ce limiteur de vitesse intelligent s’adaptera aux vitesses autorisées grâce à une détection des panneaux avec des caméras embarquées ou à l’aide du GPS du véhicule.

Des tests pour s’assurer de la fiabilité de l’AIV

Naturellement, des tests sont réalisés en amont afin de s’assurer de la fiabilité de ce nouveau limiteur de vitesse. Des parcours-tests de 400 à 500 km sur des routes variées, de la zone urbaine à l’autoroute, sont réalisés pour vérifier que ce dispositif est capable de lire au minimum 90% des limites de vitesse.

Toute la difficulté réside dans la limitation de vitesse elle-même, qui peut être déterminée par des panneaux en bord de route, mais aussi par les panneaux d’indication de sortie de zone urbaine par exemple, ou par les conditions météorologiques. En clair, les limitations de vitesse peuvent dépendre de plusieurs éléments et ne pas toujours être mentionnées par un panneau. Les conducteurs agissent en fonction du Code la route.

Moins d’accidents liés à la vitesse avec ce limiteur obligatoire ?

C’est toute la question. Les experts estiment que l’AIV permet de réduire les accidents de 30% et les décès de 20%. Toutefois, le conducteur restera maître de son véhicule et aura la possibilité de désactiver le limiteur.

Pour limiter les risques d’accident, il est donc aussi important d’adopter les bons gestes sur la route. Parmi ceux-ci : ralentissez, respectez les feux rouges et posez votre téléphone.